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Le Sénégal tient son premier centre de prise en charge intégrée des addictions, destiné aux usagers de drogues. La réception officielle de ce bâtiment a été faite hier en grande pompe dans l’enceinte de l’hôpital de Fann, qui abrite ledit centre.
Un centre né des suites d’un partenariat très fort entre l’Etat du Sénégal, le Fonds mondial, Esther, la mairie de Paris et l’Onudc ; différentes organisations qui ont magnifié ce «bijou» venu à son heure, dix ans après les recommandations du Conseil interministériel de lutte contre la drogue (Cild) dans le sens de doter le Sénégal d’un tel centre.
Il faut dire que ce centre vient répondre à un besoin qui est là, à la lecture des résultats d’une enquête réalisée en 2011, qui estime la population de Consommateurs de drogues injectables (Cdi) ainsi que la prévalence et les pratiques à risques Vih, Vhb et Vhc dans la région de Dakar. Cette étude révèle que les infections sont fréquentes au sein des consommateurs de drogues injectables sénégalais, avec notamment celle du Vih qui est de 5,2%, quel que soit le mode de consommation (13% pour les femmes et 3% pour les hommes). Chez les injecteurs actuels ou ayant eu des pratiques d’injection, la prévalence du Vih est de 9,4% (21,1% pour les femmes et 7,5% pour les hommes) et cette prévalence reste élevée (2,5%) parmi ceux qui n’ont jamais utilisé la voie injectable. La prévalence de l’infection à Vhc est de 38,9% parmi les injecteurs (actuels ou ayant eu des pratiques d’injection) et de 18% parmi ceux qui n’ont jamais utilisé la voie injectable. Des chiffres qui font froid dans le dos et qui nécessitent par conséquent une réponse préventive plutôt que celle-là qui consiste à criminaliser l’usage de drogues.
Venue ouvrir officiellement le centre, le Pr Awa Marie Coll Seck a insisté sur la nécessité de réfléchir maintenant sur la démultiplication de cet outil à travers le pays. Le ministre de la Santé a ainsi cité le centre d’addiction de Darou Mousty qui, dit-il, sera bientôt fonctionnel. Pour le Pr Seck, ce genre de centre est tellement important pour le Sénégal, qu’il faille travailler avec les partenaires comme Esther ou encore le Fonds mondial pour en disposer dans chaque région du pays.
L’objectif de ce centre de prise en charge intégrée des addictions, rappelle-t-on, est d’offrir une prise en charge ambulatoire globale aux personnes dépendantes de substances psycho-actives en respectant leurs droits humains. Cet objectif s’insère dans la mise en œuvre du Plan stratégique national 2014-2017 ainsi que son adaptation au nouveau modèle de financement du Fonds mondial pour la réduction et l’amélioration de la qualité de vie des personnes vivant avec le Vih ainsi que des personnes les plus exposées parmi lesquelles on compte les consommateurs de drogues.
Les initiateurs et les souteneurs du projet veulent une prise en charge globale, centrée sur les usagers de drogue, car estimant que la dépendance aux drogues est une maladie complexe aux composantes sociales, psychologiques et biologiques, nécessitant des réponses adaptées et pluridisciplinaires.Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
source: http://www.lequotidien.sn/new/index.php/component/k2/item/744-fann-ouverture-du-centre-de-prise-en-charge-integree-des-addictions-le-defi-reste-la-demultiplication-a-l-interieur-du-pays
Fann - Ouverture du centre de prise en charge intégrée des addictions : Le défi reste la démultiplication à l’intérieur du pays
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