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Sam, Nov

À Benno Siggil Senegaal, on ne parle pas le même langage à propos du référendum sur le projet de réduction du mandat présidentiel

POLITIQUE
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Présidentielle 2017La coalition de la mouvance présidentielle, Benno bokk yaakaar (BBY ), reste partagée sur le référendum convoqué par le président de la République Macky Sall en 2016, pour soumettre à l'appréciation du peuple sénégalais la réduction ou non de son mandat de 7 à 5 ans.

La décision du président de la République de convoquer un référendum en 2016 pour soumettre à l'appréciation du peuple sénégalais la réduction ou non de son mandat est diversement appréciée au sein de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY).

 

Si pour certains alliés, c'est une bonne chose de convoquer ce référendum afin de matérialiser l'engagement pris par le président Macky Sall, pour d'autres, il faut aller au-delà, vers une refondation des institutions sénégalaises.

 

 

"Certes, c'est une décision importante de soumettre au peuple souverain la réduction du mandat présidentiel, un engagement du président de la République lui-même qu'il faut bien faire, mais pour nous, le référendum doit permettre de prendre en charge les réformes institutionnelles préconisées par les Assises nationales et reprécisées par les conclusions de la Commission nationale de réforme des institutions (CNRI) sur la base d'un projet de constitution pour le Sénégal", estime le porte-parole de Yoonu askan wi.

Pour Madièye Mbodj, "il est  temps d'œuvrer à la refondation des institutions, redéfinir les pouvoirs de l'Etat, de l'exécutif, du législatif et du pouvoir judiciaire". "Il faut surtout trouver l'équilibre entre les pouvoirs, parce que nous sommes dans un système où justement, c'est l'institution présidentielle qui domine tous les autres pouvoirs. Pour nous, il s'agit de mettre fin à un tel système, à la prédominance de l'exécutif sur les autres pouvoirs", souligne le militant de la gauche sénégalaise.

Mais, pour le porte-parole de la Ligue démocratique, le référendum convoqué par le président de la République ne se limite pas seulement à la réduction de la durée du mandat présidentiel. "Pour ce référendum, il ne s'agit pas seulement de soumettre la question de la durée du mandat présidentiel à la sanction du peuple sénégalais. Il y aura d'autres questions, notamment des questions qui touchent la réforme des institutions", explique Moussa Sarr. 

C'est dans un contexte national assez particulier que le candidat de la coalition Macky 2012, en l'occurrence Macky Sall, avait pris l'engagement de réduire de deux ans la durée du mandat présidentiel fixé à 7 ans dans la Constitution de 2001. Pour déraciner le baobab Wade mis en ballotage par le candidat Macky Sall à la suite d'un vote sanction de beaucoup de Sénégalais qui reprochaient au Pape du Sopi d'avoir fait un forcing pour se présenter à la présidentielle de 2012 pour un troisième mandat que lui interdisait la constitution, l'actuel président de la République a pris l'engagement de ramener le mandat présidentiel et de le verrouiller pour toujours à cinq ans, afin d'éviter à l'avenir, toute tentative de tripatouillage, comme on a pu le voir sous Abdoulaye Wade. 

Cette promesse électorale, au-delà du président de la République, Macky Sall, est selon Malick Gackou, ex-numéro 2 de l'Alliance des forces du progrès (AFP), "un engagement de toute la coalition BBY. Dès lors, Macky Sall et ses alliés gagneraient beaucoup à mettre fin à la cacophonie qui entoure cette question depuis quelque temps".

Il faut souligner que le président de la République Macky Sall avait deux options pour matérialiser son engagement. Soit, passer par l'Assemblée nationale, soit convoquer un référendum. Cette dernière option, selon le porte-parole du Parti de l'indépendance et du travail (PIT), Samba Sy, est la voie la mieux indiquée en ce sens qu'il s'agit d'une décision qui concerne directement le destin de notre peuple.

"Cette réforme institutionnelle ne peut pas être une affaire de la représentation nationale ou d'un simple parti, c'est une affaire nationale qui concerne tous les citoyens sénégalais", estime Samba Sy. Seulement, souligne-t-il, "ce qui est à craindre, c'est qu'on veuille aller dans le sens contraire aux exigences de l'histoire politique du pays et aux engagements souverains du président de la République. Engagements qui lui ont valu énormément de sympathie de la part des Sénégalais."

"C'est un autre choix qui sera attentatoire à la démocratie, qui amènerait beaucoup de Sénégalais à se dire finalement que les politiciens se valent tous", soutient le porte-parole du Pit.

 

source: http://www.seneplus.com/article/la-r%C3%A9forme-de-la-division