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Le ministre de la Santé et de l’Action sociale a présidé, hier, à Richard-Toll, dans la région de Saint-Louis, la 7ème édition de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme. Le Pr. Awa Marie Coll Seck a saisi cette tribune pour inviter les populations et les agents de santé de cette zone du Walo, en phase de pré-élimination du paludisme, à maintenir le cap dans la lutte contre cette maladie.
La ville de Richard-Toll, malgré ses cours d’eau, ses champs et ses eaux stagnantes favorables à la prolifération des moustiques, est dans la phase de pré-élimination du paludisme. Ces dernières années, le district sanitaire a enregistré de bons résultats grâce à l’implication des acteurs de la santé et de la communauté. D’où le choix de cette ville pour abriter la 7e Journée mondiale de la lutte contre le paludisme présidée par le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Awa Marie Coll Seck. Elle était accompagnée du ministre de la Famille, de la Femme et de l’Entreprenariat féminin, Anta Sarr Diacko, de la représentante de l’Organisation mondiale de la santé (Oms), du maire de Richard-Toll et des autorités administratives de la région de Saint-Louis.
Le Pr. Seck a encouragé les populations de Richard-Toll à poursuivre la lutte afin de maintenir les acquis enregistrés dans la croisade contre le paludisme. Elle a fait savoir que le nord du Sénégal constitue une référence dans la lutte contre cette maladie, car son élimination géographique y est possible si les efforts sont maintenus. Cette localité, a ajouté le ministre, est également un exemple de la concrétisation du partenariat public-privé. Lequel y a un impact positif en termes de réduction de la mortalité et de la morbidité.
L’engagement des femmes
« Ici, nous avons noté une baisse constante de la morbidité et de la mortalité palustres. Et ce, depuis 40 ans. Certes, c’est le fruit des efforts déployés jusque-là par le gouvernement et ses partenaires, mais aussi et surtout l’engagement du personnel de santé et des populations à travers les réseaux communautaires », a dit Awa Marie Coll Seck, appelant les communautés, les autorités sanitaires, les partenaires et le secteur privé à maintenir leur engagement et à se joindre au combat pour vaincre le paludisme. Elle a affirmé aussi que toutes les conditions sont aujourd’hui réunies pour l’éradication de cette maladie. « L’élimination est possible pour une victoire de l’humanité sur ce fléau », a lancé Mme Seck.
Le ministre de la Famille, de la Femme et de l’Entreprenariat féminin, Anta Sarr Diacko, a, pour sa part, invité les femmes mères à s’impliquer dans la lutte contre le paludisme afin de l’éliminer. La représentante de l’Oms, Dr Alimata Jeanne Diarra-Nama, a, de son côté, qualifié Richard-Toll de zone symbole de l’engagement dans la lutte contre le paludisme. Elle a rappelé que malgré des acquis obtenus dans des pays comme le Sénégal, la région africaine continue de supporter le fardeau mondial de cette maladie. Et en 2012, elle a enregistré 80% des 207 millions de cas du paludisme notifiés dans le monde. Au cours de la même année, 90% des 627.000 décès liés au paludisme sont survenus en Afrique. Raison pour laquelle Mme Diarra-Nama a exhorté les gouvernements du continent et la société civile à augmenter les investissements pour vaincre le paludisme dans les années à venir.
Le ministre de la Santé a profité de cette Journée mondiale de lutte contre le paludisme pour remettre au district sanitaire de Richard-Toll deux ambulances et un véhicule de supervision. Le Pr. Seck, après avoir visité l’unité de radiologie du centre de santé, a tenu une séance de travail avec les médecin-chefs de district et les directeurs des hôpitaux de la région de Saint-Louis.
Eugène KALY
BUDGET DE LA SANTÉ: LA MAIRIE DE RICHARD-TOLL A DÉPENSÉ 622 MILLIONS DE FCFA EN 5 ANS
Le maire de la commune de Richard-Toll, Khalifa Ababacar Ndao, a magnifié le travail abattu par les populations pour réduire la prévalence palustre dans sa localité. Il a révélé que la municipalité a déployé de gros moyens pour la prise en charge de la santé des personnes. « Nous avons dépensé 622 millions de FCfa, soit 12,5% du budget de la mairie, pour supporter des activités liées à la santé », a informé M. Ndao, plaidant pour que les autorités construisent un centre de référence pour sa commune.