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Démarré depuis plusieurs semaines maintenant, le dialogue politique initié par le régime en place sur le processus électoral semble prendre du plomb dans l’aile. La société civile, invitée à jouer à la médiation entre les différents pôles, notamment la majorité, les non-alignés et l’opposition, a la lourde tâche d’arrondir les angles sur la question du parrainage des candidats à la prochaine présidentielle, d’ici jeudi prochain. La société civile a du pain sur la planche.
En effet, appelés à la rescousse par le président du Cadre de concertation sur le processus électoral, Seydou Nourou Ba, après la suspension des discussions, Abou Mazide Ndiaye de la Plateforme des acteurs de la société civile pour la transparence des élections (Pacte), ou encore Babacar Guèye du Collectif des organisations de la société civile (Cosce) auront fort à faire. Les acteurs de la société civile, «arbitres» lors des discussions, ont d’ailleurs commencé à tâter le pouls au niveau des différentes sensibilités présentes à la table des négociations. Abou Mazide Ndiaye et compagnie sont appelés à arrondir les angles entre les différents pôles, à savoir celle de la mouvance présidentielle, celle de l’opposition et enfin celle des non-alignés, ce jeudi. Le point d’achoppement des différentes entités reste sans équivoque le système de parrainage des candidats à la présidentielle de 2019, même si les questions de la caution et du bulletin unique ne sont pas définitivement acquises.
Quid alors des différentes positions des uns et des autres sur ladite question ? Sur le différend qui a suscité la suspension des discussions et le recours à l’arbitrage de la société civile, il convient de rappeler que la majorité propose que le parrainage soit élargi à toutes les formations politiques ou coalitions de partis qui souhaiteraient présenter un candidat à l’élection présidentielle de 2019. Cela, au-delà des dispositions actuelles de la loi électorale qui exige 10 000 signatures aux candidats indépendants. Sur les raisons d’une telle proposition, le camp présidentiel évoque la nécessité de réduire la pléthore de candidats pour ne pas revivre ce qu’on a connu au cours des élections législatives.
La proposition ne rencontre pas l’assentiment des deux autres pôles. En effet, le pôle des non-alignés estime que ce système rame à contre-courant de la Constitution et de la loi électorale du pays. Qui plus est, selon le professeur Amsatou Sow Sidibé du parti Car Leneen, si on demande à un parti d’aller pêcher des signatures, la conquête du pouvoir, rôle d’un parti politique, «n’est plus un principe pour les partis politiques, mais une exception».
Ses camarades de l’opposition, regroupés autour du Cadre de l’opposition pour la régularité, la clarté et la transparence des élections (Corecte) ont aussi rejeté ladite proposition de la majorité présidentielle. Modou Diagne Fada (Ldr/Yessal), Aïda Mbodj (And), Aissata Tall Sall (Osez l’évenir), Abdoulaye Baldé (Ucs), etc, tous membres dudit cadre, qui pensent par ailleurs que c’est une manière pour le pouvoir d’écarter certains adversaires politiques, préconisent tout bonnement son retrait des discussions.
En tout état de cause, les regards restent tournés vers les membres de la société civile chargés de proposer quelque chose d’ici jeudi. Il nous revient d’ailleurs que la reprise des concertations est prévue pour ce mardi 23 janvier, à 10 heures, toujours dans les locaux de la Direction générale des Élections. Il faut toutefois noter que l’idée de renvoyer la question du parrainage au niveau de l’Assemblée nationale pour arbitrage des parlementaires a été agitée par certains de la mouvance présidentielle, si au préalable Abou Mazide Ndiaye et compagnie ne parvenaient pas concilier les positions des uns et des autres.
source:http://www.sudonline.sn/le-defi-a-relever-pour-la-societe-civile-d-ici-jeudi_a_38006.html