Fast backlinks and Guest-post hosting
Une trentaine de militaires maliens soupçonnés d'être impliqués dans des incidents cette semaine dans la ville garnison de Kati, près de Bamako, ont été arrêtés et étaient, vendredi 4 octobre, "à la disposition de la gendarmerie", a indiqué le porte-parole de l'armée malienne. "On ne saurait dire leur nombre, il évolue au fur et à mesure", a déclaré le lieutenant-colonel Souleymane Maïga.
Parmi les militaires arrêtés, figurent deux membres de l'ex-junte militaire, le capitaine Amadou Konaré et le colonel Youssouf Traoré, selon le lieutenant-colonel Maïga. "Ils ont attenté à la sûreté de l'Etat, ils sont en fait à la base du soulèvement à Kati", a-t-il ajouté.
Il n'a pas souhaité identifier le lieu de détention des militaires arrêtés, dont certains pourraient tomber sous le coup de sanctions "statutaires et judiciaires pour séquestration de personnes et usage illégal d'armes".
"CAMOUFLET À LA NATION" MALIENNE
La caserne de Kati était le quartier général d'Amadou Sanogo, capitaine récemment promu général en août et auteur d'un coup d'Etat qui, le 22 mars 2012, avait précipité la chute du Nord du Mali aux mains de groupes islamistes en grande partie chassés depuis par une intervention armée franco-africaine.
Le 30 septembre, plusieurs dizaines de jeunes soldats proches des putschistesavaient bruyamment revendiqué, en tirant en l'air, des promotions comme celles accordées à Sanogo. Ils avaient blessé un de ses proches, un officier supérieur séquestré plusieurs heures avant d'être relâché.
Dans un discours à la nation mercredi soir, le président malien Ibrahim Boubacar Keïta avait qualifié de "honteux" et de "camouflet à la nation" malienne ces incidents à Kati, en affirmant son "inébranlable détermination" à neutraliser les fauteurs de troubles au sein de l'armée.
"Kati ne fera plus peur à Bamako, en tout cas pas à Koulouba", siège de la présidence malienne, "que la hiérarchie prévale ! Que les chefs militaires s'assument ! Que la chaîne de commandement se fasse obéir ou qu'elle s'avoue impuissante (...), ce qui doit être fait le sera, et ce sans délai", avait-il dit.