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Zahra Iyane Thiam Diop, ministre-conseillère, sur la tension préélectorale « nous voulons faire prévaloir le bilan de notre candidat et non nos muscles»

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 Contrairement à ceux qui soutiennent que le régime en place participe à l’envenimement de la situation très tendue en cette période préélectorale, le pouvoir ne chercherait qu’à faire prévaloir son bilan. C’est tout au moins ce qu’a fait savoir Zahra Iyane Thiam Diop, ministre-conseillère qui en appelle à un comportement républicain des uns et des autres. Non sans estimer que l’opposition ne doit s’en prendre qu’à elle-même pour avoir refusé de participer à l’amélioration du processus électoral. 

Le régime en place ne serait pas dans une logique de confrontation, comme le supputent certains, prenant en considération certaines déclarations de responsables du pouvoir, du genre «force restera à la loi». C’est en tout cas le sentiment de la ministre-conseillère, Zahra Iyane Thiam Diop, joint au téléphone hier, mercredi 23 janvier. En effet, interpellée sur ce discours «musclé» des gens du pouvoir, elle souligne tout d’abord que «tous les Sénégalais conviennent que la force doit rester à la loi», dans la mesure où «il y va du respect des droits des uns et des autres, de quelque bord que ce soit».

Ainsi donc, tout en admettant que «la majorité ne répond qu’à des attaques», la responsable de l’Alliance pour la République (Apr) de Dakar indique que la majorité a d’autres arguments à faire valoir. «Ce que nous (majorité, ndlr) voulons faire valoir, ce ne sont pas nos muscles, mais c’est le bilan de notre candidat président sortant». Tout en citant quelques réalisations du chef de l’Etat, Mme Diop est persuadée que son mentor bénéficie d’un bilan qui va dans le sens de solutionner de vieilles doléances. 

Quid de la marche programmée des jeunes de l’opposition ? Sur ce point, la ministre-conseillère milite pour l’expression de la démocratie. Elle reste favorable à l’expression «de manière positive et dynamique, surtout pendant ce contexte électoral» de la démocratie. Toutefois, elle tient à préciser que cela ne veut aucunement dire «anarchie pour aller à l’encontre des décisions de justice». Ne s’en limitant pas là, revenant sur la tension latente en cette veille de la présidentielle de février 2019, elle dira que c’est de la faute de leurs adversaires politiques.

A son avis, «l’opposition ne doit s’en prendre qu’à elle-même car, lorsqu’il s’est agi de venir discuter des modalités d’amélioration du processus électoral, elle a refusé la main tendue plusieurs fois». Ce qui suppose, selon elle, «qu’elle ne peut pas, aujourd’hui, en cours de match, vouloir changer les règles du jeu». Elle trouve ainsi que ceux qui disent «qu’il n’y aura pas d’élection», alors qu’ils ont été mis hors jeu de manière «démocratique, légale, réglementaire», ne sont «pas des hommes d’Etat». Cela, non sans renvoyer ceux qui aspirent devenir des leaders à aller effectuer un travail de terrain, aux côtés des populations.  Par conséquent, Zahra Iyane Thiam juge que tous ceux qui sont imbus des préoccupations de leurs compatriotes doivent avoir un autre comportement. «Une fois que le droit est dit, il faut que nous nous comportions en républicains. Parce qu’en définitive, le Sénégal nous appartient à tous. Personne n’a intérêt à créer une situation de crise ou d’instabilité au Sénégal». 

 

source: https://www.sudonline.sn/nous-voulons-faire-prevaloir-le-bilan-de-notre-candidat-et-non-nos-muscles_a_42637.html