Account
Please wait, authorizing ...
Not a member? Sign up now
×

Sidebar

05
Mar, Nov

SUPPOSÉE BROUILLE ENTRE LA PRÉSIDENCE ET LA PRIMATURE Mimi appelle à ne pas se laisser divertir

DÉPÊCHES
Outils
Vos reglages
  • Plus petit Petit Moyen Grand Plus grand
  • Default Helvetica Segoe Georgia Times

Fast backlinks and Guest-post hosting

politique

 

Aminata Touré, le Premier ministre du Sénégal, est formelle. Toute la prétendue brouille existant entre le Président Macky Sall et elle n'est qu'une vue de l'esprit. Au contraire, les relations entre le chef de l'Exécutif et le chef du gouvernement sont au beau fixe. «Le président de la République est mon patron et dans ce cadre, nous avons des relations de travail intenses ». Invitée hier, dimanche de l'émission Grand jury de la Rfm, Aminata Touré a tenu, sur un ton ferme et explicite, à clarifier les choses sur cette polémique sans objet. Elle a invité ses compatriotes à ne pas « se laisser divertir et se focaliser sur l'essentiel » : l'émergence économique du pays dont la stratégie arrêtée, via le Programme Sénégal Emergent, a été plus que « plébiscitée » par la communauté internationale. Le Pm a dit par ailleurs ses « vérités » sur les grandes questions politiques de l'heure : réformes, élections locales de juin, de même l'ambition… présidentielle qui lui est prêtée. 

La polémique sur la prétendue dualité existant au sommet de l’Etat sénégalais a reçu hier, dimanche 09 mars, la réponse sans équivoque de la part de la principale intéressée, à savoir Aminata Touré, le chef du gouvernement. Avec fermeté, le Premier ministre du Sénégal qui était l’invitée de l’émission Grand jury de la Rfm a dégagé en touche toute cette supposée brouille entre elle et le chef de l’Etat.  « Le président est la clé de voûte des institutions. C’est lui qui a été élu par les Sénégalais à 65% des suffrages et qui nomme par décret son Premier ministre. Nous avons des relations de président de la République à Premier ministre. C’est mon patron… ».

Visiblement excédée par cette polémique sans objet, Aminata Touré a tenu à faire remarquer que « le drame, c’est que dans notre pays, on a souvent des nouvelles dont on ignore les fondements ». Droite dans ses bottes, l’ancienne ministre de la Justice devenue chef du gouvernement, il y a maintenant quelque six mois, a sifflé la fin de la récréation en invitant ses compatriotes à se focaliser sur l’essentiel. «  L’essentiel, c’est que l’on puisse justement intéresser les Sénégalais à ce qui peut faire émerger notre pays. Et pour cela, il faut se concentrer sur ce que fait le gouvernement, sur la stratégie que propose le chef de l’Etat et comment le gouvernement dont il m’a confié la responsabilité s’attelle à mettre en œuvre ses programmes… C’est dans ce cadre-là (Président et Pm-ndlr) que nos relations se tissent ».

Pour autant, Aminata Touré dira que les rapports qu’elle entreient avec son « patron » sont au beau fixe : « ce sont des relations de travail très intenses ». Et de préciser : «  le Président définit les programmes, moi je fais mon travail de chef d’orchestre, je coordonne le travail gouvernemental sous son impulsion et je m’y attelle autant que je peux ». Qui plus est, Mimi précisera ne déceler aucun problème à ce que le Président ait accès directement à ses ministres pour superviser leur travail. « Cela veut dire tout simplement qu’il n’est pas dans une position aérienne. C’est son gouvernement. Quand on parle de clé de voûte des institutions, c’est cela que cela veut dire. Le Président a la parfaite latitude de s’adresser directement à chacun de ses ministres. Cela signifie qu’il accompagne l’action gouvernementale et c’est une parfaite motivation pour son Premier ministre ».

 Pour ces diverses raisons, Aminata Touré indiquera que la polémique sur une quelconque dualité au sommet de l’Etat est véritablement un « faux débat », et que c’est vouloir chercher une aiguille dans une meule de foin. « Le Premier ministre n’est pas d’essence populaire, il est nommé par décret par le Président. Nous, on est dans une bonne dynamique. Le Président s’investit autant que ses ministres, les galvanise et galvanise son Premier ministre dans le travail d’application de l’action gouvernementale et c’est cela que les Sénégalais attendent pour résoudre les problèmes ». D’où l’invite d’Aminata Touré à « s’atteler à l’essentiel et à ne pas se laisser divertir».

Réformes, cumul des mandats

Interpellée par ailleurs sur les questions politiques de l’heure comme la réforme des institutions, les élections locales, le cumul des mandats, sa supposée ambition présidentielle, voire sa candidature à la mairie de Dakar, Aminata Touré s’est voulu là également explicite. Pour le Premier ministre du Sénégal, il est peut être encore prématuré de se poser la question de savoir quelle sera l’option du gouvernement (référendum ou nouvelle Constitution) après le dépôt de l’avant projet de Constitution de la Commission Mbow. Encore moins de s’enfermer dans une polémique stérile. Rappelant la démarche suivie par le le chef de l'Etat qui a mobilisé une équipe d’experts dans le souci de renforcer notre démocratie et nos institutions, le Premier ministre a invité à lui accorder au la latitude d’examiner les recommandations qui lui ont été transmises par le Pr Mbow et la Cnri. Une commission dont elle a loué le travail abattu au service du pays. Quid alors des sorties musclées du parti présidentiel contre la Commission Mbow ! Aminata Touré dira là que « la liberté de parole est consacrée au sein de l’Apr qui est un parti très démocratique ». Tout en faisant remarquer que sa position à elle est plus « modérée » face aux critiques qui se sont exprimées, elle a révélé que le Président étudiera le rapport en question et fera des recommandations. Avant de souligner que Macky Sall a d’ailleurs précédé la réforme en s’engageant à réduire son mandat de 07 sur lequel il a été élu à 05 ans.

Se prononçant sur la question du cumul des charges de chef d’Etat et de chef de parti, Aminata Touré dira tout de même que « le Président peut parfaitement faire les deux… Il faut lire notre histoire et postuler à un schéma qui soit opérationnel. Moi je pense qu’un président de la République a également besoin d’une bonne assise politique pour expliquer, faire relayer son message et pour cela, il a son parti surtout s’il veut se faire réélire». Et de se demander sans détour : «  Qu’est-ce qu’il utiliserait comme instrument politique s’il veut de nouveau avoir la confiance de ses concitoyens ? ». Et pour remédier à une interférence entre les deux charges, le Premier ministre indiquera tout simplement que « ce qu’il faut, c’est une séparation tranchée entre les affaires de l’Etat et celles du parti ». Le chef du gouvernement a par ailleurs réitéré la disposition du gouvernement à organiser les élections locales à date échue. Pour y arriver cependant, il faut a-t-elle souligné, qu’un large consensus s’installe entre les divers acteurs.

Ambition présidentielle, Mairie de Dakar…

Le Premier ministre Aminata Touré a tenu également à balayer d’un revers de la main toute l'ambition qu’on lui prête de vouloir siéger au fauteuil présidentiel. « Mon ambition, c’est plutôt d’accompagner le Chef de l’Etat dans son ambition pour le Sénégal et c’est une démarche constante », dira-t-elle. Par contre, pour ce qui concerne la conquête de la mairie de Dakar, Aminata Touré n’a pas récusé son ambition de succéder à Khalifa Sall. Sur un ton subtil, la conseillère municipale à Grand Yoff a affirmé qu’on en parlera « au moment venu …On ne va pas commencer la campagne ».
But not least : Aminata Touré n’a pas manqué d’écorcher l’ancien président de la République Abdoulaye Wade qui a affirmé récemment que « le Sénégal fonctionne à l’envers » avec Macky Sall. D’un ton plaisant, le chef du gouvernement a fait savoir qu’aujourd’hui, « ce qui marche à l’endroit, c’est la bonne gouvernance qui s’affirme de plus en plus avec la reddition des comptes, la création de l’Ofnac, la loi sur la déclaration de patrimoine, des choses qui n’existaient pas au temps de l’ancien régime ». Selon Aminata Touré, ce sont ces actes significatifs qui ont été approuvés par la communauté internationale et qui ont reçu l’approbation de l’Indice Mo ibrahim, voire de Transparency international, et cela nous renvoie bien loin des écarts de gestion et de conduite des affaires qui ont handicapé le Sénégal sous l’ancien régime.

source:http://www.sudonline.sn/mimi-appelle-a-ne-pas-se-laisser-divertir_a_17869.html