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«La terre doit être vue comme un bien social pour les populations». C’est en substance ce que pense Amacodou Diouf du Congad qui estime que la terre doit être considérée comme un facteur de production essentiel dans l’économie du Sénégal. Il s’exprimait hier, mercredi 12 août, à Dakar sur les ondes de Sud FM à l’occasion de la présentation du 5e document produit par le Congad sur le foncier.
Pour encadrer la politique de réforme foncière en cours et bien la réussir, la société civile sénégalaise n’est pas avare en réflexions et en contribution. Amacodou Diouf du Congad a émis trois éléments essentiels qu’il faut nécessairement prendre en compte. Il en parlait hier, mercredi 12 août, à Dakar à l’occasion de la présentation du 5 e document produit par le Congad sur le foncier au Sénégal. Pour lui, le premier élément est la nécessité de considérer davantage la terre «comme un facteur de production essentiel dans l’économie de notre pays». En deuxième ressort, Amacodou Diouf rappelant que «la terre est un espace d’habitation», a signalé qu’il «faut prendre des dispositions de loi qui puissent permettre aux populations» d’y habiter «dans de bonnes conditions».
En troisième lieu, dit-il, «au regard des mutations économiques et sociales qui se développent de par le monde, et surtout dans notre pays, au regard du fait qu’il y a des investisseurs étrangers qui sont là et qui sont en train de booster le secteur de l’agriculture, il y a effectivement un conflit potentiel entre l’agrobusiness, donc les grands exploitants qui viennent de l’étranger ou qui peuvent bien être des nationaux, et la petite exploitation familiale et rurale». D’où la nécessité, pour lui, de sécuriser les petites exploitations familiales à travers un usage encadré. Selon lui, si bien que la promotion de l’agrobusiness au Sénégal est importante, il est capital d’encadrer l’accès à la terre «pour que les spéculateurs ne prennent pas carrément le foncier sénégalais à des fins qui peuvent forcément ne pas être au bénéfice de notre pays».
Pour Amacodou Diouf, «tout cela c’est une manière pour le Congad de contribuer à la réflexion stratégique sur le document de la commission nationale de réforme foncière». Et de renchérir sur les ondes de Sud FM : «Nous allons beaucoup contribuer au document de politique foncière qui sera certainement validé par le gouvernement de la République du Sénégal, et certainement avec les lois qui l’accompagneront à l’Assemblée nationale».
Saluant l’initiative du Congad, Pr Mansour Sourang, Président de la Commission nationale de réforme foncière, a rappelé que «l’objectif final est de faire une réforme légitime, c’est-à-dire une réforme qui correspond aux intérêts du Sénégal mais surtout à ce que veulent les Sénégalais, surtout les acteurs qui sont en milieux rural conformément au souhait du président de la République, Macky Sall».
Toutefois, le professeur Sourang a laissé entendre que leurs travaux vont situer «dans l’axe de la loi agro-sylvo pastorale de 2004 qui a posé les éléments de toute réforme foncière en mettant en place des droits réels permettant de garantir la sécurisation foncière et de permettre le développement de l’agriculture familiale et de l’agriculture moderne, mais de façon équilibrée».
source: Chérif FAYE sudquotidien
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