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L'OBS - Les autorités guinéennes n’ont pas trop compris l’attitude de leurs homologues sénégalais qui ont très tôt fermé leur frontière à la maladie d’Ebola. Un manque de prévoyance qui risque de coûter cher au Mali qui a détecté trois cas suspects.
Tout est parti d’un coup de sang du Président guinéen Alpha Condé sur le plateau de la chaîne France 24: «L’Organisation mondiale de la santé (Oms) a fait savoir qu’il n’y a aucun risque de contamination par les voies terrestres et autres. Donc, on ne comprend pas pourquoi le Sénégal a fermé ses voies.» Puis, les Guinéens ont ravalé leur colère et tenté d’en savoir plus sur l’attitude empressée du ministre de l’Intérieur sénégalais à fermer les frontières terrestres du Sénégal au virus Ebola.
Depuis, les autorités gouvernementales sénégalaises ont préféré faire la moue. Mais, dimanche dans l’émission «Grand Jury», le ministre de la Santé Eva Marie Coll Seck est montée au créneau pour donner une répartie tout en finesse au chef de l’Etat guinéen. «Le Président guinéen Alpha Condé va comprendre la situation, d’autant que nous n’avons pas fermé le Port, nous n’avons pas fermé l’aéroport, nous avons envoyé une équipe de l’institut Pasteur de Dakar et nous comptons envoyer du matériel pour les aider. Ce n’est pas une crise, mais c’est juste une manière de se préparer pour avoir la meilleure riposte pour notre pays», argue-t-elle, sans vouloir froisser l’orgueil des autorités guinéennes. Seulement, si entre les deux pays les autorités tentent de part et d’autre de tirer la couverture de leur côté, sur le terrain, près de la frontière Bissau-guinéenne, de nombreux Sénégalais paient les contrecoups de ces décisions prises en haut lieu. Beaucoup de Sénégalais sont retenus à la frontière et ne savent plus où donner de la tête pour se tirer d’affaire.
C’est le branle-bas de prévention accrue dans tous les pays, après la découverte du virus d’Ebola en Guinée. Un vol Air France 727 en provenance de Conakry qui a atterri à Roissy vers les coups de 5 heures du matin, le dimanche, a été mis en quarantaine pendant deux heures à la suite du signalement d’un passager malade. Les autorités sanitaires françaises avisées, une équipe du Samu est ensuite montée à bord pour prendre en charge le passager. Finalement, il y a eu plus de peur que de mal, le cas signalé était une fausse alerte. Toutefois, c’est au Mali que la maladie virale cause le plus d’inquiétude, après la découverte de trois cas suspects détectés et placés en isolement, en attendant les résultats de tests. Des autorités maliennes qui entourent l’information sur ces cas avec minutie et soin livrent des bribes d’infos sur l’évolution de la maladie. Eux ne se sont pas contentés des résultats de l’institut Pasteur, ils ont fait traverser les prélèvements au dessus de l’océan Atlantique. «Sur les trois cas suspects, des prélèvements biologiques ont été effectués. Les échantillons prélevés ont été envoyés pour analyse au laboratoire de référence du Cdc d'Atlanta, aux États-Unis. En attendant les résultats de ces analyses, les sujets ont été placés dans une unité d'isolement où ils reçoivent des soins appropriés. A l'heure actuelle, leur état de santé s'améliore.»
Le Mali comme le Sénégal sont limitrophes de la Guinée, en proie à une épidémie de fièvre Ebola qui y a tué 84 personnes sur 134 cas enregistrés depuis janvier, essentiellement dans des districts du Sud, selon le dernier bilan officiel.
MOR TALLA GAYE
source: http://www.gfm.sn/actualites/item/13189-maladie-virale-persistante-en-guinee-conakry-ebola-penetre-le-mali-et-sinvite.html
MALADIE VIRALE PERSISTANTE EN GUINÉE CONAKRY - Ebola pénètre le Mali et s’invite
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