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Sénégal, Mali, Mauritanie : Plus de 130 milliards de Fcfa de la Banque mondiale pour la production d’électricité à partir du gaz

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économieLa Banque mondiale vient d’accorder une garantie de 261 millions de dollars, soit plus de 130 milliards de Fcfa, pour la réalisation du Projet Banda de production d’électricité à partir du gaz en Afrique de l’Ouest. Il permettra, à terme, au Sénégal, à la Mauritanie, et au Mali de produire 300 Mw d’électricité et d’en faire bénéficier plus d’1,4 million de foyers, soit 7 millions de personnes, dans ces trois pays.

Le Conseil des administrateurs du groupe de la Banque mondiale (Bm) vient d’approuver une garantie de 261 millions de dollars, soit plus de 130 milliards de Fcfa, pour le Projet Banda de production d’électricité à partir du gaz en Afrique de l’Ouest. 

Ce projet permettra à la Mauritanie, au Mali et au Sénégal d’accroître leur production d’électricité et de développer leurs échanges. Gérée par l’Association internationale de développement (Ida), institution de la Banque mondiale chargée du financement concessionnel, cette aide financière bénéficiera à la Mauritanie (130 millions de dollars) au Sénégal (99 millions de dollars) et au Mali (32 millions de dollars). Selon un communiqué de la Banque mondiale, le groupe de la Bm apporte également une garantie des investissements de 585 millions de dollars assurée par l’Agence multilatérale de garantie des investissements (Miga).

La réalisation de ce projet, indique le communiqué, permettra de produire, à terme, 300 mégawatts d’électricité à partir de l’exploitation de gisements marins de gaz naturel au large de la Mauritanie. Il fournira ainsi une électricité abordable, fiable et durable aux foyers, entreprises et exploitants miniers mauritaniens et permettra d’exporter une partie de cette production au Mali et au Sénégal. « Les pays d’Afrique ne seront pas en mesure de créer des emplois et offrir des opportunités aux jeunes sans accès adéquat à une énergie peu coûteuse, fiable et propre », a souligné Makhtar Diop, vice-président de la Banque mondiale pour la région Afrique. Aussi, poursuit ce dernier : «ce mécanisme de garanties sans précédent, permet de mobiliser 950 millions de dollars (Ndlr : environ 475 milliards de Fcfa), d’investissements privés au profit de l’extraction de gaz et de la production d’électricité, tout en favorisant les échanges d’électricité entre la Mauritanie, le Sénégal et le Mali ».

Ces trois pays, indique la Bm, connaissent une augmentation constante de leur demande d’électricité. Au Sénégal, note le document de presse, le manque d’électricité engendre une perte de croissance de l’ordre de 2%. Cette demande est satisfaite par un recours croissant à une énergie produite à partir de combustibles liquides, qui s’avère coûteuse et polluante. Ces coûts élevés de production ne permettent pas aux fournisseurs d’électricité de rentabiliser leur activité. Dès lors, les Etats sont appelés à les soutenir financièrement.

« Le Projet Banda démontre qu’une approche régionale est nécessaire pour résoudre le problème du déficit énergétique en Afrique. » a indiqué Michel Wormser, vice-président de Miga. Aussi, poursuit-il : « les garanties apportées par la Banque mondiale associées à celles de MIGA ont été déterminantes pour attirer les investissements privés ».

La stratégie du gouvernement mauritanien vise à mobiliser les ressources naturelles au profit du développement du pays, en utilisant le gaz naturel pour produire et exporter de l’électricité. Au total, note la Bm, plus d’1,4 million de foyers, soit 7 millions de personnes, bénéficieront de ce projet dans ces trois pays. La découverte de nouveaux gisements de gaz en Mauritanie change ainsi considérablement la donne économique et énergétique pour la sous-région. Le Projet Banda, de production d’électricité à partir du gaz, renseigne le communiqué, constitue une nouvelle approche pour développer les ressources énergétiques à l’échelle régionale. En effet, l’exploitation des gisements de gaz implique de combiner la demande d’électricité de plusieurs pays pour être rentable commercialement et abordable pour les consommateurs.  Par sa solvabilité, le secteur minier constitue le client de référence de ce projet permettant une économie d’échelle et réduisant les risques pour les investisseurs. 

Adama MBODJ
SOURCE :http://www.lesoleil.sn/index.php?option=com_content&view=article&id=39996:senegal-mali-mauritanie-plus-de-130-milliards-de-fcfa-de-la-banque-mondiale-pour-la-production-delectricite-a-partir-du-gaz&catid=78:a-la-une&Itemid=255