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C’est la fin du ramadan au Mali. Le croissant annonçant le début de l’Aïd el-Fitr a été aperçu et l’on se préparait donc dès ce vendredi 17 août aux célébrations. Des célébrations qui vont se poursuivre pendant le week-end dans une ambiance plus ou moins festive. Cette année, le contexte politico-sécuritaire n’incite pas à la fête, comme l’expliquent les musulmans de Bamako.Il y a ceux qui gardent le moral et il y a ceux qui n’y arrivent pas. Le nord du pays est toujours aux mains des groupes islamistes, alors difficile de faire comme si de rien n’était.« Nous avons la tristesse au cœur, lâche un homme. Moi qui vous parle, j’ai la tristesse au cœur. Je n’ai pas de parents au nord mais les nordistes sont des Maliens comme moi. Je partage leur tristesse. Et je ne peux pas fêter cette année comme les autres années. »
Jean-Nicolas Marti, chef de la délégation du CICR pour le Mali et le Niger"Le CICR a bien l’intention de poursuivre les distributions de nourriture".
Un autre habitant de Bamako va dans le même sens : « bien évidemment, nous allons penser à eux, mais la fête ne sera pas totalement belle tant que les jours ne retourneront pas à la paix. »Dans le sud du pays, on attend toujours la nomination d’un gouvernement d’union nationale, et les conséquences financières de cette instabilité se font durement ressentir.« Ici il y a le coût financier, certains n’ont pas été payés, explique un autre Bamakois. Ce sera une fête particulière parce que les gens n’ont pas d’argent. C’est une fête des bœufs mais le bœuf est tellement cher qu’on ne peut même pas l’acheter. Un kilo de viande, ça fait 2250 francs CFA. Les gens n’arrivent pas à payer ça. »En cette fin de ramadan, le gouvernement provisoire a appelé le peuple malien à prier pour le retour de la cohésion sociale et la reconquête du nord.
Par Rfi temoust