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Le chef de l’État invite les uns et les autres à faire la part des choses. À comprendre qu’il puisse participer à la marche de Paris, dimanche dernier, et, trois jours plus tard, interdire la diffusion de Charlie Hebdo sur le territoire national.
"À travers cette présence (à la manifestation), j’ai voulu indiquer que le Sénégal s’indignait face à ces méthodes barbares, intolérantes et inacceptables, a déclaré Macky Sall au micro de Rfi, en marge de son séjour à Ouagadougou, jeudi. Je voulais aussi apporter notre solidarité au gouvernement et au peuple français, qui ont été très solidaires à l’Afrique. C’est ça le sens de la présence, ce n’est pas ‘d’être Charlie’, ou de ‘ne pas être Charlie’."
Cette solidarité envers la France, précise le Président sénégalais, ne doit pas être le lieu de toutes les absolutions. En clair, elle ne peut justifier l'acceptation de la diffusion d'un journal qui se plait à représenter le Prophète Mahomet, au mépris de la foi de milliards de musulmans. "La question de la liberté de la presse, elle se pose partout dans le monde, fait remarquer Macky Sall. Nous sommes des partisans de la liberté de la presse. Mais elle ne doit pas, de notre point de vue, entraîner vers ce qu’on peut considérer comme une provocation, tout à fait inutile."
Le chef de l'État de poursuivre : "Du point de vue français, la caricature fait partie du dispositif de liberté de la presse. De notre point de vue à nous, lorsque cette liberté s’exprime sur une matière extrêmement sensible comme la religion, nous disons ‘attention !’ Et lorsque l’on reprend des caricatures du prophète Mahomet, pour le président de la République du Sénégal que je suis, un pays à 95% musulman, je ne peux pas cautionner une telle publication. C’est aussi simple que cela."
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source: http://www.seneplus.com/article/pourquoi-j%E2%80%99ai-censur%C3%A9-charlie