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La Senelec peine toujours à recouvrer les factures de l’Administration. Pour un objectif de 100%, la Société nationale d’électricité n’a pu recouvrer que 48,94% de ces créances durant l’année 2013.
Recouvrer les factures de l’Administration à 100%, c’est l’un des objectifs que la Senelec s’était assignée dans le contrat de performance qu’elle a signé avec l’Etat. Malgré tous les efforts consentis, cet engagement n’a pas été respecté. La Société nationale d’électricité peine toujours à recouvrer les factures d’électricité des collectivités locales, des établissements publics à autonomie financière, notamment les universités, les hôpitaux…
Par conséquent, en 2013, elle n’a pu recouvrer que 48,94% de ces créances. «Cette contre-performance est liée principalement, aux factures d’éclairage public des collectivités locales et de tous les établissements publics à autonomie financière, notamment les universités, les hôpitaux. Le recouvrement de ces créances s’est avéré très difficile compte tenu de la sensibilité de ces clients», a indiqué hier, Oumy Kaïry Diop. Présentant les résultats des engagements pris par Senelec et l’Etat dans le contrat de performance, la directrice de la Stratégie au ministère de l’Energie, par ailleurs membre du comité de suivi dudit contrat, a souligné que l’Etat s’est engagé de payer à date échue les factures de l’Administration centrale. Dans le règlement de ces factures, il a ainsi, inscrit dans son budget 2013 près de 16,6 milliards de francs Cfa. Et cette enveloppe a permis de régler une partie de ces factures. Aussi, renchérit Mme Diop : «L’Etat devait accompagner la Senelec à recouvrer les factures d’éclairage public des collectivités locales en mettant en place des comités pour réfléchir sur les voies et moyens permettant de recouvrer ces créances. Mais en 2013, ces factures n’ont pas pu être recouvrées à 100%. Des actions devraient ainsi menées au cours de l’année 2014. Un programme de lampadaires solaires est en train d’être déployé afin de réduire les factures de l’éclairage public.»
40gwh d’énergie non fournie
Mieux, ajoute Maïmouna Ndoye Seck, ministre de l’Energie, les deux parties ont signé une «convention de dette croisée pour prendre en charge une partie des factures de l’Administration. La réflexion est en cours pour voir comment prendre en charge les arriérés qui se sont accumulés après la signature de dette croisée».
L’autre objectif, qui a été assigné à la Senelec et qui n’a pas aussi atteint, est le niveau de 25 gwh d’énergie non fournie. En 2013, le niveau d’énergie non fournie est estimé à 40 gwh. «Il faut noter qu’en 2011 et 2012, les niveaux d’énergie non fournie dépassaient les 100 gwh. Ce qui montre que malgré la non-atteinte de l’objectif, la Senelec a fait un progrès», soutient Mme Diop, qui impute ce niveau d’énergie non fournie aux coupures d’électricité liées aux incidents sur le réseau.
S’agissant du rendement global, qui matérialise le taux de l’énergie produite et l’énergie vendue, la Senelec s’était fixé un objectif de 81%. Mais en 2013, elle n’a pu réaliser qu’un taux de 80,27%.
La situation financière de Senelec a été tout de même, jugée satisfaisante. Car, expliquent les cadres, d’un déficit de 9 milliards de francs en 2012, elle est passée à un gain de 1 milliard de francs Cfa en 2013.
Dans ce contrat de performance, il y a également des obligations qui reviennent à l’Etat et au titre desquelles, le respect de l’équilibre financier de la Senelec. Cet engagement, selon la directrice de la Stratégie, a été respecté. En effet, l’Etat a versé à la Senelec, une compensation tarifaire de 80 milliards de francs Cfa au cours de l’année 2013. Cependant, souligne-t-elle, l’Etat n’a entrepris aucune action pour accompagner la société dans le règlement de différends relatifs aux servitudes sur les ouvrages d’exploitation, contrairement à son engagement.
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SOURCE:http://www.lequotidien.sn/index.php/la-une2/6881-consommation-de-lelectricite--ladministration-ne-paie-pas-ses-factures