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Le ministère de la Femme, de la Famille et du Genre a organisé hier, mardi 6 février, une rencontre dans le cadre de la célébration de la Journée internationale tolérance Zéro mutilations génitales féminines (Mgf). Venu présider la cérémonie d’ouverture de cette rencontre, Ciré Lô, directeur de cabinet du ministre de la Femme, déplorant la persistance de cette pratique qui «a de graves répercussions sur la santé des jeunes filles et des femmes, ainsi que sur la dignité humaine», a invité toutes les communautés à se mobiliser pour éradiquer l’excision. Le Sénégal a encore du chemin à faire dans sa lutte pour l’éradication de l’excision.
En effet, en dépit des moyens déployés aussi bien par l’Etat que ses partenaires pour venir à bout de cette pratique, le taux de prévalence de l’excision reste toujours important au niveau national. Venu présider hier, mardi 6 février, la cérémonie d’ouverture de la Journée internationale tolérance Zéro excision, autour du thème «Mettre fin aux mutilations génitales féminines est une décision politique. Tolérance Zéro des institutions régionales et sous – régionales», le directeur de cabinet du ministre de la Femme, de la Famille et du Genre, Ciré Lô, a situé ce taux à 13% de filles de moins de 15 ans, en 2016. Poursuivant son propos, Ciré Lô, citant l’Enquête démographique et de santé continue (Edsc) de 2016, a indiqué que 23% des femmes de 15 à 49 ans ont déclaré avoir été excisées. Mais aussi que la prévalence demeure plus élevée en milieu rural (27%), qu’en milieu urbain (19%) notamment dans les zones Nord et Sud du Sénégal.
Concluant son propos, le directeur de cabinet de madame le ministre Salimata Diop Dieng, a cependant rassuré que l’abandon de la pratique de l’excision demeure l’objectif principal du gouvernement. A ce titre, il a invité toutes les communautés à se mobiliser pour éradiquer cette pratique traditionnelle profondément ancrée qui, selon lui, «a de graves répercussions sur la santé des jeunes filles et des femmes, ainsi que sur la dignité humaine». «L’abandon de cette pratique néfaste constitue un objectif majeur du gouvernement du Sénégal, dans le cadre de la vision tracée par le président de la République, à travers le Plan Sénégal émergent (Pse) qui pose avec clarté dans son Axe 1, la place du capital humain dans le processus de développement socioéconomique», rappelle le directeur de cabinet du ministre de la Femme, de la Famille et du Genre. Ciré Lô estime «qu’il est intolérable que les droits à l’intégrité physique, à l’épanouissement psycho-social des filles et femmes soient entravées par cette pratique, avec ses conséquences néfastes sur la santé et l’équilibre psycho-social des victimes.»
Abondant dans le même sens, Moussa Faye du Fonds des Nations unies pour la population (Unfpa) a indiqué qu’un travail de terrain est en train d’être effectué, avec tous les acteurs, afin d’apporter l’information sur le plan médical pour faire comprendre aux communautés pratiquant l’excisions ses conséquences néfastes. «Aujourd’hui, malgré les poches de résistances notées çà et là, nous pouvons dire que notre message est en train de toucher nos cibles. Nous allons continuer le travail de sensibilisation et de discussion pour persuader les communautés qui continuent de vivre cette pratique au caractère néfaste notamment les conséquences que l’excision a sur la santé de la femme, sur sa maternité. Nous avons prévus aussi d’ajouter à ce travail de sensibilisation, un dispositif de suivi des cas d’abandon auprès des communautés qui ont déclaré l’abandon pour voir s’il y a récidive et essayer de comprendre les causes de cette récidive» a souligné Moussa Faye lors de cette rencontre qui a réuni plusieurs acteurs engagés dans la lutte contre l’excision.