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Les localités des départements de Matam, Ranérou, Kanel, Bakel, Kédougou, Saraya, Salémata, Tambacounda, Goudiry sont loin du débat sur l’émergence "suscité par les tenants du pouvoir et qui ne recoupe aucune réalité", déplore un communiqué du secrétariat exécutif national du Rewmi publié, hier, à Dakar.
Ces zones ont été visitées par l’ancien Premier ministre Idrissa Seck, président du parti, à l’occasion d’une tournée qu’il a effectuée récemment au Fouta et dans les régions de Kédougou et Tambacounda.
Il a ainsi eu l’occasion de mesurer par lui-même l’immensité des attentes des populations "abandonnées et privées de presque tout", selon l’instance de son parti. Les griefs soulevés par Rewmi ne manquent pas : une éducation avec des abris provisoires et un personnel d’enseignement non motivé, une santé sans médecin spécialisé, des villes sans eau, sans électricité, des communes sans voies d’accès, des troupeaux de bétail assoiffés et affamés, une agriculture sans matériels agricoles, des infrastructures délabrées, des populations qui peinent à assurer un repas équilibré, une jeunesse sans perspectives, des femmes marginalisées, sans aide, sans financement... Les "rewmistes" considèrent les trois ans du régime du 25 mars 2012 comme des années "de slogans et de discours démagogiques pour aboutir à un débat stérile sur le quinquennat dont le seul but est de justifier un manquement à la parole donnée et aux engagements pris".
Rewmi déplore l’incapacité notoire de Macky Sall et de son gouvernement à se concentrer sur l’essentiel qui a fini par dégrader les conditions de vie de ces populations qui sont abandonnées au profit de dépenses de prestiges et de propagande". Déniant au gouvernement la volonté politique adéquate et du minimum de savoir-faire, Rewmi estime qu’une "correcte" hiérarchisation des priorités aurait imposé à la place de l’édification d’un centre de conférence de prestige à Diamniadio de plusieurs dizaines de milliards que, par exemple, les habitants de Dakatéli puissent accéder à leur terroir par des voies d’accès décentes. Ils rappellent aussi que le bureau du proviseur, celui du censeur ainsi que la salle des professeurs du lycée de Salémata sont "réduits à une tente en paille en plein air" ; que le district sanitaire de Kédougou, qui tient lieu d’hôpital régional, n’est pas doté d’un gynécologue et d’un pédiatre pour éviter certains drames à l’occasion des transferts sur Tambacounda. Idem pour le Fouta Toro où Rewmi a relevé que les infrastructures sociales de base de Matam, Kanel, Ranérou, "souvent réalisées par l’effort de nos compatriotes de la diaspora ne sont pas bien exploitées et peu dotées en personnels". A en croire "Rewmi", il n’est pas question d’attendre "la prochaine alternance politique pour résoudre ces urgences".
SOURCE: EnQuête