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L’OBS – Idrissa Seck, le président de Rewmi, a été mercredi passé, l’hôte de la ville de Kébémer. Le maire de Thiès, absent de la ville de son ancien compagnon, Me Abdoulaye Wade depuis des années, explique qu’il était gêné de mener des activités politiques dans le fief de son ancien mentor. Toutefois, il a sauté sur l’occasion pour jeter le discrédit sur Macky Sall et son régime.
L’on en sait maintenant un peu plus sur les raisons pour lesquelles Idrissa Seck ne mettait pas les pieds à Kébémer, la ville de son «père», Me Abdoulaye Wade. Le maire de Thiès, en déplacement mercredi dans la capitale du Gueth, est revenu sur cette longue absence : «J’avais la «Kersa» (gêne) de venir à Kébémer pour y faire de la politique. Mon long compagnonnage avec Abdoulaye Wade et tout ce qui me lie à lui, ne me permettaient pas de venir dans sa ville, car certains allaient en conclure que c’est pour lui disputer sa base affective», a précisé l’ancien Premier ministre de Wade. Idrissa Seck est d’avis qu’«il en sera ainsi tant que son ancien mentor restera sur la scène politique».
Revenant sur sa tournée nationale, Idrissa Seck dira que celle-ci comporte deux phases : «Premièrement, avant les Locales, je compte parcourir les 45 départements du pays. Nous allons rencontrer les principaux responsables du parti dans toutes les communes. Deuxièmement, après ces joutes, je ferai les 552 communes du Sénégal et les 37 pays étrangers où vivent des Sénégalais pour mieux connaître et me familiariser avec les responsables de notre parti.»
«Des leaders de Bby savent qu’ils ne peuvent pas faire avancer le pays»
Idrissa Seck a encore décoché des flèches à l’endroit du Président Macky Sall et de son régime. «Des leaders de partis membres du camp présidentiel savent que ce qu’ils sont en train de faire ne peut pas faire avancer le Sénégal. D’ailleurs, ils sont en train de quitter cette coalition (Benno Bokk Yaakaar) pour venir nous rejoindre».
Le maire de Thiès a aussi alerté sur la situation économique du pays : «Je répète que la situation économique laisse à désirer. La croissance ne décolle pas, les finances publiques sont dans un piteux état, le chômage est endémique… Nous devons faire des pas plus qu’accélérés pour atteindre les objectifs fixés.»
« L’acte III de la décentralisation manque encore de profondeur »
Très dur contre les tenants du pouvoir, l’ancien Premier ministre de Me Abdoulaye Wade s’est attaqué à la réforme majeure du régime actuel en ces termes : «L’acte III de la Décentralisation manque encore de profondeur, parce que nous devons aller plus loin dans la décentralisation en permettant aux pouvoirs locaux de disposer des moyens nécessaires. Il faut décentraliser le Bci (Budget consolidé d’investissement) davantage pour que les autorités locales qui sont les plus proches des populations aient de sérieux moyens de prise en charge de leurs préoccupations, puisque les problèmes se vivent à la base et c’est à ce niveau qu’il faut les résoudre.»
ABDOU MBODJ
source:http://www.gfm.sn/javais-scrupules-a-venir-faire-de-la-politique-dans-la-ville-de-me-wade/