Dakar, 30 août (APS) - Nestlé Sénégal dit attendre des pouvoirs publics sénégalais une réglementation et des normes pouvant apporter de la clarté au débat sur les bouillons culinaires dont la consommation augmenterait les risques de survenue de maladies cardiovasculaires.
"Nous sommes les premiers" à demander aux services compétents, dont le Codex Alimentarius, l'établissement de "normes sur les bouillons, parce que ça n'existe pas" jusque-là, a expliqué Penda Dieng, la coordonnatrice sécurité alimentaire de la filiale implantée au Sénégal par la multinationale suisse.
"Nous sommes les premiers à aller voir les autorités pour qu'il y ait des normes. On est en train de travailler là-dessus", a insisté Mme Dieng, vendredi, lors d'une visite des installations de Nestlé Sénégal, à l'intention de membres du Collectif des journalistes économiques du Sénégal (COJES).
"On demande à l'Etat de réguler" ce domaine, "parce que nous, nous sommes sûrs qu'il n'y a aucun danger avec nos produits", a indiqué cette responsable de Nestlé Sénégal, dont l'usine implantée à Dakar est spécialisée dans les produits culinaires. Elle polarise, outre le Sénégal, cinq autres pays (Cap-Vert, Gambie, Guinée, Guinée-Bissau et Mauritanie).
Une partie de la "légende" sur les bouillons alimentaires se nourrit de suspicions liées à la présence sur le marché sénégalais de produits dont la qualité reste à désirer, a relevé Penda Dieng.
S'y ajoute que le consommateur sénégalais n'a pas l'habitude de se renseigner sur les produits en se reportant sur leur notice, une réalité qui a amené Nestlé à s'appuyer par exemple sur des vendeurs lui servant de relais et armés d'une bonne connaissance de ses produits.
"Tout ce que nous faisons part d'une exigence du consommateur (…) Nous sommes obligés de suivre la demande du consommateur", a souligné la coordinatrice sécurité alimentaire de Nestlé Sénégal.
Selon Penda Dieng, la filiale sénégalaise de la multinationale suisse est partie de cette base pour arriver à une fortification en fer et en iode de ses bouillions et autres produits, au regard des "énormes déficits" notés au Sénégal dans le domaine de la nutrition.
source : APS