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Voilà un homme d’affaires sénégalais, jadis très prospère, mais qui s’est retrouvé du jour au lendemain complètement ruiné. Son commerce de savon traditionnel est bloqué, alors qu’il a encore son argent entre les mains d’agents de la Suneor, qui devaient lui livrer sa matière première depuis des mois maintenant. Modou Mactar Mbaye, lourd de documents qu’on peut qualifier à preuves, indexe des «personnes tapies» dans les couloirs de la Suneor mais également de la Cbao et qui agiraient sur le dos de leur entreprise.
Cette histoire peut paraître tirée par les cheveux, mais les documents dont Le Quotidien a obtenu des copies, relèvent de façon claire qu’un délit contractuel a été commis sur le dos d’un nommé Modou Mactar Mbaye, fabricant traditionnel de savon dans la zone de Mbao. L’homme lui-même décharge la Suneor et la Cbao, qui semblent étrangères à cette histoire, mais a tenu à porter presse, avec le «soutien» justement des responsables juridiques des deux entreprises, pour faire jaillir la lumière dans cette affaire.
Au fait, voilà plus de 45 mois que ce privé sénégalais ne travaille plus. Ses économies se sont évaporées au fil du temps, laissant la place aujourd’hui, à une vie précaire sans commune mesure. La cause de cette situation est qu’il n’arrive plus à travailler à partir de sa matière première -patte de savon-, livrée par la Suneor. Pour Modou Mactar Mbaye, des agents de la Suneor, qui auraient agi sur le dos de l’entreprise, organisent un dumping sur le marché de la Cedeao. Ils arrivent à écouler la patte de savon à plus de dix fois le prix normal, ignorant de fait les privés nationaux comme M. Mbaye. Ce dernier, qui a découvert le pot-aux-roses bien des mois après, dit avoir alerté qui de droit en l’occurrence, le directeur général d’Advens, basé en France. Par lettre, avec comme objet : «note d’information sur la rétention de confirmation de commande par la Suneor», M. Mbaye demandait au patron d’Advens d’intervenir et d’ordonner la confirmation de la commande du 23 juin 2010-versement espèces N°923636 Cbao, pour lui permettre de continuer son commerce qui, apparemment, a fini de faire des émules. En réalité, Modou Mactar Mbaye avait déjà donné son argent via Cbao comme il avait l’habitude de faire pendant des années, mais jusqu’à maintenant, son produit est bloqué alors qu’il a par devers lui, le bordereau de versement de son argent, bien daté et portant la mention «opération effectuée».
Seulement, ce qui est étrange dans cette histoire, c’est que ni la Cbao ni la Suneor ne semblent être très au fait de cette transaction. Au point de demander au plaignant de porter l’affaire devant la justice. Ce à quoi il s’est évertué sans pourtant aussi engranger un succès. Car l’huissier qu’il avait engagé et dont nous tairons le nom n’a pas accompli la tâche pour laquelle il a été pourtant payé rubis sur ongle, comme l’attestent les documents en notre possession. Cet huissier que le vieux Mbaye accuse de «rétention d’assignation», fait l’objet d’une plainte au niveau du Parquet afin qu’il puisse déposer sur la table de Serigne Bassirou Guèye, l’assignation.
Le Quotidien a tenté plusieurs fois de saisir les personnes citées dans cette affaire. Mais personne d’entre elles n’a voulu apporter sa part de vérité. Plusieurs fois par exemple, le standardiste de la Suneor a tenté de joindre les principaux mis en cause dans les documents, mais à chaque fois les appels du journal Le Quotidien se retrouvaient sans succès.
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source: http://www.lequotidien.sn/index.php/la-une2/6734-delit-contractuel-a-lendroit-dun-prive--le-suneor-et-la-cbao-sur-du-savon-glissant