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Sénégal - Meeting de l’opposition du 21 novembre 2014- Le Rds partant
iGFM- (Dakar) «Chacun a le droit d’exprimer et de diffuser librement ses opinions par la parole, la plume, l’image, la marche pacifique, pourvu que l’exercice de ces droits ne porte atteinte ni à l’honneur et à la considération d’autrui, ni à l’ordre public» (Titre 2, Article 10 de la Constitution du Sénégal) selon le RDS dans un communiqué rendu public ce dimanche.
A l’occasion des cérémonies marquant le cinquantenaire de l’indépendance du Sénégal, le Monument de la Renaissance Africaine devait être officiellement inauguré ce 03 avril 2010. Bien que des hôtes de marques, invités pour la circonstance, fussent déjà dans nos murs, l’opposition d’alors n’en usa pas moins de son droit constitutionnel à la manifestation, et informa les autorités compétentes et l’opinion de sa volonté de battre le macadam, pour dénoncer, entre autres, cet investissement non-prioritaire.
Le préfet du département de Dakar, Ibrahima Sakho,opposason véto, arguant que cette marche deBenno Siggil Sénégal, principale coalition de l’opposition, était «constitutive de menaces à la concorde nationale et pourrait déboucher sur des troubles à l’ordre public».
Mais les responsables de l’opposition n’en eurent cure et firent monter la pression d’un cran en déclarant, par la voix de Ibrahima Séné du Pit, à l’Agence France presse (Afp) qu’«autorisée ou pas, nous allons marcher ; si Wade doit inaugurer le Monument sur des cadavres, qu’il le fasse».
Le RDS, fidèle à son attachement à la défense des libertés publiques, par le biais d’une déclaration en date du 02 avril 2010 (signée par son Secrétaire général, alors porte-parole de la Majorité présidentielle) s’inscrivit en faux contre cette entrave à l’exercice d’un droit constitutionnel. Lorsque le pouvoir revint à de meilleurs sentiments, en autorisant la marche, celle-ci se déroula, ce samedi 03 avril 2010, à 3 km de la Statue, sans incident aucun, au grand bonheur de la Démocratie sénégalaise.
L’année suivante, le Pds et ses alliés devaient célébrer le 11e anniversaire de l’Alternance. Benno Siggil Sénégalse résolue à leur porter la réplique en programmant elle aussi une contre-manifestation, pour le samedi 19 mars 2011. Le Secrétaire général du RDS, saisissant l’opportunité des obsèques de son fils aîné (rappelé à Dieu le même jour) fit, en présence de leaders de l’opposition (dont Jean Paul Dias du Bcg, Ousmane Badiane de la Ld, Bara Tall du mouvement citoyen Yemale, entre autres) une déclaration publique invitant le Président de la République Me Abdoulaye Wade à laisser l’opposition tenir sa marche de protestation ; l’interdiction devant être l’exception et l’autorisation la règle. Encore qu’il soit inapproprié de parler d’«autorisation», le requérant n’étant astreint par la loi qu’à en informer par écrit les autorités administratives, à charge pour celles-ci de prendre les mesures sécuritaires idoines pour encadrer la manifestation.
Ceci pour dire que la manifestation que le PDS (aujourd’hui principale force de l’opposition) et ses alliés comptent organiser le 21 novembre prochain ne devrait, à vrai dire, souffrir d’aucune entrave administrative, d’autant qu’il ne s’agit pas de «marche de protestation» mais bien d’un meeting, à l’évidence moins complexe à encadrer qu’une marche.
La précédente opposition a toujours su, dans un esprit responsable et républicain, déjouer les plus funestes pronostiques – qui n’avaient de cesse de prédire les pires hécatombes pour notre pays – en organisant, sans coup férir, toutes ses «marches de tous les dangers». Pourquoi n’offrirait-on pas à l’actuelle opposition l’opportunité de démontrer, à son tour, que le Sénégal garde toujours son rang, tant enviée, de démocratie majeure et apaisée ?
Le RDS invite le chef de l’Etat, le président Macky Sall, à relever ce défit, en laissant l’opposition user de son droit constitutionnel !
IGFM