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Malick Gakou candidat à la présidentielle de 2019 «il n’est même pas sûr que Macky Sall aille au second tour...»

Présidentielle 2024
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 C’est un candidat à la Présidentielle 2019, très confiant de sa victoire sur le président Macky Sall qui s’est livré aux questions de Sud quotidien. En effet, au delà de la posture du candidat «le plus apte» qu’il s’est taillé, Malick Gakou, leader du Grand parti (Gp) prédit «qu’il n’est même pas sûr que Macky Sall aille au second tour». Convoquant ainsi moult raisons, notamment le «boiteux Pse» qui selon lui «accélère la paupérisation des couches vulnérables» ainsi que «l’endettement» du pays, sans oublier l’analyse faite des résultats électoraux du président aux différentes élections, le Docteur en Sciences économiques dit être certain debattre Macky Sall en 2019. Il déchire ainsi le PSE et vante les mérites de son PASS.   

Vous avez été Ministre des Sports, vice-président de la Fédération sénégalaise de football (FSF) et président du Guédiawaye Football Club (GFC). Croyez-vous aux chances de notre équipe nationale à la coupe du monde 2018 ?

 

Bien évidemment ! Le Sénégal a même des chances de gagner la coupe du monde. Nous avons des joueurs de renommée internationale et un entraineur qui a l’expérience d’une coupe du monde. Il nous faut juste nous mobiliser pour rassembler tout le peuple derrière les Lions pour les pousser à la victoire match après match.

L’équipe nationale est une affaire de peuple sénégalais, donc on devra tout faire pour ne pas la politiser. C’est un patrimoine national, raison pour laquelle j’ai été présent au dernier entrainement des Lions (le 25 mai au stade Senghor, Ndlr) pour les motiver et les encourager. Alors, faisons tout pour garder l’union sacrée des cœurs et des esprits autour de nos vaillants Lions et nous vaincrons sans complexe face aux nations du Monde. Je crois au Sénégal et à nos Lions.

Pourquoi pensez-vous qu’on est en train de politiser l’équipe nationale de football ?

L’affaire du Football n’est pas une affaire du pouvoir et de l’opposition. C’est l’affaire du Sénégal et en tant que patrimoine national, nous devons mobiliser toutes nos énergies autour de l’équipe nationale pour que l’équipe puisse se sentir dans les dispositions d’aller conquérir cette coupe du monde que le peuple réclame.

Vous faites allusion cérémonie de la remise du drapeau au Palais. Que suggériez vous ?

Loin de moi l’idée de conseiller le chef de l’Etat, je suppose qu’il a des conseillers. Mais, ce que je sais, c’est qu’il aurait fallut qu’au départ de l’équipe nationale qu’on sente un soutien de la population dans son ensemble. Cela n’a pas été le cas. C’est la raison pour laquelle, au sein de l’opposition, nous avons tout fait pour rencontrer les Lions, les encourager et les pousser à la victoire.

Parlons politique. Vous êtes candidat déclaré à la présidentielle de 2019. Pensez-vous être à mesure de remplir les conditions posées, notamment le parrainage avec au moins 0,8%  d’électeurs inscrits ?

Depuis la création du Grand Parti le 17 aout 2015, nous avons fait le tour du Sénégal, nous avons été dans les 45 départements du Sénégal pour parachever l’implantation et la massification du parti. Des tournées qui ont d’ailleurs repris depuis le 12 mai dernier, date de lancement de ma précampagne à Mbour. Les instances du parti sont très bien représentées dans l’ensemble des circonscriptions du Sénégal et le 09 Juin prochain, nous serons à Fatick.

Je tiens à signaler que nous avons été reçus très chaleureusement par la population lors de nos différentes tournées. C’est dire donc que cette population qui s’est confiée à nous, nous a permis de concrétiser le Programme Alternatif Suxali Senegaal (PASS). Elle fonde un immense espoir sur le Grand Parti et compte sur les valeureux hommes et femmes qui composent notre formation pour endiguer la crise qui prévaut au Sénégal.

C’est la première fois dans l’histoire politique du Sénégal qu’un parti propose un programme à moins d’un an de la présidentielle. Nous avons compris qu’il ne s’agissait pas seulement de critiquer le boiteux Pse du Président Macky Sall, il fallait une alternative et nous l’avons proposée aux Sénégalais sur la base de leurs orientations et préoccupations. Le Grand Parti a un maillage national et le nombre de signatures ne pose pas de problèmes.

C’est sur le principe et la méthodologie utilisés que nous sommes contre le parrainage. Toutefois, nous allons continuer à mener le combat contre le parrainage qui est une loi scélérate. Déjà, dans le cadre de l’unité de l’opposition qui est sollicitée et souhaitée par tout le monde, nous continuons le combat avec la mutualisation de nos forces.

Est-ce que votre cursus politique suffit pour que vous vous tailliez la veste du candidat le plus «expérimenté» et plus «compétent» que tous les autres qui aspirent à la magistrature suprême ?

Ma qualité de Docteur en Sciences économiques, spécialiste des politiques de développement, mon parcours et mon expérience dans la haute administration publique et en tant qu’administrateur de sociétés dans le privé, font que j’ai assez de compétences et d’expertises, pour incarner à juste titre, les valeurs du Sénégal moderne et développé de demain. Juste pour vous dire qu’aucun des candidats déclarés n’est plus apte que moi à diriger le Sénégal.

J’ai une expérience avérée de la chose publique et des affaires tant sur le plan national qu’au niveau international. Tout le monde s’accorde à dire que je suis un «self made man» et dans mon milieu d’origine, la grande banlieue dakaroise, je suis considéré comme un «Primus inter pares» et un modèle de rigueur, de compétence et de sérieux pour toutes les générations et particulièrement  pour la jeunesse.

Bien évidemment, on ne peut pas vanter ses propres qualités, mon sens de l’humilité qui constitue le socle de mon éducation m’interdit de m’épancher sur moi-même. D’autres le feront à ma place.

N’avez-vous pas raté le coche en perdant l’occasion de devenir maire de Guédiawaye, lors des locales de 2014 ?

Lors des dernières élections locales de 2014, j’avais décidé pour des raisons maintes fois expliquées de ne pas être candidat et de ne pas figurer sur les listes. Je suis un homme de principes et quand je donne ma parole, je la respecte. Aussi, tout ce que je peux vous dire, c’est que la population de Guédiawaye ne s’est jamais autant mobilisée derrière un homme, qui plus est, un des leurs, pour prendre en charge les changements dont le département a grandement besoin. Elle est déterminée à accompagner son fils que je suis et qui, depuis toujours, consacre son énergie, son engagement et ses moyens au rayonnement de sa localité. Candidat de l’espoir, je gagnerai ma Région, la Région de Dakar haut la main et je demeure convaincu, au regard de l’adhésion populaire que suscite ma candidature dans toutes les régions du pays et dans la Diaspora, que nous sortirons vainqueur du scrutin du 24 février 2019, pour le triomphe des valeurs et de la République.

Peut-on dire que Mankoo Taxawu Senegaal a volé en éclat au vu des candidatures qui se déclarent en son sein ? Et quelles peuvent être les conséquences de cette division ?

Mankoo Taxawu Senegaal était une coalition créée pour les législatives de juillet 2017, donc elle n’a plus sa raison d’être. Si la coalition Mankoo Taxawu Senegaal est maintenue jusqu’à présent, c’est pour soutenir le député maire Khalifa Ababacar Sall et gérer en harmonie nos députés à l’Assemblée nationale.

Une élection présidentielle est un tout autre registre, c’est le rendez-vous entre un homme et son peuple. Le principe d’une pluralité des candidatures a été retenu mais à condition que nous nous entendions auparavant sur une plateforme commune minimale. Il suffit que nous ayons deux à trois pôles oppositionnels forts pour en finir avec la majorité actuelle.

Et dans ce cas de figure, il n’est même pas sûr que Macky Sall aille au second tour car, il faut le dire la coalition Benno  Bokk Yakaar n’est plus ce qu’elle était en 2012. Elle s’est affaiblie au cours des dernières années avec mon départ de l’Alliance des forces de progrès (Afp) et les remous au sein du Parti socialiste (Ps). D’un côté, les militants socialistes qui soutiennent Khalifa Sall se sont ralliés à l’opposition. De l’autre, de nombreux cadres et militants de l’Afp m’ont rejoint. La crise de personnalité qui secoue le Parti au pouvoir est une indication claire de perspectives de défaite.

La seule certitude que j’ai, c’est que je battrai Macky SALL en 2019. C’est le résultat de mon constat et de la volonté populaire que les sénégalais m’ont exprimée partout où passe la caravane de l’espoir sur l’essentiel du territoire national et de la diaspora.

De  65% des suffrages lors de la présidentielle de 2012, Macky Sall est tombé à 49% aux législatives de 2017. L’électorat cumulé des régions de Dakar, Thiès, Diourbel et Kaolack, Kaffrine représente près de 70% de l’électorat sénégalais. Or, dans  ces quatre bastions,  Macky Sall ne peut espérer obtenir plus  de 35% des voix.

D’aucuns pensent que vous n’auriez jamais du quitter l’Afp. Qu’en dites-vous?

J’ai été exclu de l’Afp à la suite de divergences sur l’approche de son avenir face à la prochaine présidentielle et cela avec notamment Mme Mata Sy Diallo, Présidente des Femmes (Mounfep) et Malick Gueye, Secrétaire général national du Mouvement des jeunes pour le progrès (Mnjp). C’est une page tournée et nous rendons grâce à Dieu.

Le Grand Parti n’a pas trois ans et il compte énormément pour le Sénégal et la population nous le prouve tous les jours. Le Grand Parti incarne à présent l’espoir et nous allons triompher au soir du 24 février 2019 pour redresser et remettre le Sénégal au travail.

En quoi le PASS que vous proposez, serait-il meilleur que le PSE ?

Vous savez bien que le Pse a fini de montrer ses carences. Il tue l’industrie locale. Il crée du chômage et endette le Sénégal. Il n’amène pas le bien-être social, le pouvoir d’achat des ménages ne cesse de baisser depuis l’avènement du Pse. Entre le Pse et le Pass, il n’y a pas photo pour la bonne et simple raison que le Pse accentue la pauvreté, affaiblie les institutions de la République et ruine la Nation. Le Pse du Président Macky Sall met les étrangers au-devant de l’économie. Il ne croit pas à l’intelligence économique des Sénégalais et au génie entrepreneurial sénégalais alors que nous, nous voulons mettre les Sénégalais au-devant même si nous sommes pour l’ouverture.

Le Programme alternatif Suxxali Senegaal (PASS) est axé sur l’épanouissement social et culturel de l’homo-senegalensis au sein de sa famille, de son village et de sa ville et ambitionne de porter la qualité de la gouvernance politique et économique à un niveau qui renforcera les capacités de notre pays à répondre plus efficacement aux défis du développement. Le Pass est un Programme solide et chiffré, consigné sur la base des expériences des nombreux Cadres du parti, confrontées avec la réalité du terrain des bases politiques et des populations sénégalaises lors de nos tournées faites dans les 45 départements depuis octobre 2015.

2018 déclarée année sociale, qu’est-ce que cela vous inspire à travers le PASS ?

La politique sociale de Macky Sall est marquée du sceau de l’incohérence. 2018 est déclarée année sociale pour obtenir l’adhésion des couches vulnérables particulièrement les jeunes et les femmes bouleversés par les échecs du Pse et de sa croissance non inclusive. Quand nous avons annoncé dans le Pass que nous allions donner aux étudiants 50.000 FCFA de bourses, le gouvernement et ses affidés ont dit que c’était impossible. Il a fallu la mort regrettable de l’étudiant Fallou Sène, pour que le gouvernement débloque 50 milliards dont 8 milliards pour réduire le prix des tickets de restauration et augmenter les bourses.

La Délégation pour l’entreprenariat rapide (Der) est l’illustration la plus parfaite de l’échec de la politique de l’emploi du Président Macky Sall qui, face à son incapacité à régler le problème de l’emploi durant ces 6 dernières années, veut entrainer la jeunesse et les femmes dans le précipice de l’entreprenariat spontané mort-né juste pour satisfaire une clientèle politique. De toute façon, le peuple sénégalais à une claire lecture de l’incurie du gouvernement en matière de développement économique et le sanctionnera par une cuisante défaite de Macky Sall et une victoire éclatante du candidat de l’espoir Malick Gakou le 24 février 2019.

Alors quelles alternatives aux mesures sociales annoncées ?

Le Pacte social que nous préconisons dans le Pass indique assez clairement comment résorber durablement les questions liées à la pauvreté et au bien-être social des populations à travers une croissance inclusive génératrice de développement humain. C’est pourquoi nous préconisons entre autres : l’institution d’une prime de 25 000 FCFA à la naissance, le renforcement de Couverture maladie universelle à travers la Couverture maladie Universelle renforcée (Cmur) pour les enfants de 0 à 12 ans, la mise en place d’un Revenu minimum d’insertion ( Rmi) fixé à un montant annuel de 120 000 FCFA destiné à appuyer l’auto entreprenariat pour les jeunes de 18 à 30 ans, le relèvement de la bourse à 50 000 FCFA pour améliorer les conditions de vie des étudiants, la création de la Banque des Femmes dotée d’un Fonds de 100 milliards de FCFA leur ouvrant un accès plus facile au crédit et au financement de leurs activités productrices de revenus avec 0% d’intérêt, etc…

Vous posez des préalables pour participer au dialogue sur les ressources gazières et pétrolières du pays. Pourquoi ne pas prendre part à des discussions sur des questions aussi sérieuses ?

Je dis juste que sans confiance, aucun dialogue n’est possible. Il est établi que depuis longtemps, il n’y a plus de confiance entre l’opposition et le pouvoir. Parce que nous considérons que le dialogue auquel nous sommes conviés n’est pas sincère, il n’est pas un dialogue pour la défense des intérêts du Sénégal. C’est la raison pour laquelle, au niveau du Grand parti, nous avons systématiquement refusé toutes les mains tendues du président. L’histoire nous a donné raison puisque le 28 mai a été déclarée Journée nationale du dialogue et le 28 mai dernier, le président Macky Sall avait même oublié que c’est sa journée du dialogue. Parce que simplement, aucun pas significatif n’a été mené dans le sens du raffermissement de ce dialogue et de cette journée qu’il a promulgué. C’est-à-dire que tant que les conditions d’un dialogue sincère entre les acteurs ne sont pas établies, le Grand parti ne participera pas à un dialogue avec le pouvoir. Et, nous allons continuer à incarner la ligne de l’opposition radicale face à la politique de Macky Sall. Maintenant, sur les ressources gazières, nous admettons que c’est une question sérieuse qui appelle le sens de responsabilité, mais qui appelle également la prise de conscience des intérêts supérieurs de la Nation. Sur ces questions précises, nous pensons que, depuis le début, les questions liées au pétrole et au gaz sont foulées au pied. Vous avez suivi le long épisode du combat de l’opposition que je coordonnais à travers Mankoo Wattu Senegaal sur les implications des uns et des autres dans les contrats sur le pétrole et le gaz. Aujourd’hui, nous pensons que si le président veut sérieusement entamer un dialogue sur la question, il doit mettre à la disposition du peuple, les rapports de l’Ige. Il doit les déclassifier. Une fois qu’il aurait déclassifié ces rapports, nous verrons dans quelles conditions nous pouvons discuter avec lui.

Quel diagnostic faites-vous de la situation économique du pays, qui aurait selon certains un taux de croissance de 7,2% ?

Si croissance il y a, elle doit se ressentir dans le panier de la ménagère. Mais vous savez, car ce n’est un secret pour personne, l’économie sénégalaise se trouve dans un cycle de décapitalisation hardie. Nous consommons systématiquement plus que nous ne produisons. On s’endette vite et mal. Notre croissance n’est pas inclusive. La création de richesses est en panne. La vulnérabilité du chômage est chronique. La dépendance économique étrangère s’accentue vertigineusement et les principaux secteurs de l’économie sont en dépression. Le secteur privé national est en décadence absolue. C’est cela le décor non exhaustif du Pse. De plus, confronté à la réalité des paramètres du bien-être social et humain des populations, le Pse va accélérer le processus de paupérisation des couches vulnérables. Je me demande alors d’où sortent ces chiffres fantaisistes.

La Banque mondiale vient de prendre le contre pied des chiffres annoncés par le ministère de l’économie. Comment appréciez-vous cet état de fait ?

En ma qualité de Docteur en sciences économiques et de spécialiste des politiques de développement, j’ai toujours dit que les chiffres annoncés par le gouvernement de Macky Sall sont fabriqués. Ils sont totalement en porte-à-faux avec les réalités économiques du Sénégal.

Pourquoi ?

J’ai toujours démontré que malgré les fanfaronnades faites, les taux de croissance de 5, 6, 7%, même les chiffres des structures de l’Etat sont en contradiction. Vous avez vu que la Dpee a publié un taux de croissance contredit par l’Ansd. Aujourd’hui, la Banque mondiale vient encore une fois de corroborer mes propos en ce qui concerne la fausseté des chiffres annoncés par le gouvernement. Ensuite, le Pse a connu un échec patent dans l’application de ses désidératas sur la croissance et également sur les perspectives de développement économiques et sociales. Il est facile de mesurer le succès d’une politique économique à l’aune du bien être social et des progrès des populations. Aujourd’hui, tout le monde sait que le taux de croissance chanté par le gouvernement de Macky Sall est proportionnel à la précarité et à la pauvreté dans le pays. Plus, on avance des taux de croissance élevés, plus les taux de pauvreté augmentent, plus le chaumage endémique des jeunes s’accélère, plus le pouvoir d’achat des ménages se dégringole, etc. Et, les différentes crises qui secouent les secteurs de l’éducation et de la santé sont des illustrations parfaites de cette déchéance économique qui caractérise les échecs du Pse. Le Sénégal qui a un endettement qui dépasse les 6.500 milliards de Franc Cfa, pratiquement 68% du Pib, forme la crise économique sans précédent. Cela, nonobstant les 1200 milliards de l’Euro bond. Alors, je crois qu’il est clairement établi que le Pse est en porte-à-faux avec les intérêts du Sénégal. Le Pse ne croit pas au génie national du pays. Le Pse va couler le Sénégal. Nous allons arrêter cette hémorragie du Sénégal en mettant en exergue le Plan alternatif suxxali Sénégal qui est un plan suffisamment outillé, bien réfléchi et à même de résoudre les grandes équations du développement économique du pays. Et, c’est le sens du combat que je mène contre le gouvernement de Macky Sall, mais aussi le sens de ma volonté de battre Macky Sall en 2019. Par la grâce de Dieu et la volonté du peuple sénégalais, je battrais le président Macky Sall en 2019.

Quel est l’état de la démocratie dans le pays ?

Les espoirs qu’avait suscités l’avènement de la deuxième alternance au Sénégal pour une gouvernance démocratique vertueuse ont été déçus. A l’inverse, de vieilles pratiques, aux antipodes de l’élégance morale et civique, ont refait surface : la transhumance politique, le recyclage du personnel politique et les tentatives de musellement de l’opposition décriées par les citoyens, jettent le doute sur la crédibilité de notre modèle démocratique.

L’honnêteté et l’impartialité de l’Etat sont devenues des valeurs obsolètes pour le Gouvernement et ses alliés. La communauté sous-régionale et internationale n’a plus confiance en notre démocratie. Notre modèle de démocratie n’est plus l’exemple tant envié sur notre continent. Les acteurs politiques dépensent beaucoup d’énergie pour durer au pouvoir et occuper plusieurs fonctions. Ils ne mettent pas cette énergie au profit d’une réflexion ou d’actions en faveur du développement économique et social. Le peuple sénégalais s’interroge aujourd’hui sur la valeur qu’elle peut accorder à la parole donnée par l’homme politique tant celui-ci l’a habitué à de multiples reniements. Nous avons besoin d’un pays juste, plus solidaire et efficace.

C’est pourquoi, le Pass va changer et redresser le Sénégal pour valoriser notre potentiel économique, social et culturel au service exclusif de la défense des intérêts supérieur de la Nation Sénégalaise.

La cour d’appel a prononcé u renvoi ferme sur l’affaire Khalifa Sall. La défense et la partie civile se livrent une bataille sans merci. Qu’est ce que cette affaire vous inspire ? 

Tout le monde sait qu’au Sénégal, nous avons une justice qui est sous le joug de l’exécutif. Contrairement aux décisions et à la volonté des Assises nationales, le président de la République continue encore à diriger le Conseil supérieur de la magistrature. C’est la raison pour laquelle, nous, au niveau du Grand parti, nous militons dans le cadre du Pass pour la mise en place d’une Cour constitutionnelle, dirigée par des magistrats qui gèrent eux-mêmes leur plan de carrière de manière efficace, juste et équitable. Il faut une séparation nette des pouvoirs.

C’est la raison pour laquelle, dans le cadre du procès de Khalifa Sall, nous sommes en droit de penser que la justice est instrumentalisée de sorte que tout le monde peut douter de l’issue de ce procès en appel. C’est la raison pour laquelle, en tant que proches de Khalifa Sall, nous dénonçons la manière scélérate avec laquelle le processus de son jugement a été conduit. Tout de même, nous faisons confiance à la justice. Nous pensons  que les magistrats sont conscients de l’enjeu de ce procès, mais également de l’importance qui requiert par rapport à cette autonomie de justice que la loi a mis entre leur main. Nous pensons que la Cour d’appel fera le nécessaire pour juger Khalifa Sall dans les conditions les plus appropriées. Je suis persuadé que dans ce cas de figure, Khalifa Sall recouvrera la liberté.

 

source:http://www.sudonline.sn/il-n-est-meme-pas-sur-que-macky-sall-aille-au-second-tour_a_39825.html