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Aphones et invisibles dans les activités du Pds depuis belle lurette, Ousmane Ngom, Souleymane Ndéné Ndiaye, Awa Diop et tant d’autres caciques libéraux s’affichent et élèvent de la voix depuis l’annonce du retour de leur mentor Abdoulaye Wade. Ils confirment que le Pape du Sopi demeure «la seule constante» capable de les faire agir.
Abdoulaye Wade ne régnait plus sur la «forêt» libérale. Par le silence et la dissidence de ses fauves héritiers, le Parti démocratique sénégalais (Pds) ressemblait à une jungle où chacun se permettait de donner un coup dur ou passif au «lion» devenu vieux et éloigné du pouvoir au lendemain de la défaite du 25 mars 2012.
Son héritage est disputé et déchiré. Dans un entretien accordé au journal français Le Monde, l’ancien Président a justifié ce désordre et ces démissions inavouées par l’absence d’une personne «fédératrice» de son envergure, parce que, comme il l’avoue sur Rfi, «les partis en Afrique ne survivent pas à leur fondateur». Le «chat» n’est même pas encore là -mais seulement annoncé-, que les «souris» cessent leur danse en mouvement, courant ou rébellion.
Souleymane Ndéné Ndiaye garde «L’Espérance bleue»
De ce fait, son dernier Premier ministre Souleymane, Ndéné Ndiaye, s’était éloigné du Comité directeur du Pds après avoir démissionné de l’Assemblée nationale. Depuis, le Pds avait cessé d’être… l’aîné de ses soucis, susceptible de lui faire élever de la voix. Ni vu ni entendu au Comité directeur du Pds, il voit «L’Espérance bleue», son slogan lancé depuis Londres, renaître avec le retour de Wade. Et le voilà, mercredi, sur le podium de l’accueil du secrétaire général du Pds. Il a dénoncé, avec ses frères de parti, les blocages notés dans le voyage de l’ancien Président qu’il attribue au premier tenant du régime actuel. «Il faut plus penser à ce qui unit le Pds que ce qui le divise. Macky Sall est entouré par des faucons. Il devait aller à l’aéroport, accueillir son ancien mentor…», affirme-t-il. De façon bien circonstancielle, Souleymane Ndéné Ndiaye a accepté d’être derrière le coordonnateur désigné, Oumar Sarr, lorsque ce dernier annonçait le retour du Pape du Sopi. Mais il n’était pas le seul avoir été «réveillé» par Wade.
Awa Diop, retour de la «sorcière du parti»
Il avait à ses côtés la présidente du Mouvement national des femmes libérales, Awa Diop. La députée ne profite guère des opportunités que lui offre la tribune de l’Assemblée nationale pour s’adresser aux citoyens au nom de son parti. Toutefois, cela n’a pas amené à douter de sa fidélité historique à Abdoulaye Wade. La traque des biens mal acquis qui éclabousse ses frères libéraux ne la motive pas à agir outre mesure. Au lendemain de la défaite de Wade, Mme Diop disait dans Le Quotidien, être «considérée comme la sorcière du Parti» parce qu’«il y avait trop d’opportunistes». «Il y a même eu dans le parti, des transhumantes qui m’ont combattue pour avoir le poste de présidente des femmes», insinue-t-elle. Elle rejoint les rangs avec le retour de Wade.
Ousmane Ngom rentre à l’Intérieur des rangs
Me Ousmane Ngom aussi s’était éclipsé, après avoir été un fervent défenseur de Abdoulaye et de Karim Wade au lendemain de la défaite du 25 mars. Mais surtout, après avoir rejoint «la prison à ciel ouvert», selon ses propres termes, par la justice qui le tient par le rapport de l’Inspection générale d’Etat sur sa gestion. Mercredi donc, l’ancien ministre de l’Intérieur est rentré à l’Iintérieur des rangs du Pds en exprimant sa «révolte» contre le «blocage» de Wade à Casablanca. Une autre «souris» qui sort de son trou pour faire un clin d’œil à son mentor sur le chemin du retour. Au même titre que nombre de responsables libéraux qui ont pris leurs distances, Me Ousmane Ngom ne voit pas en Oumar Sarr, une envergure fédératrice. La désignation de Ameth Fall Braya comme patron du Pds à Saint-Louis a refroidi ses ardeurs.
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.source: http://www.lequotidien.sn/index.php/politique/item/30540-wade-ressuscite-nd%C3%A9n%C3%A9-awa-diop-et-ousmane-ngom
Wade «ressuscite» Ndéné, Awa Diop et ousmane Ngom
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