Laser du lundi : Khalifa Sall est broyé par les enjeux de 2019, par l’arme judiciaire et par le cynisme politique (Par Babacar Justin Ndiaye)
Ce n’est pas un hasard, si le Président Léopold Sédar Senghor s’est assis dans le fauteuil du Duc de Mirepoix, à l’Académie française, après avoir gouverné le Sénégal et les Sénégalais, c’est-à-dire cette ex-colonie d’Afrique et ses habitants (les Sénégalais) qui ont été colonisés, jusqu’à la moelle épinière. Très visiblement, l’amour des mots et la magie du verbe sont la sève nourrissante et débordante d’une vie politique qui chérit le duel sémantique, comme l’attestent deux épisodes mémorables de notre marche sur le chemin de la démocratie. Premièrement, le grammairien Senghor disait (avant la naissance du PDS en 1974) que l’UPS (la génitrice du PS) était un « Parti unifié » et non un Parti unique. Pourtant, l’UPS était le seul Parti présent sur l’échiquier politique. Les autres étaient illégaux et clandestins. Deuxièmement, il (toujours Senghor) opposa un décret à l’orthographe du mot « Siggi » que Cheikh Anta Diop avait choisi comme nom, pour le journal de son Parti : le RND.