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Sam, Nov

Tentative d’enfoncer Cheikh Diallo la défense accule le témoin

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scandale   Les conseils de Karim n’ont pas encore fini avec le témoin Cheikh Diallo. Toujours dans la dynamique de sauver leur client, Karim Wade, mouillé dans l’affaire du groupe Cd Média, elle continue son interrogatoire afin de tirer les vers du nez à Cheikh Diallo.  

Comme une question préjudicielle avant tout jugement au fond, les conseils de Karim ont voulu savoir la date à partir de laquelle le témoin Cheikh Diallo a obtenu la nationalité sénégalaise.“Il est établi qu’au moment de rédiger les statuts de la société Cd Média à l’étude Me Patricia Lake Diop, vous aviez la nationalité sénégalaise.

 

 Or, il résulte de vos déclarations que  vous l’avez obtenu en juillet 2013”, a rappelé Seydou Diagne. “Effectivement, je n’avais pas la nationalité sénégalaise au moment de la constitution. Mais, c’est Me Patricia Lake qui m’a présenté des documents préétablis sur lesquels j’ai signé. Si vous voulez savoir, allez demander à la notaire ou au propriétaire de cette société” a répondu l’ex employé de Karim Wade.
 

 

 
Si Cheikh Diallo a établi que c’est à travers Victor Tendeng et Victor Kantoussan, que les 7 véhicules provenant de Karim Wade  ont été livrés pour le compte de Cd Média, la défense n’est pas prête à accepter cette version. Ainsi, elle a “tenté” de démontrer que deux des cinq véhicules livrés sont de la propriété de Cheikh Diallo. Selon l’argumentation des conseils de Karim Wade : “le Directeur général de Cd Média a procédé à la mutation des véhicules au nom de la société Stratégia (société que Cheikh Diallo avait créée en 2007) ». M. Diallo reconnait cette mutation et justifie cet acte par un rapport de confiance entre lui et son ex patron. “J’ai accepté cette mutation parce que la société Cd Média n’avait pas encore atteint sa phase finale de constitution. Par conséquent, cette mutation était un accord entre moi et Karim Wade en attendant la constitution finale de Cd Média”.
 
La défense « rejette » l’argument de la mise en demeure
 
Durant ses deux premiers jours d’audition, Cheikh Diallo a expliqué son désir de dire toute la vérité à cause d’une lettre de “mise en demeure” que les avocats de Karim lui ont adressée pour qu’il revendique et justifie la propriété de la société Cd Média groupe. La défense a tenu à expliquer la nature de la lettre. “C’est une lettre qui a exclusivement pour objet d’informer le Directeur général Cheikh Diallo que Karim Wade fait l’objet d’une procédure de justification des biens présumés illicites à hauteur de 694 milliards de Cfa”,  a expliqué Me Ciré Clédor Ly. Qui ajoute : “cette lettre d’information a été envoyée à toutes les sociétés visées dans le patrimoine de l’ancien ministre d’Etat”. Ce que refuse de croire Cheikh Diallo qui rapporte que sa position a été confortée par la discussion privée qu’il a eue avec Karim Wade. “j’espère que tu n’as pas dit à la section de recherches que  Cd Média ne t’appartient pas. Parce que si tu ne reconnais pas la société, ils(les magistrats poursuivants) vont  la mettre dans mon patrimoine”, a-t-il rappelé.
 
Variété de discours du témoin Cheikh Diallo
 
Les conseils de Karim n’ont pas manqué de s’émouvoir de la variété du discours du témoin Cheikh Diallo, entre l’enquête et l’instruction. Ce qui pousse Me Madické Niang à dire qu’ “il est difficile de croire au témoin qui, à l’enquête affirme être propriétaire de Cd Média, et soutient le contraire à l’instruction”. La réponse de Cheikh Diallo est nette: “Ce n’est pas un changement de discours. J’ai adopté une position de prudence en attendant de voir un peu plus clair”, a-t-il dit pour justifier les informations partiellement données à l’enquête. Et par la suite, a-t-il continué, “quand j’ai compris que Karim a été déloyal envers moi, j’ai pris la décision de dire toute la vérité”.
 
VENU RELEVER LES DECLARATIONS CONTRADICTOIRES DE CHEIKH DIALLO - ME SEYDOU DIAGNE « DEMONTE » ETAPE PAR ETAPE
 
Pour montrer l’absence de crédibilité du témoignage de l’ex conseiller en communication de Karim Wade, Me Seydou Diagne a mis en parallèle les déclarations du témoin durant les différentes phases pour souligner les contradictions. Cheikh Diallo a écarté un à un ses “contradictions”
 
De la livraison du matériel du groupe Cd Média au montage de la Radio qui n’a jamais vu le jour, en passant par la libération du capital, la défense continue de croire que l’ancien Directeur général du groupe Cd Média n’a pas dit la vérité et cela se confirme, selon elle, par ses déclarations contradictoires. “Il n’y a pas de contradictions, s’il en existe c’est de votre côté. J’ai mes affirmations et vous avez votre version”, a lancé Cheikh Diallo s’adressant à l’avocat Me Seydou Diagne. Ce dernier lui fait savoir sa participation au montage de la Radio (ndlr qui n’a pas été finalement constituée) à travers les contacts qu’il a eus avec Mamadou Amar, contraste véritablement d’avec ses déclarations selon lesquelles il n’est en rien mêlé. Pour balayer  cet argument, le témoin lit un message enregistré au portable de Karim Wade lui demandant de prendre contact auprès de M. Amar. Et à ce propos, M. Diallo souligne sans détours que : “je commandais un matériel dont j’ignore l’origine sur ordre de Karim Wade”.
 
« Au lieu de demander qui a livré, parlons de qui a payé »
 
Cheikh Diallo n’a également pas accepté la façon dont la défense veut l’enfoncer. Suffisant pour qu’il lance aux conseils de Karim Wade, “le problème n’est pas celui qui a livré le matériel mais celui qui l’a payé, et c’est Karim Wade”. Parce que la défense avait noté une contradiction dans la livraison de matériel faite tantôt avec sa présence tantôt sans sa présence. “ Victor Tendeng m’a trouvé dans mon bureau à l’immeuble Tamaro, en compagnie de deux chauffeurs pour me présenter les deux véhicules à livrer. Je lui ai indiqué d’aller au siège du journal à Liberté 6. La première opération est faite en ma présence contrairement à la seconde. Mais j’ai su par la suite que les véhicules ont été livrés. Il n’ y a pas de contradiction”, a-t-il expliqué.
 
« Répondez à la question de savoir qui a donné les sous pour payer »
 
L’ex employé de l’Anoci ne veut pas couler. Mais la défense vient à son assaut. Et cette fois, c’est le versement des sommes libérant le capital. La défense lui reproche d’avoir dégagé sa responsabilité dans le capital de la société Cd Média alors qu’il a été établi un versement d’une somme de 3 millions à son nom. Et Cheikh Diallo de répondre: “ c’est Karim Wade qui a versé ladite somme à mon insu. Il a donné 3 millions pour moi et 7 millions pour Patrick Williams”. L’important, a insisté Cheikh Diallo à l’endroit de la défense“ est de répondre à la question qui a donné les sous ?”
 
ECHOS ..ECHOS....
 
Ne confondez pas bien et vérité
L’ancien conseiller en communication  n’a pas supporté la question de Me Moise Ndior selon laquelle il a trahi son ami. A ce propos, il répète: “je suis parfaitement reconnaissant envers Karim Wade qui a payé mon billet d’avion et pris en charge les frais d’inscription de mes deux années d’études en France avant de me rappeler pour venir travailler à ses côtés à l’Anoci”. C’est tout le bien que Karim m’a donné. Je le lui en remercie. Mais je suis obligé de dire la vérité à la Cour sur tout ce qui concerne Cd Média groupe. Est-ce que je dois mentir parce qu’il m’a fait du bien ? On peut tout soutenir sauf l’inconséquence ».
 
La colère d’Henri Grégoire Diop sur le jeune avocat Moise Ndior
En variant dans vos déclarations de l’enquête à la commission d’instruction, vous avez finalement obtenu un non lieu total, n’avez-vous pas le sentiment d’avoir troqué votre non-lieu ? Ces propos de Me Moise Ndior ont suscité la colère du Président de la Cour Henri Grégoire qui , a-t-il rappelé, “ne cesse de dire aux avocats d’arrêter de discréditer la Commission d’instruction qui a rendu une décision en toute souveraineté». “c’est extrêmement grave de dire qu’il a troqué son non-lieu. Cela veut dire qu’il l’a acheté », a souligné le Président Henri Grégoire Diop, qui n’arrivait pas à contenir sa colère. C’est finalement le bâtonnier Felix Sow, qui présente les excuses de l’avocat à la Cour. “Nous demandons à la Cour de pardonner l’avocat en tenant compte de sa jeunesse” a supplié Me Sow

SOURCE:http://www.sudonline.sn/la-defense-accule--le-temoin_a_21323.html