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Le rassemblement annoncé comme une journée de «révolte» n’a pas eu lieu hier. La police a réussi à faire appliquer la mesure d’interdiction du meeting. Elle s’est imposée à la faible mobilisation des Libéraux et de leurs alliés. Ces derniers annoncent un sit-in aujourd’hui, malgré l’interpellation de quelques responsables.
L’esplanade pavée n’a pas été secouée hier par les bottes de militants. La forte mobilisation des éléments du Groupement mobile d’intervention a dû dissuader. La Place de l’Obélisque a été plutôt noire d’hommes en uniforme, casques vissés, gilets pare balle noués, lance-grenades en alerte. Ils n’ont laissé la moindre place à la messe libérale. Car, «l’attroupement» a été interdit sur décision des autorités. Jusqu’à 16h, des groupuscules de militants libéraux semblent afficher le mépris. «Si les gens viennent, ils ne pourront rien contre nous», jurent-on sur le boulevard Centenaires. Mais ces jeunes partisans de Me Abdoulaye Wade n’ont pas reçu les contingents espérés pour imposer un rapport de force. Le sanctuaire de la classe politique officiellement baptisée «Place de la Nation» a été quadrillé. Des unités mobiles assurent la ronde. Des responsables du Parti démocratique sénégalais (Pds) rasent les murs, observent les automobilistes circuler dans les rues de Colobane. Soudain, Oumar Sarr, Me El hadji Amadou Sall, Mamadou Diop Decroix, Modou Diagne Fada, Toussaint Manga, débarquent. Visiblement, les bérets rouges ont été peu surpris. Ils sécurisent le chef qui vient intimer aux responsables libéraux de «circuler». Ses interlocuteurs avancent en faisant la sourde oreille. Ils sont bloqués net.
Oumar et Cie interpellés
La confusion commence car cette invite des policiers n’a pas plu aux escortes de militants. Et ils réagissent. Les Forces de l’ordre encaissent des cailloux. La riposte ne s’est pas fait attendre. Des grenades tonnent. C’est le sauve-qui-peut. Oumar Sarr, Me Sall et Toussaint Manga sont interpellés et mis dans le panier à salade. Des sources au Commissariat central parlent de six Libéraux au total qui n’avaient pas été encore libérés jusqu’à 22h en tout cas. Le coordonnateur du Pds a eu le temps de crier : «Liberté !». Comme s’il s’agissait de faire un acte de présence, Me Madické Niang se présente aux Forces de l’ordre et aux caméras. Une dizaine de minutes plus tard, Aïda Mbodj, toute souriante, serre la main aux officiers subalternes qui veillent au grain. Puis elle disparaît. Le point de convergence des responsables libéraux «retardataires» est manifestement le commissariat central de Dakar. Modou Diagne Fada prend le temps d’appeler les militants à «rester chez eux jusqu’à demain» (aujourd’hui), jour de leur sit-in, interdit aussi, à la Place de l’Obélisque. Et les Libéraux ont vite rallié le commissariat central où Oumar Sarr et Cie devaient être auditionnés.Wade de retour : «J’ai décidé d’être présent au sit-in»
Dans la soirée, le coordonnateur du Pds, Me El hadji Amadou Sall et autres sont libérés et ont pu être à l’accueil de leur secrétaire général qui, à sa descente d’avion, a confirmé sa participation au sit-in de cet après-midi. «Ecrivez, je vous le dis : J’ai décidé d’être présent à la manifestation organisée demain (aujourd’hui) à 15 heures», rapporte dakaractu.com.«Nous avons bien précisé "meeting d’information" dans l’objet»
Après la dispersion des manifestants par les Forces de l’ordre, le président du groupe parlementaire des Libéraux et démocrates a fait face à la presse pour démonter les motifs de l’interdiction avancés par le Préfet de Dakar. «Nous avons bien précisé ‘’meeting d’information’’ dans l’objet», souligne-t-il. Malgré la dispersion, le coordonnateur du Front patriotique pour la défense de la République crie victoire. Pour Mamadou Diop Decroix, la réussite a été dans l’acte symbolique. L’ancien ministre Kansoubaly Ndiaye et Famara Senghor ont bougé d’un coin à un autre, sous le regard inquisiteur des Forces de l’ordre. Les militants qui étaient restés sur les abords de la «Place de la Nation» rentrent un à un. Face à la presse, Modou Diagne Fada leur a donné rendez aujourd’hui. Pour réussir un rapport de force, les Libéraux comptent sur la présidence du sit-in programmé par leur secrétaire général, Me Abdoulaye Wade. Son retour à Dakar a été sur toutes les lèvres des militants, sans plus de précisions.Réponse du Préfet au FPDR : «Votre déclaration est irrecevable»
Au non du Front patriotique pour la défense de la République (Fpdr), une déclaration de réunion a été déposée auprès du préfet de Dakar. Le courrier n’a pas eu de suite favorable car l’autorité administrative dit avoir constaté des manquements. Alioune Badara Diop a répondu à Abdoulaye Wade et à ses troupes en ces termes : «Par lettre du 26 janvier 2015, vous avez déclaré au nom du Front patriotique pour la défense de la République (Fpdr), un rassemblement prévu à Dakar, le samedi 31 janvier 2015 de 15h à 19h. En retour, je voudrais porter à votre attention que votre déclaration est irrecevable en raison du fait que vous n’avez pas précisé le lieu retenu pour la tenue du rassemblement. Or, conformément aux dispositions de la loi n° 78-02 du 29 janvier 1978 relative aux réunions, l’autorité responsable de l’ordre public doit être informée, du lieu où la manifestation est envisagée. Dès lors, je vous invite à vous abstenir d’occuper la voie publique à la date prévue.» Les Libéraux rejettent toute omission dans leur déclaration et parlent d’une «volonté délibérée» d’interdire leur manifestation.
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source: http://www.lequotidien.sn/new/index.php/politique/oumar-sarr-el-h-amadou-sall-co-interpelles-puis-relaches-vendredi-chaud-pour-le-pds.html
Oumar Sarr, El H. Amadou Sall & Co interpellés puis relâchés : Vendredi chaud pour le PDS
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