Fast backlinks and Guest-post hosting
«Macky a rompu le contrat qu’il avait signé avec le peuple sénégalais» L’ancien Premier ministre ne rate plus aucune occasion pour s’en prendre à Macky Sall et à son régime. En visite hier à Guédiawaye, Idrissa Seck a raillé la rupture prônée par le chef de l’Etat. La seule rupture opérée par Macky Sall, affirme-t-il, c’est celle du contrat qu’il avait signé avec les Sénégalais. Non sans dénoncer l’immixtion de la famille du président de la République dans la gestion de l’Etat. Venu hier à Guédiawaye pour rendre visite aux militants de la coalition de l’opposition «Boolo Taxawu Askan wi» dont sa formation politique est membre, le leader du parti Rewmi, Idrissa Seck n’a pas été tendre avec son ancien frère de parti Macky Sall, actuel chef de l’Etat. Le patron du Rewmi s’est encore violemment attaqué à la gestion de Macky Sall à la tête de l’Etat depuis deux ans. «Il y a une seule rupture que Macky Sall a réalisée, c’est sa rupture avec le peuple sénégalais.
C’est clair qu’il a rompu le contrat qu’il avait signé avec le peuple sénégalais», affirme l’ancien Premier ministre Idrissa Seck. Et de poursuivre : «Je pense que toutes les populations de Guédiawaye à l’instar des populations sénégalaises constatent que les ruptures qui avaient été promises par l’équipe gouvernementale actuelle n’ont pas été réalisées». Fustigeant encore la démarche de son ex-frère, le maire sortant de Thiès parle d’échec pour ensuite déplorer le parfum de «monarchisation déguisée» du pouvoir actuel avec le cas Aliou Sall à Guédiawaye et Mansour Faye à Saint-Louis. «Toutes les ruptures vertueuses que le peuple sénégalais étaient en droit d’attendre dans la gestion des affaires de l’Etat c'est-à-dire une véritable République où les dirigeants se concentrent sur la commande citoyenne comme lorsqu’une entreprise reçoit une commande avec un cahier de charges précis, l’entreprise ne peut pas dire vous voulez une peinture blanche, mais moi je vais vous donner une peinture noire. L’entreprise doit donc livrer la peinture blanche commandée par les citoyens. Or toutes les réformes que le peuple sénégalais a clairement demandées ne sont pas en train d’être réalisées», ironise toujours l’ancien Premier ministre. Car fulmine Idrissa Seck, «les ruptures vertueuses incluaient la non-implication de la famille dans la gestion des affaires de l’Etat. Mais maintenant, c’est du n’importe quoi.
La famille, la belle-famille, tout le monde y passe. Regardez ce qui se passe, on privilégie sa famille et sa belle-famille au détriment de tes hommes de première heure. On a vu ce qui s’est passé à Saint-Louis avec Alioune Badara Cissé que Macky Sall a préféré lâcher au détriment de son beau-frère. Et ça, bien évidemment le peuple sénégalais le sanctionnera». Sur la visite du Premier ministre dans les sites des ouvrages consacrés aux inondations, Idrissa Seck ironise et parle d’opération de charme tout en laissant planer des doutes sur la matérialisation des projets. «Le commentaire que j’en fais, je l’ai déjà fait. Ils n’ont pas les moyens, ni l’argent pour prendre les chantiers hérités. Je n’attends pas grand-chose de leurs actions. Ils peuvent faire du folklore, mais leur ministre des Finances a montré leurs limites. Face à ces difficultés réelles, le Gouvernement n’a pas les moyens de faire ce qu’il promet. Car s’ils sont obligés même d’imposer à l’administration de réduire son coût de téléphone avec l’achat de cartes de crédit».
Théodore SEMEDO
SOURCE:http://www.walf-groupe.com/actualites/politique/1025-idrissa-seck-tacle-encore-le-chef-de-l-etat