Rapport sur son contrôle en Afrique le tabac tue un consommateur sur deux

 

Ce rapport produit par l’Académie nationale des sciences et techniques du Sénégal(Ants), en collaboration avec d’autres organismes de lutte contre le tabagisme, est un véritable plaidoyer contre le tabagisme.  Selon Abdoul Aziz, les méfaits de la cigarette coûtent des  sommes astronomiques aux pays africains, ce qui devrait pousser les États à mieux réfléchir sur les mécanismes à mettre en œuvre pour contrecarrer les industries du tabac qui ne ménageront aucun effort pour accroître leurs profits. « Il faut que les autorités de nos pays s’engagent résolument dans un cadre structuré pour la lutte contre le tabac », a-t-il déclaré. Mais pour que cette gouvernance soit efficace, il faut selon le professeur Kassé, qu’elle « s’éloigne de l’industrie du tabac qui fera tout, par des stratégies et des tactiques éprouvées, pour arrêter le processus de la lutte contre le tabac ». 

 

L’exemple le plus patent, c’est que depuis que la loi sur le tabac a été votée par les parlementaires, les industries de tabac ont intensifié leur campagne de désinformation, fait-il remarquer.  Cette cérémonie qui a été présidée par Eva Marie Coll Seck a permis à cette dernière de réaffirmer la détermination du gouvernement du Sénégal pour lutter contre le tabagisme. 

 

En effet la ministre de la Santé et de l’Action sociale recommande d’avoir « confiance au gouvernement du Sénégal qui se bat pour sauver des vies, pour sauver les enfants de ce pays ». Eva Marie Coll Seck qui a salué la publication du rapport, souhaite qu’il y ait une plus large diffusion en faveur des populations bénéficiaires. Selon elle, la lutte contre le tabac ne doit pas être seulement l’affaire de quelques uns mais au contraire une mobilisation de toutes les institutions, parce que  lutter contre le tabac revient à lutter contre de puissantes industries qui déploient d’énormes moyens pour faire des bénéfices. 

 

Saisissant la balle au bond, Ahmadou Lamine Ndiaye, le président de l’Ants, déclare que l’entité qu’il dirige vient en apport à l’État pour lutter contre les menaces qui pèsent sur la population. Le tabac faisant partie de ces tares, l’Ants avait le devoir d’apporter les moyens dont elle dispose pour qu’enfin une solution durable soit apporter au problème lié au tabagisme. Le président de l’Ants rappelle que c’est dans ce sens que ce panel qui regroupe seize experts venus d’horizons divers se  penchent sur l’impact du tabagisme. Il affirme par ailleurs que les pays pauvres, plus particulièrement les pays africains, prennent conscience des méfaits du tabagisme.

La consommation du tabac ayant diminué dans les pays riches, ce qui a incité les industries de tabac à se rabattre sur les populations jeunes et les femmes de ces pays pauvres, le président de l’Ants invite ses collègues académiciens «  à diffuser autant que faire se peut ce rapport pour une plus grande prise de conscience des populations sur les méfaits du tabac, mais aussi des autorités sur le but caché des industries de tabac ».