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Sam, Nov

Construction annoncée du pont sur le fleuve Gambie Gora Khouma émet des réserves malgré son optimisme

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économie   «Tous les jours neufs ne sont pas lundi ». C’est l’adage que Gora Khouma, secrétaire général du Syndicat des travailleurs des transports routiers du Sénégal (STTRS), affilié à la Cnts/Fc, a rappelé hier, mercredi 12 novembre 2014, pour émettre des réserves quant à la construction d’un pont sur le fleuve Gambie devant servir à désenclaver la Casamance. Ce même s’il s’est dit optimiste cette fois-ci par rapport au nouvel accord signé entre la Gambie et le Sénégal dans ce sens.  

 

Gora Khouma a vivement réagi sur le projet du gouvernement de construire, en collaboration avec la partie gambienne, un pont à Farafenni. Le secrétaire général du Syndicat des travailleurs des transports routiers du Sénégal (STTRS),  affilié à la Cnts/Fc, joint au téléphone, a laissé entendre qu’ils apprécient l’annonce avec beaucoup de réserve car ce n’est pas la première fois que la promesse avait été tenue. «Si aujourd’hui l’Etat prend l’engagement, avec ses partenaires, de dire à haute voix dans l’hémicycle que le pont (construction-ndlr) va bientôt démarrer, nous ne pouvons pas dire merci. 

 

 
 
Mais nous apprécions sous réserve car nous n’y croyons même pas», a déclaré le syndicaliste. «Ce n’est pas la première fois qu’une autorité parle de ça. Depuis le temps du président Abdoulaye Wade, on n’a pas cessé de nous raconter que bientôt le pont va démarrer, et que l’argent pour le financer était disponible. On ne peut pas compter le nombre de promesses faites par rapport à la mise en place de ce pont», a grogné Gora Khouma. 
 
«Tant que nous n’avons pas vu des indices qui nous montrent que les travaux vont bientôt commencer, nous ne pourrons pas dire qu’il y aura un pont», poursuit-il tout en expliquant qu’à «chaque fois que la question est évoquée et qu’un accord est trouvé, c’est la partie gambienne qui ne le respecte pas». Et de poursuivre: «ce n’est pas de la partie sénégalaise dont nous doutons, mais plutôt celle gambienne puisqu’avec Yahya Jammeh, je n’ai rien contre lui, mais je sais que le bac leur fournit beaucoup d’argent et que le pont, pour eux, c’est autre chose». Même s’il reconnait qu’un pont est bien réalisable à Farafenni comme l’a dit le Premier ministre, Gora Khouma émet toujours des réserves.Pour lui, dans la mesure où «ce n’est pas la première fois que cela se passe ainsi, ça devient monotone». Tout en espérant «que ce ne sera pas comme par le passé», Gora Khouma a révélé que si le pont est construit, «nous gagnons économiquement car nous ne perdrons plus de temps ». N’empêche, il dit qu’ils sont «néanmoins optimistes pour cette fois-ci».
 
Le pont, un moyen de juguler les tracasseries
 
Dans le principe de la défense de la libre circulation des personnes et des biens, le syndicaliste Gora Khouma est pour le projet de construction du pont sur le fleuve Gambie. «Pour la libre circulation des personnes et des biens, c’est le pont qu’on doit construire parce qu’il y a toujours des problèmes de tracasseries venant des trois bacs dont dispose la Gambie. Tantôt ils fonctionnent tous ensemble, tantôt il y a un qui fonctionne ou tantôt il y a zéro bac», a-t-il soutenu. GoraKhouma s’est insurgé contre le fait que, pour traverser, les voyageurs sont rassemblés au niveau des terminaux qui constituent des lieux de rencontre où le commerce marche très bien. Ce qui, à ses yeux, profite plus à l’économie gambienne qu’à l’économie sénégalaise.
 
Or, à son avis «l’intérêt des Sénégalais est de faire une traversée rapide». Dans son développement, le secrétaire général du Syndicat des travailleurs des transports routiers du Sénégal a signalé que l’intérêt du pont réside dans «la rapidité, le confort et la sécurité». Pour défendre sa position, Gora Khouma déclare: «avec les bacs, on a toujours des retards d’horaires. Les horaires ne sont pas respectés, il y a de l’insécurité, il n’y a pas de confort. Nous demandons qu’il y ait un pont car les bacs ne doivent plus exister. Ce sont les ponts qui doivent être fonctionnels car ils aideront à désenclaver la Casamance. Beaucoup de gens craignent d’aller en Casamance à cause de cette traversée difficile qui est du n’importe quoi».
 
Sur les 507 milliards F Cfa à investir dans les transports
 
Gora Khoma estime que c’est «un enregistrement que le Premier ministre a fait parce que ses prédécesseurs ont dit plus même en promettant qu’ils vont investir beaucoup de milliards dans le secteur des transports alors que ça reste toujours». Selon lui, tous les acteurs qui sont dans le secteur des transports sont «très pressés» de voir ce montant déclaré « investi directement dans les routes, le renouvellement des parcs, la sécurité et les panneaux de signalisation ». Il n’a pas manqué de rappeler, en syndicaliste que «le secteur des transports est le poumon de l’économie du Sénégal, par conséquent s’il marche, tout marche mais, au cas contraire, il paralyse». Partant de cette analyse, il note que «l’Etat a donc intérêt à mettre le paquet pour relever le plateau du secteur des transports puisque c’est dans l’intérêt de tous».
 
source:http://www.sudonline.sn/-gora-khouma-emet-des-reserves-malgre-son-optimisme_a_21632.html