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Le fils de Double Less, Balla Gaye 2, est sorti de son mutisme lors de son dernier face-à-face avec son tombeur, Bombardier. En effet, très détendu, il n’a montré aucun signe de faiblesse devant la presse. Le « roi » déchu est d’ailleurs revenu sur les temps forts du combat, sur sa maladie et son avenir dans l’arène. D’après lui, il n’a jamais cru au titre de roi des arènes. Balla Gaye 2 souligne aussi qu’il devait sacrifier sa carrière pour sauver l’arène.
MAUVAISE STRATEGIE
« J’avais l’habitude de battre mes adversaires de fort belle manière. Donc, je rends grâce à Dieu après mon revers contre Bombardier. Je suis parti au stade, j’ai affronté mon adversaire et j’ai perdu la rencontre. C’est ça la lutte ! C’est un grand champion qui m’a battu. Je ne vois pas alors où est le problème. J’étais méconnaissable certes le jour du combat, mais j’ai respecté les consignes de mon entourage. Mon père Double Less m’avait demandé de ne pas me précipiter et d’attendre mon adversaire.Raison pour laquelle je n’ai pas attaqué en premier Bombardier. Mon coach Balla Gaye 1 aussi m’avait donné la même consigne. D’habitude, j’attaque mes adversaires, mais cette fois-ci, mon staff voulait que je change de stratégie.En un moment du combat même, j’étais en train d’hésiter. J’ai laissé Bombardier faire le premier pas. J’ai encaissé son crochet gauche, avant de répondre à la bagarre. J’ai essayé de le plaquer par la suite, mais ça n’a pas abouti. Bombardier a mérité la victoire. »
DEROULEMENT DU COMBAT
« Je devais perdre le combat, c’est pourquoi j’ai lutté comme un débutant. J’ai perdu tous mes moyens après le coup d’envoi de l’arbitre. C’était un jour sans ! Et c’était comme si je n’avais jamais pratiqué la lutte. Tout le monde sait que je ne recule devant rien. Mais je n’étais pas dans mon assiette le jour du combat. Je ne dis pas que j’étais atteint mystiquement. Je devais juste perdre le combat. »
MALADIE
« Je suis un être humain et je tombe malade comme tout le monde. Ce n’est pas la première fois que cela m’arrive avant un combat, mais je le cachais. Car le fait d’être malade ne m’empêchait pas de remporter mes duels. Si aujourd’hui je perds contre Bombardier, je ne dois en aucun cas chercher un prétexte sur mon état de santé. Certes, je demande pardon à tous mes supporters, mais il faut aussi reconnaître que j’ai sauvé la lutte cette saison. Vous savez, il y a beaucoup de problèmes qui minent la lutte au Sénégal. D’autant plus que presque toutes les grosses affiches de cette saison n’ont pas eu lieu. Je ne voulais pas rallonger la liste. Je devais sacrifier ma carrière pour la lutte. J’ai tout obtenu grâce à ce sport, et je vais toujours contribuer à son développement. »
LA BAGARRE
« Certes j’ai encaissé un coup de Bombardier, mais cela ne m’a pas mis Ko. J’étais toujours lucide et j’ai riposté. Il m’a alors donné un crochet gauche que j’ai esquivé. J’ai voulu par la suite plaquer Bombardier, mais il a anticipé sur l’action. Et la suite tout le monde le sait. J’étais venu pour la bagarre, je pense que je m’en suis bien sorti. J’ai même bien progressé en matière de boxe. Par contre, j’ai été battu dans mon registre, c'est-à-dire le placage. Aux entraînements, personne ne peut m’imposer cette technique. »
TITRE DE ROI DES ARENES
« J’ai perdu ce titre, mais la vie continue. Vous savez, je n’ai jamais cru à ce statut de roi des arènes. Ma carrière est plus importante que tout. Mais, comme « on bat le roi pour devenir roi », j’ai accepté le titre après mon combat contre Yékini. Je l’ai perdu contre Bombardier et ainsi va la lutte. Je suis jeune et j’ai l’avenir devant moi. A mon âge, ce que j’ai prouvé dans l’arène, aucun lutteur de ma génération ne l’a fait. Je suis le plus jeune lutteur à avoir obtenu ce titre de « roi des arènes ». Je suis entré dans l’arène en 2005 et je n’ai même pas encore fait 10 ans de carrière. Je peux reprendre bientôt la couronne. »
REVANCHE CONTRE MODOU LO ET YEKINI
« Je viens de sortir d’un combat très difficile. Je pense avant toute chose à ma santé. Donc pour l’instant, je vais aller me soigner et rendre visite à mes parents. Le reste, on verra après. »