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Après avoir rencontré François Hollande à l'Elysée, mardi 1er octobre au matin, le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta (surnommé IBK) qui devait rester quatre jours à Paris, a finalement décidé d'écourter sa visite de deux jours en raison d'une nouvelle montée de tension dans son apys. Des combats ont en effet éclaté dans le nord du Mali entre soldats maliens et rebelles touareg tandis que des militaires insatisfaits protestaient dans le sud, et qu'Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) a revendiqué un attentat-suicide mené samedi à Tombouctou.
Lire notre synthèse sur la situation au Mali : "Au Mali, Kidal sous tension"
"La menace terroriste a subi un coup d'arrêt avec l'intervention franco-africaine, mais elle peut chercher à se reconstituer", et "nous devons rester vigilants", ont souligné les présidents français et malien, dans un communiqué commun publié à l'issue de leur rencontre.
Ibrahim Boubacar Keïta et son épouse ont été raccompagnés sur le perron de l'Elysée par le couple présidentiel français, une marque d'attention assez rare. Aux journalistes qui souhaitaient l'interroger, le président malien a simplement lancé "tout s'est bien passé".
1 000 SOLDATS FRANÇAIS AU MALI D'ICI À LA FIN DU MOIS DE JANVIER
La présidence française a assuré que Paris "continuera[it] à soutenir le Mali, en maintenant sur place une force qui pourra, le cas échéant, venir en appui à la mission des Nations unies", les deux chefs d'Etat étant par ailleurs "convenus de conclure un accord de défense sur des bases renouvelées et transparentes".
Selon l'Elysée, "près de 30 millions d'euros de projets sont en cours d'exécution ou d'instruction", pour améliorer les capacités de l'administration malienne et l'appui aux collectivités territoriales, notamment dans le nord, "sur les 280 millions engagés par la France sur deux ans".
A l'Elysée, on juge "normal" que des "tensions" et des "poches sporadiques de terrorisme" persistent au Mali. Ces tensions, veut-on croire, "vont progressivement se résorber au fur et à mesure du processus de réconciliation".
Quant au calendrier du retrait des troupes françaises, qui comptent encore plus de 3 000 hommes au Mali, il reste inchangé, l'objectif étant de ramener les effectifs à un millier de soldats à la fin du mois janvier, précise-t-on à l'Elysée.