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Rapport Pnud 2014: Le Sénégal passe de la 118ème à la 170ème place

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Deukbi dafa MackyIndice de développement humain du PNUD: le Sénégal passe de la 118ème à la 170ème place 
Dié BA 

De moyen à faible, le Sénégal est passé de la 118ème à la 170ème place dans le dernier rapport sur l’Indice de développement humain du PNUD. Notre pays est loin derrière la Norvège, première avec un indice de développement humain très élevé. 
Le Sénégal vient juste derrière le Soudan du Sud. Ce rapport établit que le travail durable, qui favorise le développement humain tout en réduisant et en éliminant les effets secondaires négatifs et les conséquences involontaires, est un pilier du développement durable. Le rapport soutient que le renforcement du développement humain par le travail exige des politiques publiques et des stratégies dans trois grands domaines : la création d’opportunités de travail, la garantie du bien-être des travailleurs et l’élaboration d’actions ciblées. Le premier concerne les stratégies nationales en faveur de l’emploi et l’exploitation des opportunités offertes par le monde changeant du travail, tandis que le deuxième englobe, entre autres sujets importants, la sauvegarde des droits et avantages des travailleurs, l’élargissement de la protection sociale et l’atténuation des inégalités. 

Les actions ciblées devraient être axées sur le travail durable, l’équilibre entre travail rémunéré et non rémunéré et les interventions destinées à des groupes précis, par exemple les jeunes et les personnes handicapées. Il faut avant tout un programme d’action axé sur un nouveau contrat social, un pacte mondial et l’Agenda pour le travail décent. Le rapport de cette année arrive à un moment particulièrement opportun, au lendemain du sommet des Nations Unies sur le développement durable et de l’adoption des nouveaux Objectifs de développement durable. L’Objectif 8, notamment, met explicitement l’accent sur le travail: Promouvoir une croissance économique soutenue, partagée et durable, le plein emploi productif et un travail décent pour tous. Dans ce contexte, un débat sérieux s’impose sur les défis posés par les mutations en cours dans le monde du travail. Les possibilités de renforcement des liens entre le travail et le développement humain doivent être saisies. 

Le Rapport sur le développement humain 2015 a été réalisé par le Bureau du Rapport sur le développement humain (BRDH) du Programme des Nations Unies pour le développement (UNDP). Les conclusions, les analyses et les recommandations stratégiques du rapport sont celles du BRDH seul et ne représentent en aucun cas le point de vue du PNUD ou de son Conseil exécutif. L’Assemblée générale de l’ONU a officiellement reconnu le Rapport sur le développement humain comme « le fruit d’une démarche intellectuelle indépendante » devenu « un outil important pour attirer l’attention sur le développement humain dans le monde». Le développement humain, c’est l’élargissement des choix offerts à chacune et à chacun, en se préoccupant de la richesse de la vie humaine et non pas simplement de la richesse des pays. 

L’indice de développement humain (IDH) est un indice composite axé sur trois dimensions fondamentales du développement humain : la capacité à vivre longtemps et en bonne santé, mesurée par l’espérance de vie à la naissance ; la capacité à acquérir des connaissances, mesurée par la durée moyenne de scolarisation et la durée attendue de scolarisation et la capacité à atteindre un niveau de vie décent, mesurée par le revenu national brut par habitant. L’IDH a une limite supérieure de 1,0. Pour mesurer le développement humain de manière plus complète, le Rapport sur le développement humain présente quatre autres indicateurs composites : l’IDH ajusté aux inégalités (IDHI) revoit l’IDH en fonction de l’étendue des inégalités ; l’indice de développement de genre (IDG) compare les valeurs de l’IDH pour les femmes et pour les hommes ; l’indice d’inégalité de genre (IIG) met en évidence l’autonomisation des femmes ; et l’indice de pauvreté multidimensionnelle (IPM) mesure les aspects de la pauvreté autres que le revenu. À l’échelle mondiale, le salaire des femmes est de 24 % inférieur à celui des hommes, 25 % seulement des postes d’administration et de direction d’entreprises sont occupés par des femmes, tandis que 32 % des entreprises n’ont pas de femmes cadres supérieurs. Les femmes n’occupent toujours que 22 % des sièges dans les parlements monocaméraux et les chambres basses. Le développement humain est inégal et les privations sont répandues. Des actions ciblées sont requises pour équilibrer le travail de soins et le travail rémunéré, rendre le travail durable, agir sur le chômage des jeunes, encourager le travail créatif et bénévole, 


Dans le monde entier, 795 millions de personnes souffrent de faim chronique, 11 enfants de moins de 5 ans meurent chaque minute et 33 mères meurent chaque heure. Environ 37 millions de personnes vivent avec le VIH et 11 millions avec la tuberculose. Plus de 660 millions de personnes boivent de l’eau non potable, 2,4 milliards utilisent une installation sanitaire rudimentaire et près d’un milliard pratique la défécation à l’air libre. Tous pays confondus, 780 millions d’adultes et 103 millions de jeunes (15 à 24 ans) sont analphabètes. À l’échelle mondiale, 250 millions d’enfants n’ont pas acquis les compétences de base, même si 130 millions d’entre eux ont été scolarisés pendant au moins quatre ans. Le développement humain est affaibli par la multiplicité des chocs, des vulnérabilités et des risques, c’est-à-dire par les épidémies, les nouveaux risques sanitaires, les crises économiques et financières, l’insécurité alimentaire et énergétique. 


Au cours des 25 dernières années, le concept de développement humain, les rapports et les indices ont donné lieu à des débats, des dialogues et des discussions considérables, dans le monde entier, autour des défis et des difficultés stratégiques du développement, l’édition 2015 ne fera pas exception et suscitera elle aussi le dialogue et le débat autour du concept du développement humain et des stratégies possibles pour le faire avancer, note Helen Clark, Administrateur du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). 

source: PressAfrik