Account
Please wait, authorizing ...
Not a member? Sign up now
×

Sidebar

23
Sam, Nov

Maël Thiam, administrateur de l'Apr : "Bravo au Pds pour…"

POLITIQUE
Outils
Vos reglages
  • Plus petit Petit Moyen Grand Plus grand
  • Default Helvetica Segoe Georgia Times

Fast backlinks and Guest-post hosting

L'administrateur de l'Apr, Maël Thiam, ne partage pas le point de vue des membres de son parti qui fustigent l'arrivée de Sada Ndiaye dans leurs rangs, Il défend sa position dans cet entretien où il aborde aussi la tuerie de Boffa, la disparition de Serigne Sidy Mokhtar Mbacké, la décision du Pds de prendre part au dialogue national, et la polémique à propos du siège de l'Apr.

 

Le Sénégal a été doublement endeuillé par la tuerie de Boffa et le décès de Serigne Sidy Mokhtar Mbacké. Comment avez-vous vécu ces deux événements ?
Je présente mes condoléances les plus attristées à la communauté musulmane suite à la disparition de Serigne Sidy Mokhtar Mbacké qui fut un homme d'un niveau spirituel inégalable. Il a beaucoup œuvré pour l'unification de la Ummah et particulièrement celle des confréries au Sénégal. Il a, durant toute sa vie, fait montre d'une sagesse qui a servi à la stabilité sociale. Nous prions Dieu pour qu'il l'accueille dans son paradis le plus haut.

Je présente mes condoléances aussi aux familles éplorées en Casamance, tout en priant pour les blessés. Le massacre est un acte barbare que je condamne avec la plus grande fermeté. Il va à l'encontre de la dynamique amorcée par le président de la République. Mais l'État restera ferme.

On n'a pas encore entendu Macky Sall se prononcer publiquement sur la tuerie de Boffa. Comment l'a-t-il vécue ?
Le Président est très attaché à la sécurité. En témoigne ce qu'il a fait pour le renforcement de la gendarmerie, de la police, de l'Armée en termes d'armement et d'effectif. Il a été très choqué par ce qui s'est passé en Casamance. Il a analysé la situation et a demandé que toutes les mesures qui s'imposent soient prises pour savoir ce qui s'est passé. Et il a pris des mesures pour la sécurité du pays et la stabilité de la Casamance qui est très chère au pays.

"Je dis 'bravo' au Pds pour avoir compris qu'il faut se mettre autour de la table pour discuter."

Le Pds, invoquant la nécessité de consolider l'unité nationale dans ce contexte troublé par l'attaque de Boffa, a accepté de prendre part au dialogue national. Une bonne nouvelle pour l'Apr ?
Je salue cette marque de grandeur des cadres du Pds qui, enfin, ont vu la nécessité de dialoguer, même si cela survient après le drame de la Casamance. Nonobstant la question de la Casamance il faut qu'on dialogue sur beaucoup d'autres choses. Il faut qu'on parle de l'organisation de l'espace politique, du processus électoral, entre autres. Parce que si on laisse les choses telles quelles, nous risquons même de nous retrouver avec 50 candidats à la présidentielle. Il faut qu'on en parle et qu'on parle d'autres choses aussi. Je dis "bravo" au Pds pour avoir compris qu'il faut se mettre autour de la table pour discuter. Nous saluons l'esprit d'ouverture du Pds.

Sada Ndiaye, qui a porté la loi qui a fait perdre à Macky Sall la présidence de l'Assemblée nationale, a quitté le Pds pour l'Apr. Comment avez-vous accueilli ce changement de casaque, pour ne pas dire cette transhumance ?
Il y a deux choses : les relations humaines et les règles politiques. Pour les relations humaines, celui-là même qui fut la victime à l'époque a pardonné à Sada Ndiaye. C'est le principal intéressé. Donc à partir du moment où il a pardonné, l'affaire est close.

Beaucoup de membres de votre parti, Moustapha Cissé Lô par exemple, ne voient pas d'un bon œil l'arrivée de Sada Ndiaye dans votre parti. Leur opposition n'est-elle pas compréhensible ?
Ceux qui parlent ont sûrement été impactés à l'époque (par la loi Sada Ndiaye, Ndlr), mais le principal concerné a eu la grandeur de pardonner à Sada Ndiaye. Moi je ne suis pas choqué par un Sada Ndiaye qui reconnait la volonté divine et reconnait que la voie choisie par le Président Macky Sall est la meilleure voie pour arriver à l'émergence. Politiquement nous l'accueillons à bras ouverts.

"L'architecte Ousseynou Faye ne peut pas revendiquer la paternité du siège de l'Apr."

L'Apr a lancé le projet de construction de son siège. Lequel sera financé par les cotisations des membres du parti. Où en êtes-vous avec les souscriptions ?
Il faut saluer l'esprit de solidarité qui a toujours prévalu d'ailleurs au sein de l'Apr, surtout quand nous étions dans l'opposition. On nous avait accusés même de blanchiment. Aujourd'hui, des souscriptions ont été lancées aussi bien au niveau des instances du parti qu'au niveau de la base. Et les camarades sont en train, chacun en fonction de ses possibilités, de faire des contributions pour que nous puissions boucler le budget. Notre objectif est de faire en sorte que d'ici à la fin de l'année que notre futur siège soit fonctionnel. Et pour le moment nous sommes sur la bonne voie.

Le Président se serait engagé à verser 50 millions de francs Cfa. A-t-il cotisé ?
Le Président est le premier contributeur. Et c'est le cas depuis que nous étions dans l'opposition. Ce n'est pas maintenant qu'il a commencé à aider le parti. Aujourd'hui il a plus de possibilités pour le faire et il continue de le faire tout comme les autres responsables du parti qui contribuent à boucler le budget.

L'architecte Ousmane Faye, qui réclamé la paternité du projet, a saisi l'Ordre des architectes et a annoncé une plainte contre l'Apr, qui aurait filé le marché à son confrère Émile Diouf…
Je n'ai pas souvenance d'un contrat qui lierait le parti à l'architecte Ousseynou Faye. Je ne suis pas au courant, non plus, d'un contrat moral. Quand on est au pouvoir, on crée de l'attraction et on reçoit des propositions. Et en général des prestataires intègrent dans leurs stratégies de faire des offres spontanées. Mais cela ne leur octroie aucun droit. Ousseynou Faye ne peut pas revendiquer la paternité de l'esprit de création d'un siège. Nous en avons déjà, un siège, et nous voulons déménager. Nous avons pris attache avec un cabinet que nous jugeons compétent en la matière. Il a compris nos besoins et nous a fait une proposition qui a agréé la quasi-totalité des membres du secrétariat exécutif.

Il dit que son offre, remise à Mor Ngom, a été validée par Macky Sall, qui n'aurait émis aucune objection lorsque le projet a été déposé sur sa table…
En tout cas, je ne suis pas au courant d'un quelconque contrat qui aurait lié un autre architecte au parti.

 

Auteur: Youssouf SANE - Seneweb.com

 

source:http://www.seneweb.com/news/politique/mael-thiam-administrateur-de-l-apr-quot-_n_235866.html