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Des femmes de la diaspora, membres de la coopérative d’habitat «Une femme, un toit» ont visité mardi dernier, 23 décembre 2014, les chantiers de la cité Namora sise à Tivaouane Peulh. Elles ont pu constater sur place plusieurs dysfonctionnements comme le manque d’eau et d’électricité, mais aussi d’autres questions soulevées par les travailleurs des chantiers dont certains disent courir après leurs salaires depuis mars 2012.
Pour un chantier démarré en 2009 avec beaucoup d’espoir et de promesses, la cité Namora du plan Jaxaay sise à Tivaouane Peulh semble charrier beaucoup d’inquiétudes.
A la source, plusieurs problèmes techniques et sociaux sont relevés. Les membres de l’association « Une femme, un toit », effectuant une visite des chantiers mardi dernier, 23 décembre 2014, dans la matinée, ont découvert par elles-mêmes les nombreux dysfonctionnements autour de cet ambitieux projet de logements sociaux. La cité est ainsi devenue un cauchemar pour les nombreux sénégalais de l’extérieur qui avaient adhéré au projet. Il n’y a jusqu’ici pas d’électricité et pas suffisamment d’eau.Ce qui les a poussées à interpeler le président de la république, MackySall, pour un règlement rapide et définitif du problème.
Coumba Touré, présidente de l’association « Une femme, un toit », a lancé un appel au chef de l’Etat en ces termes : « Nous voulons que le Président de la République nous aide à avoir de l’eau et de l’électricité. Nous ne demandons qu’à être encadrés. Nous souhaitons également la finition des travaux de l’hôpital pour que les populations de Tivaouane Peulh puissent aussi en bénéficier comme nous. Nous avons en stock plus de 100 000 euros en matériels médicaux », a-t-elle signalé tout en laissant entendre qu’elle a frappé à toutes les portes pour se faire entendre sans succès.
« Le président de la république en tant que gardien de la constitution a le devoir de protéger ses enfants que nous sommes. Nous pouvions bien rester à l’étranger mais c’est par amour pour notre patrie que nous sommes rentrés avec l’argent des autres pour venir investir dans ce projet dirigé par le président et piloté par des ministres », renchérit-il. Au démarrage, dit-elle, il s’était agi de démarrer une cité de la diaspora avec 150 logements sur 5 hectares. Mais au fil du temps, « avec l’ampleur du projet faisant adhérer toute la diaspora, 20 autres hectares étaient ajoutés pour construire 1000 logements », renseigne Coumba Touré. Et de poursuivre : « C’est ce qui nous amène aujourd’hui à Tivaouane Peulh, et nous pensons que l’Etat est une continuité. Même si le régime précédent est parti, celui qui est là doit prendre les choses en main et voire ce qui ne va pas pour rectifier le tir ».
Pour sa part, Nouha Camara, expatrié sénégalais vivant à Atlanta aux Etats-Unis, et membre de la coopérative d’habitat, a signalé que le problème est très complexe. « On ne comprend rien du tout. Il semblerait que les attributions sont très mal faites au point qu’un toit peut être attribué à trois ou quatre personnes. Actuellement on est en train de voir comment régler ce problème. Nous prenons notre mal en patience pour voir ce qui va se passer au futur », déclare-t-il. Ses propos sont renforcés par Jean Ndoye, membre du collectif des employés victimes de Namora, qui soutient qu’il y a une « arnaque » dans cette affaire.
Brassard rouge au bras droit, il a voulu faire entendre à tout le monde, en connivence avec Abdourahmane Tamba, chef du chantier et par ailleurs président dudit collectif, qu’aucune coopérative ne va jamais livrer des clés de maison à ses membres dans ces conditions confuses. Mballo Dia Thiam du SUTSAS a essayé de les appeler au calme et de négocier pour le règlement de tous les problèmes évoqués.
source:http://www.sudonline.sn/des-femmes-de-la-diaspora-heritent-d-une-nebuleuse_a_22327.html