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Comme la plupart des villes secondaires du Sénégal, Tivaouane la Sainte connaît un réel problème de développement économique et social. Elle se particularise par la précarité et un cadre de vie vétuste. Pour y remédier, la municipalité a mis au point un programme de modernisation dénommé "Tivaouane, ville future". Zoom sur la cité religieuse de Maodo.
Structure des quartiers, éclairage, électrification, mobilité, planification urbaine, environnement, éducation, santé, transport, commerce, élevage, agriculture. Tivaouane la pieuse est confrontée à un réel problème de développement économique et social. Elle fait face à une absence quasi-totale de politique et de plan d’aménagement du territoire.
Les zones d’habitation sont pour la plupart spontanées et sans organisation préalable de l’espace. Partagée entre urbanité et ruralité, la commune de Tivaouane est dépourvue de moyens matériels et humains et dépend pour l’essentiel d’une économie reposant presque exclusivement sur l’administration et quelques activités du secteur tertiaire. D’où la faible capacité de génération d’emplois et la précarité.
La pauvreté qui frappe la grande masse de la population favorise l’occupation anarchique et irrégulière des espaces non aménagés, non viabilisés. Ce qui introduit une discontinuité criarde et limitative dans la configuration urbaine et annihile toutes les potentialités environnementales dans la promotion du développement économique et social. La ville polarise les localités d’un département de plus 400 000 habitants, selon les résultats du dernier recensement national de la population et de l’habitat (Rgph 2001).
Cercle vicieux
Dès lors, un véritable cercle vicieux se dessine entre pauvreté, aménagement du cadre et conditions de vie des populations. Fort de ce constat, un programme de modernisation de la ville de Tivaouane, appelé "Tivaouane, ville future", a été établi par la municipalité.
Il s’agit de corriger les irrégularités dans la configuration urbaine et de renforcer les atouts de la ville dans sa position de pôle de développement économique. L’objectif est de contribuer sensiblement à l’aménagement actuel et futur de la commune de Tivaouane qu’il importe de préparer à mieux répondre aux besoins quotidiens et événementiels qu’appellent ses différentes fonctions et vocations.
Aussi, cette vision du développement de Tivaouane prend-elle en compte ses vocations économique, administrative et religieuse. Ici, le potentiel maraîcher, halieutique et agricole est sans conteste. Il s’agira, dans le cadre de ce programme, d’œuvrer à faire de Tivaouane un véritable pôle de développement, par un aménagement stratégique du territoire communal qui va corriger, préparer et organiser l’occupation et l’exploitation de l’espace, sur les trente années à venir et par la promotion de l’insertion économique des populations.
Un diagnostic sans complaisance de la commune a permis de déceler des irrégularités dans la structuration des quartiers. Lesquels sont établis de manière spontanée. Cela biaise et bloque la mobilité urbaine sur une partie importante du territoire communal. On note également un déséquilibre dans la configuration urbaine, avec un système d’assainissement autonome (fosses septiques et puisards dans les concessions).
Le réseau de drainage des eaux pluviales ne prend pas en charge toutes les zones de la commune. Une grande partie du périmètre (ouest) reste sous les eaux des jours durant. L’éclairage est défaillant dans les quartiers périphériques.
Le stade municipal est non éclairé, malgré l’acquisition du matériel et de tous les accessoires nécessaires. L’électrification figure en bonne place dans le programme, avec une défaillance notée dans les localités nouvellement rattachées à la commune.
Éducation et santé
Dans la cité religieuse, la planification urbaine de l’occupation de l’espace est freinée par le plan directeur obsolète qui a été établi bien avant l’extension des limites communales. Un environnement de problème. Avec un manque criard d’espaces verts et d’espaces publics.
Sans oublier l’éducation, avec une carte scolaire à revoir, pour prendre en compte les localités nouvellement rattachées. La carte sanitaire doit être renforcée pour une meilleure proximité d’avec les populations dans les quartiers et zones de la commune.
Le mauvais état et l’étroitesse de certaines rues constituent un frein pour le transport à l’intérieur de la ville. A l’extérieur de la ville, le mauvais état des routes plombe le commerce. Car les différentes zones d’approvisionnement de la commune en produits halieutiques, maraîchers et agricoles sont difficiles d’accès. L’élevage pâtit de la non-délimitation des zones de pâturage et de la faiblesse des organisations d’éleveurs. D’où les énormes problèmes qu’il rencontre.
L’agriculture est elle menacée par l’urbanisation qui réduit sensiblement les terres de culture. Sans compter le non-aménagement des périmètres agricoles. Le tout couronné par une municipalité impuissante. Cette dernière a un très faible niveau de recouvrement de ses recettes.
Elle a du mal à investir et à faire fonctionner l’institution municipale qui peine à financer l’adduction d’eau des localités périphériques, ainsi que l’électrification et l’éclairage de toutes les zones de la commune. L’Etat sera-t-il assez puissant pour compenser ce manque ?
source: EnQuête