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Alors que nous nous attendions au soir du 25 mars 2012 à l’arrivée d’un chef d’Etat plus soucieux que Me Wade, de la vie difficile des Sénégalais, plus sobre et efficient dans la gestion des biens publics, c’est-à-dire quelqu’un, qui mènerait un train de vie de l’Etat moins dispendieux que lui. Mais hélas ! Ho que non ! Voilà, que nous tombons malheureusement, sur un monsieur « augmentation, des charges improductives, à tout bout de champ ».
Et, incontestablement, on peut bien affirmer que Macky Sall est le pur produit de Wade, son maitre à penser, mais en pire. Et que maintenant, l’augmentation récurrente des charges improductives et de prestige, tous azimuts, est son jeu favori.
Alors que nous pensions légitimement, peut-être bien naïvement, que : le nouveau président s’attèlerait de toutes ses forces dès son installation au pouvoir, à la création d’activités productrices de revenus, et à la recherche de ressources nationales importantes. Qu’il accélérerait la production nationale, afin de battre tous les records de production de toutes nos principales exploitations tant agricoles, industrielles, minières, touristiques, etc., dans le but de booster l’économie nationale, de rompre avec toutes ces méthodes archaïques du passé et de bannir aussi les pratiques corruptives et scandaleuses en cours encore chez nous. Ceci traduirait, au moins, une perspective de réparation définitive des erreurs monumentales, commises par le régime sortant et d’avant. Une telle orientation nouvelle, bien appliquée, allait permettre également au pays, de se soulager de ses énormes et persistantes difficultés, vécues jusque-là et de prendre un nouvel essor vers l’émergence, tant chantée.
En réalité, nous avons été sûrement, bernés par Macky Sall au cours de sa campagne présidentielle et au début de son magistère, par ces beaux mots, empreints de si grande valeur sociale, tels que : gestion vertueuse, sobre, efficace et efficiente, l’impunité non discriminatoire, la Patrie avant le parti, etc., qu’il avait prononcés et martelés maintes fois dans nos oreilles. Et, tout naturellement, ces beaux mots, qui avaient tant tonné, si fort, dans nos oreilles, avaient fini par produire un effet et donner tant d’espoir aux Sénégalais, qui étaient si fatigués. A telle enseigne que, las d’attendre, ils avaient, en fin de compte, fini d’y croire, un moment. A tout ce lot de belles promesses et paroles, venaient s’ajouter encore, tant d’autres slogans mielleux, mais qui somme toute, n’étaient en fait, que de la poudre, que Macky Sall nous jetait aux yeux, comme un mirage éblouissant, à l’image de Me Wade. Les faits et pratiques de Macky Sall, au cours de ses 4 ans de pouvoir, nous prouvent éloquemment que ce dernier a bien dévié du chemin qu’il nous avait tracés, au point que, à cela, aucun doute n’est plus permis maintenant.
Et, les mesures annoncées ou prises ci-après, en sont une parfaite illustration et preuve qui ne laissent plus de doute à personne. En effet, la création du Haut conseil des collectivités territoriales (HCT), de la Commission nationale du dialogue des terroirs (CNDT), l’augmentation du nombre des conseillers constitutionnels de 5 à 7, la revalorisation des pensions de retraite des anciens chefs d’Etat, l’intention de porter le nombre actuel des députés de 150 à 160 et celle d’augmenter les salaires et indemnités de certains corps de l’Etat, l’octroi d’indemnité aux épouses des diplomates, etc., sont inopportunes. Tout cela, ne constitue indéniablement, que des charges improductives et inopportunes qui grèvent lourdement et inutilement le train de vie de l’Etat, déjà dispendieux. Et en sus de tout cela, il faut en outre, y ajouter les charges relatives à la pléthore de ministres, ministres conseillers, secrétaire d’Etat, conseillers, etc., comme cette prise en charge, des familles maraboutiques, qui n’ont aucune relation de travail avec l’Etat. Et que ce dernier ne leur est en rien redevable de quoi que ce soit, mais malgré tout, elles sont entretenues et, illégalement prise en charge par l’Etat dans plusieurs domaines, oubliant que nous sommes dans une République. Et tant d’autres fromages distribués aux amis et militants à recaser. Voilà malheureusement, en ce moment, les points à l’ordre du jour, qui préoccupent au plus haut point notre président.
Ensuite, le comble de tout cela, c’est cette dernière mesure aberrante et folle de l’Etat, consistant à vouloir indemniser, des soi-disant, maitres coraniques et les parents des enfants retirés de la rue. Mais au nom de quel droit devrait-on indemniser ces gens-là ? Comme si un tort quelconque leur avait été porté par l’Etat ou les Sénégalais. Alors qu’en réalité, la plupart de ces gens-là ne sont que de simples maîtres « coraniques » ambulants, sans domicile fixe et dont parfois, le savoir coranique et la maîtrise pédagogie sont douteux. Certains, ne sont que de véritables maîtres chanteurs face à un pouvoir frileux qui cède toujours à leur chantage par crainte d’être taxé de combattre l’islam au Sénégal. De tels gens bénéficient malheureusement du soutien de tous les fanatiques, qui ne connaissent pas bien leur religion et par conséquent ont peur de ces maîtres-là. Ce sont ceux-là, qui envoient mendier, leurs talibés, en lieu et place de leur enseigner le Coran. Tout le contraire des vrais Daara bien installés dans le pays depuis des lustres et donnent un enseignement coranique impeccable et fonctionnent correctement, sans faire mendier leurs élèves. Ces enfants, de la rue, sont bien des talibés, et la majeur partie d’entre eux, n’ont pas le temps d’apprendre sérieusement le coran, faute de temps, car ils sont en permanence dans la rue. Ils y vont très tôt le matin et y restent très tard le soir. La preuve, les meilleurs élèves coraniques ne sortent jamais de leurs rangs et de ces écoles coraniques clandestines. Ces enfants sont injustement, transformés en esclaves par leurs « maîtres coraniques », qui se servent d’eux comme leurs sources permanentes de revenus. En fait, cette pratique n’est ni plus ni moins que de l’exploitation indécente de la petite enfance innocente, sous le couvert fallacieux de l’islam. En vérité et logiquement, on devrait plutôt infliger de sévères sanctions à ces fameux maitres et parents irresponsables, pour leur conduite inconvenante à l’égard de tels enfants victimes innocentes. Car, ce qu’ils font, procèdent, sans conteste, à une exploitation de l’homme par l’homme sous le prétexte d’une pratique de l’islam. Alors qu’en fait, l’islam et le Coran condamnent formellement cette pratique dégradante de traitement inhumain des enfants. Ce traitement n’est d’ailleurs que typiquement sénégalais, sinon ouest-africain. Mais, hélas ! Malheureusement, les voix les plus autorisées en la matière, à savoir les principaux foyers religieux musulmans, supposés être les gardiens de l’orthodoxie, gardent un silence coupable devant un tel phénomène ravageur. C’est ainsi, qu’une génération d’enfants est en train d’être sacrifiée, en présence de tous, parce que l’Etat est faible et ne prend pas ses responsabilités pour les protéger contre ce phénomène.
Aujourd’hui, notre pays semble réellement emprunter la voie des pratiques de contre valeur, et cela précisément, à partir de l’alternance 2000. Ce qui confirme parfaitement, que le Sénégal est devenu le pays des scandales infinis et impunis. Et, il est à la fois, celui des paradoxes iniques, à l’image de la pratique de ses hauts dirigeants, passés et présents. Ce qui explique singulièrement, pourquoi, les gros voleurs de nos milliards, sont presque exemptés de prison, ou bien, ils n’y séjournent que pour la forme et en un laps de temps seulement. Et encore, avec par-dessus tout, le privilège indécent de conserver leur butin.
Et, le véritable drame pour notre pays, c’est que tous ces délinquants en col blanc, qui pillent notre pays, ne daignent même pas rembourser un seul centime de l’argent volé à notre peuple. Oui, parce qu’au sommet de l’Etat, des deals, des combines et autres protocoles se nouent secrètement pour s’accaparer finalement de leur butin, sans coup férir. C’est un crime odieux perpétuel, qui est perpétré par nos dirigeants pour se partager entre eux leur butin sur le dos du peuple et à son insu.
Le Sénégal devient, de plus en plus, ce pays bizarre et de paradoxes inexplicables, où les valeurs intrinsèques et universelles des sociétés humaines se perdent au fur et à mesure. Un pays où ses dirigeants successifs, jusqu’à présent, ne considèrent le pouvoir en fait, que comme un espace de jouissance et de festins, durant le temps de leur mandat. Ce qui a nécessité certainement, de leur part, la création frauduleuse et illégitime de ressources telles que les fonds politiques, secrets ou caisses noires, à cette fin. Et, comme on le constate, nos dirigeants, une fois élus considèrent après, le peuple pour lequel ils ont la charge et l’obligation de servir, comme la cinquième roue du carrosse. C’est ignoble !
Par ailleurs, est-il vraiment logique voire pensable un seul instant, que les Sénégalais avaient élu Macky Sall, pour qu’il ne se préoccupât actuellement, principalement et essentiellement, que de ces problèmes secondaires et totalement étrangers à leurs préoccupations fondamentales ? Bien sûr que non !
S’agissant des députés et de l’Assemblée nationale, il est évident que leur nombre importe peu, car l’essentiel dans leur cas, c’est la qualité du travail fourni. C’est bien, la qualité intrinsèque du travail qui est essentiel et fondamental pour la fonction de député, et non d’un nombre pléthorique de députés dont la majeure partie est incompétente. Le primordial pour des élus, c’est qu’ils soient aptes à assumer les tâches pour lesquelles ils ont été élus, et soient effectivement, au service exclusif de la défense des intérêts des populations, qui les ont élus. Alors, il est évident que cette Assemblée nationale avec ses 150 députés, nous a déçus, non pour l’insuffisance du nombre ses députés, mais pour la qualité et le résultat insuffisants de leur travail. En effet, ces députés nous coutent déjà trop cher et inutilement, parce que ne jouant pas le rôle et le travail que nous étions en droit d’attendre d’eux, à savoir le contrôle effectif et strict de l’exécutif et de la défense conséquente de l’intérêt supérieur de la nation. Nos députés, pour la plupart en tout cas, ne semblent être plutôt là, que pour courir derrière des privilèges, à se remplir les poches et même, à violer les lois du pays, par le non paiement correct ou convenable de leurs impôts. En général, Il faut en tout, toujours privilégier la qualité intrinsèque que le nombre pléthorique.
En vérité, la bonne mesure, qui était conforme aujourd’hui à la situation économique de notre pays, devrait bien être plutôt, la diminution du nombre des députés à leurs justes proportions, la suppression de tous leurs privilèges exorbitants et totalement illégaux. Oui, parce qu’en fait, de tels privilèges ne se justifient nullement et n’existent qu’au Sénégal et nulle part ailleurs. Et enfin, il est bien temps au Sénégal, que nous exigions de nos députés et élus en général, des résultats tangibles par rapport à leurs charges, de l’efficacité et de l’efficience dans leur travail. Il est trop facile et assez commode de gagner d’argent, sans aucune exigence de résultat.
Comment aujourd’hui, la création d’un Haut conseil des collectivités territoriales, donc une charge supplémentaire, peut-elle être considéré comme pertinente et justifiable ? Dans la mesure où, parmi la pléthore de collectivités locales du pays, beaucoup d’entre elles peinent d’ailleurs à fonctionner convenablement. Ceci, n’est-il pas, à l’évidence, une raison majeure et suffisante, pour que leur nombre soit examiné et revu plutôt à la baisse afin de les conformer à la réalité économique, sociale et culturelle du pays.
La pratique de Macky Sall au cours de ses 4 ans atteste parfaitement, qu’en lieu et place de prendre des mesures idoines, effectives et salutaires tendant à réduire sensiblement le train de vie actuel de l’Etat comme promis, ce dernier applique plutôt exactement, tout le contraire. C’est comme si, réellement, Macky Sall était venu spécifiquement au pouvoir, rien que pour satisfaire les besoins d’une minorité de Sénégalais privilégiés. Et bizarrement, cette minorité à qui est accordé ce profit indécent ou cette faveur injustifiable, de surcroit ne travaille presque pas ou alors peu. Et, tous ces privilèges sont accordés par abus ou excès de pouvoir du président de la de la République, au détriment de la grande majorité de Sénégalais, qui peine à joindre les deux bouts et, parmi ceux-là, on compte les jeunes à la recherche d’un premier emploi.
Alors, paradoxalement, dans le même temps où le président Macky Sall dépense à tout vent, inutilement et à perte de l’argent ailleurs, notre pays est cependant confronté à de sérieux problèmes de sécurité, dus essentiellement à un déficit d’effectif au niveau des forces de sécurité en général, donc par ricoché manque de ressources financières nécessaires. Il va sans dire, et à tout point de vue, que la sécurité publique du pays est sans commune mesure, davantage prioritaire sur toutes ces dépenses inutiles et de prestige, faites uniquement pour faire plaisir à des privilégiés et parasitaires, qui ne sont d’aucune utilité pour notre pays.
Assurément, Macky Sall a déçu plus d’un dans la conduite des affaires du pays, en faisant incontestablement fausse route par rapport aux attentes et espoirs. Au regard de ce qui a été souligné plus haut et de sa pratique au quotidien depuis le 25 mars 2012, Macky Sall passe à côté des bonnes résolutions et mesures révolutionnaires et courageuses de redressement de la situation de notre pays. Oui, c’est l’évidence même, que les vraies solutions et mesures idoines, qui règlent les problèmes essentiels et besoins primordiaux de la majorité du peuple sénégalais, sont effectivement occultées en ce moment par le président de la République. Nous sommes aussi, à dire vrai, loin d’une gouvernance sobre, vertueuse, efficace et efficiente, monsieur le président de la République !
Mandiaye Gaye
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