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Tunis, le 16 janvier 2015
Des médias locaux ont diffusé, durant les dernières heures, les déclarations d’un activiste tunisien relatives à «la présence, actuellement, de Sofiène Chourabi et Nadhir Ktari, dans la ville de Benghazi, entre les mains de ravisseurs dépendant des forces du général libyen Hafter, parmi un groupe de détenus… ». La propagation de cette information surgit à un moment délicat, caractérisé par des versions contradictoires sur le devenir des deux confrères et par l’acharnement de l’exploitation de cet événement médiatique et politique.
Les médias étrangers et locaux ont relayé, ces derniers jours, une information foudroyante sur «l’assassinat de Sofiène et Nadhir», sans chercher à vérifier auprès de sources informées, la véracité ou non de cette information et cette tragédie a, grandement, peiné les familles des deux journalistes ainsi que le milieu journalistique, politique et populaire dans le pays.
Le Centre de Tunis pour la liberté de la presse rappelle que la succession de telles informations, d’une façon hasardeuse, ne peut qu’aboutir à des conséquences désastreuses sur la situation des deux confrères, au risque de leur vie, sans parler des souffrances de panique et de terreur que doivent supporter leurs familles.
La diffusion de ce genre d’informations risque, également, de constituer un piège qui consiste à œuvrer au service d’agendas politiques, dans le contexte du conflit qui se déroule en ce moment en Libye, au risque d’hypothéquer les démarches entreprises pour sauver les deux confrères.
Le Centre de Tunis pour la liberté de la presse qui met en garde contre les conséquences de la course derrière les informations non vérifiées :
- Renouvelle son soutien aux journalsites enlevés ainsi que l’expression de sa solidarité avec leurs familles et appelle toutes les parties officielles, professionnelles et civiles à ne ménager aucun effort pour leur libération ;
- Tout en mesurant les efforts fournis en Tunisie et en Lybie dans cette affaire, le Centre appelle toutes les parties médiatique, civile et politique à s’abstenir de propager une quelconque information non vérifiée, sur la situation des confrères. Au même moment, le Centre exhorte toute personne qui détient des informations ou des données en rapport, de les communiquer aux parties judiciaires habilitées qui ont ouvert une instruction à cet effet, sachant que le Centre avait, auparavant, appelé le ministère public à la nécessité de diligenter un dossier dans ce sens ;
- Tout en considérant la situation complexe à l’intérieur de la Libye, le Centre renouvelle son refus de toute instrumentation de l’affaire de l’enlèvement des deux confrères, au service d’un quelconque agenda militaire ou politique et partant, réitère son appel à toutes les parties en Libye à assumer la responsabilité de la préservation des vies des deux confrères et à accélérer leur libération ;
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L’Observatoire du Centre de Tunis pour la liberté de la presse