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En Côte d’Ivoire, la publication du rapport du Programme des Nations unies pour l’environnement (Pnue) remet au goût du jour les conséquences du déversement des déchets toxiques. Dans un communiqué rendu public hier, mercredi 31 janvier, Amnesty International déclare : «onze ans après le déversement de 540 000 litres de déchets toxiques autour d’Abidjan, la capitale économique de la Côte d’Ivoire, les victimes demeurent dans le flou quant aux éventuelles conséquences à long terme sur leur santé ».
Selon Amnesty International, « plus de 100 000 personnes ont demandé des soins médicaux, après qu'une société locale engagée par Trafigura, entreprise multinationale de négoce, a déversé des déchets toxiques dans plusieurs endroits autour d'Abidjan en août 2006 ». Parmi les symptômes signalés, des difficultés respiratoires et des brûlures cutanées. Aujourd'hui encore, certains habitants se plaignent de graves problèmes de santé qui, selon eux, «sont liés au déversement, notamment des problèmes cutanés et oculaires».
Selon le communiqué, le gouvernement de la Côte d’Ivoire «n'a jamais effectué de suivi médical auprès des victimes afin de contrôler les effets à long terme sur leur santé». La même source renseigne que les «victimes de cette catastrophe sont condamnées à vivre dans l’ombre de la peur et de l'incertitude depuis plus de 10 ans».
Dans le communiqué, la chercheuse au sein de l'équipe Responsabilité des entreprises en matière de droits humains à Amnesty International, Lucy Graham dénonce : «il est inacceptable que, tant d'années après, elles restent dans le doute quant aux répercussions possibles sur leur santé à long terme». Après le rapport, Amnesty International «recommande vivement au gouvernement ivoirien de mettre en place une étude sanitaire représentative auprès des personnes affectées et d’envisager la nécessité d'un suivi de leur santé sur le long terme».