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Procès de Karim wade & cie les avocats de Karim wade fustigent un «procès politique»
Les avocats de Karim Wade sont d'avis que le procès contre leur client, entamé hier jeudi 31 juillet, est une machination du pouvoir pour violer les droits de la défense. En conférence de presse, juste après la mise en délibéré du procès de leur client pour lundi prochain, ils se disent inquiets quant en la tournure du procès, notamment la comparution de Bibo Bourgi, le manque de calendrier, la pléthore des témoins, qui ont la possibilité de se voir et de se parler au cours de l'audience, sans oublier l'incompétence de la Crei.
Le feuilleton Karim Wade n’a pas encore livré ses secrets et les Sénégalais doivent encore tenir leur mal en patience. Le procès a été mis en délibéré pour le lundi prochain. Juste après l’audience, les avocats de Karim Wade sont montés au créneau pour fustiger la tournure dont prend le procès du détenu le plus populaire de Rebeuss.
Selon Ciré Clédore Ly, avocat de Karim Wade, «l’état de droit a disparu, ce procès n’en sera pas un». A l’en croire, les autorités de ce pays veulent, vaille que vaille, justifier la tenue du procès, et cela peu importe la manière dont il s’est tenu.
Il a soutenu que, depuis la première étape, notamment la phase d’enquête préliminaire, à la troisième étape, c'est-à-dire l’audience, «nous sommes convaincus que nous sommes en face d’un Etat décidé à aller jusqu’au bout de sa logique de violation de l’état de droit et de violation des droits des citoyens».
En outre, il s’est dit «impuissant face à des juges, qui manifestement, exécutaient une mission qu’ils avaient obtenue de l’Etat».
Sur ce point, il a estimé que les juges ont été nommés à la suite d’un appel d’offre en violation de la loi organique sur le Conseil supérieur de la magistrature et que la démocratie a reculé au Sénégal.
Poursuivant, il a fustigé la non-exhaustivité de la liste des témoins, craignant par là, une utilisation abusive par l’Etat «de témoins que personne ne connait dans la salle, puis les faire comparaitre».
Lui emboitant le pas, son collègue Pierre Olivier Sure, Bâtonnier au barreau de Paris, a fustigé le rythme selon lequel se tient la procédure de l’audience. A l’en croire, rien n’augure de bon quant à l’issu du procès, notamment avec la comparution de Bibo Bourgi et la comparution des témoins. Sur ce point, il a estimé que «si le but est de diminuer Bibo Bourgi et de l’atteindre physiquement, le but a été atteint» et de poursuivre que «c’est un spectacle indigne, honteux».
Les avocats de Karim ont, dans la même dynamique, déploré le manque de calendrier des audiences, qui risque de tirer en longueur, 6 mois tel que l’a dit le Président de la Cour.
Ils ont aussi décrié le manque d’imprégnation du dossier d’accusation avant la tenue du procès, notamment la présentation de la liste des témoins pendant l’audience au même titre que les présents dans la salle.
Par ailleurs, n’ayant pas la possibilité de plaider lors de cette première audience, il a décliné les éléments à attaquer lundi prochain, pour démontrer la thèse du complot ourdi contre Karim Wade.
Tout d’abord, il a indiqué que la compétence de la Cour de Répression de l’Enrichissement Illicite (Crei) sera attaquée, car selon lui, la Constitution sénégalaise dit autrement. Autre élément à plaider, c’est la recevabilité de la constitution de partie civile de l’Etat, qui, selon lui «a eu peur que son procureur soit insuffisant, a imaginé de se constituer partie civile et de se faire représenter par une dizaine d’avocats».
En outre, il a évoqué le problème de sursis à statuer pour la journée de lundi prochain. A l’en croire, il y a un certain nombre de recours pendant devant la Cour Suprême et qui doivent être purgés avant que la Cour de répression puisse éventuellement se prononcer sur le fond.
Mieux, les avocats ont promis de s’attaquer à la question de nullité de la procédure, «car un certain nombre d’actes de la procédure sont entachés de graves vices qui doivent conduire à leur annulation» ont-t-ils soutenus.
source:http://www.sudonline.sn/les-avocats-de-karim-wade-fustigent-un-proces-politique_a_20190.html