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La Pharmacie nationale d’approvisionnement (Pna) se débat toujours dans des difficultés à cause notamment des complications à recouvrer ses créances mais également à disposer de certains médicaments jugés importants du fait des lenteurs, dans la procédure de passation des marchés publics.
Le fonctionnement de la Pharmacie nationale d’approvisionnement n’est pas un long fleuve tranquille. Depuis sa création en 1954, l’Etablissement public de santé se débat dans des difficultés. Difficultés, qui ont pour noms : recouvrement difficile de ses créances, lenteurs dans l’acquisition de médicaments, à cause de lourdes procédures de passation de marchés publics ou encore les circuits parallèles de distribution des médicaments, qui entraînent des pertes estimées à des milliards de francs Cfa par an. C’est comme qui dirait que toutes les conditions sont réunies pour empêcher à la Pharmacie nationale d’approvisionnement (Pna) de jouer pleinement son rôle de distributeur de médicaments au Sénégal.
Mais beaucoup d’acteurs du secteur présents hier, à l’atelier de validation du plan stratégique (2014-2017) n’ont pas voulu passer sous silence ces goulots qui étranglent la Pharmacie nationale. Et ce sont les syndicalistes qui montent au créneau, pour demander à l’Etat de sauver cette structure nationale, au lieu de créer les conditions de sa mort. C’est d’abord Saliou Faye Daff, secrétaire général du Syndicat autonome de la santé (Sas), qui demande pourquoi, depuis 40 ans maintenant, l’Etat n’arrive toujours pas à trouver des solutions, surtout à propos de l’allègement des procédures de passation des marchés auquel la Pna a souscrit. Pour lui, il est temps que l’Agence de régulation des marchés publics (Armp) fasse preuve de flexibilité, pour au moins, assurer la disponibilité des produits d’importance capitale. Des médicaments indispensables doivent être élevés au rang de «médicaments urgents» et donc soustraits aux rigueurs de la passation des marchés. Aussi, a-t-il plaidé pour le recouvrement des créances de la Pna, parce que sans cette dernière, les structures de santé n’auront pas de médicaments, alors celles-ci doivent avoir le réflexe de payer leurs dettes, pour permettre à la Pna de mieux fonctionner.
C’est quasiment le même discours tenu par Dr Mbaye Paye, secrétaire général du Syndicat autonome des médecins du Sénégal (Sames). Sauf qu’il n’y est pas allé de mains mortes, pour dénoncer le «pillage» de la Pna, organisé au sein même du Conseil d’administration, dans un passé encore récent. Le modus operandi, dit-il, consistait à signer des bons de médicaments pour des associations, surtout à but non lucratif, sans que la Pna ne puisse après, recouvrer son argent. «Tout le monde signait des bons et personne ne remboursait», révèle-t-il, furieux. Cette façon de faire a grandement participé à l’alourdissement des créances de la Pna, qui se chiffrent à des milliards de francs Cfa. Avant de demander également que le médicament soit érigé en produit de sécurité, pour le rendre disponible. Une façon d’éviter les ruptures, qui sont fréquentes et qui leur empêche de travailler convenablement en tant que prestataires de soins. Justement en tant que cardiologue, il constate : «On a perdu des malades à cause des ruptures d’adrénaline.» Encore une fois, plaide-t-il à haute voix, il faut extirper les produits d’urgence des procédures de passation de marchés pour les mettre à la disposition de la Pna.
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.source:http://www.lequotidien.sn/index.php/societe/item/32185-cr%C3%A9ances-impay%C3%A9es-passation-des-march%C3%A9s--les-maux-de-la-pna
Créances impayées, passation des marchés : Les maux de la Pna
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