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Sam, Nov

Sénégalité - Au Sénégal : pourquoi les « Diallo » ayant une mère répondant du même nom de famille, doivent ils apporter la preuve qu’ils sont des sénégalais ?

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Qui est Sénégalais ?
Pour se réclamer d’être sénégalais, il faut prouver que l’on est de nationalité sénégalaise. Et pour prouver que l’on est de nationalité sénégalaise, il faut présenter un certificat de nationalité délivré par le juge.
Les individus répondant du nom de famille « DIALLO » ayant une mère répondant du même nom de famille, pour faire une demande de carte d’identité nationale ou de passeport doivent apporter la preuve qu’ils sont de nationalité sénégalaise. Pourquoi demande-t-on à un sénégalais (né au Sénégal, de père et de mère sénégalais c’est-à-dire nés au Sénégal) répondant du nom de famille « DIALLO » ayant une mère répondant du même nom de famille « DIALLO » d’apporter la preuve de sa nationalité sénégalaise ?


Demander à un individu lors du dépôt de sa demande de carte d’identité nationale ou de passeport, parce que répondant du nom de famille «  DAILLO » et ayant une mère répondant du même nom de famille d’apporter la preuve de sa nationalité sénégalaise, c’est lui signifié dans une violence extrême qu’il n’est pas sénégalais comme les autres sénégalais répondant des noms de famille : « NDIAYE », « DIOUF » , « SY », « FALL » , « SARR » ,  « NDOYE » , « LY » ETC et qu’il ne jouit pas des mêmes droits qu’eux.
Et pourtant la loi n° 2013-05 du 8 juillet 2013 portant modification de la loi n° 61-10 du 7 mars 1961 déterminant la nationalité sénégalaise, modifiée dispose en son article 5 « Est Sénégalais enfant né d'un ascendant au premier degré qui est sénégalais »

Bref ! S’agissant du nom de famille « DIALLO » on en trouve dans les différentes races du groupe « halpularen » : Toucouleurs (Foutanké), Peul Fouta (Guinée Konacry). Le nom de famille « DIALLO » est un nom de famille bien sénégalais. Ainsi, demander à un sénégalais (né au Sénégal et d’ascendants au premier degré sénégalais) de nom de famille « DIALLO » d’apporter la preuve de sa nationalité sénégalaise lors de sa demande de carte d’identité nationale c’est foulé au pied, son droit fondamental le plus élémentaire : le droit à une identité nationale.
L’exercice du droit à un passeport pour un individu répondant du nom de famille « DIALLO » ayant une mère répondant du même nom de famille est également entravé par l’autorité compétente qui lui exige d’apporter la preuve qu’il est sénégalais au moment où les « NDIAYE » , les « DIOUF » , les « NDOYE » ,les « FALL » ,les « SY » , les « SALL », les « SARR » ,les « SOW » déposent leur demande le plus naturellement du monde.
Ce qui est cocasse un individu répondant du nom de famille « DIALLO » ayant une mère du même nom de famille détenteur de la carte d’identité nationale CEDEAO qui formule une demande de passeport est obligé d’apporter la preuve de sa nationalité c’est-à-dire de fournir un certificat de nationalité sinon, sa demande est purement rejetée par l’autorité compétente. Ce qui m’amène à me poser la question, si les personnes votant au Sénégal ne sont-elles pas toutes des sénégalais ?
Je crois savoir que lorsque les « DIALLO » votent lors d’une présidentielle ou de législatives, cela prouve, sans nul doute, qu’ils sont des citoyens de nationalité sénégalaise ayant le droit de vote préalablement conditionné par le fait d’être citoyens sénégalais.

Les « DIALLO » ayant une mère répondant du même nom de famille ont pourtant voté dans toutes les élections que le Sénégal a eu à organiser depuis son indépendance en1960, jusqu’à nos jours. On me dira que si les « DIALLO » ont voté, c’est par ce qu’ils ont à priori apporté la preuve qu’ils sont des sénégalais c’est-à-dire de nationalité sénégalaise lors de leur demande de carte d’identité nationale auprès de l’autorité compétente.
Si avec la carte d’identité nationale CEDEAO, les « DIALLO » peuvent voyager sans aucun problème dans tous les pays parties membres alors pourquoi demande-t-on aux « DIALLO » ayant une mère répondant du même nom de famille de prouver qu’ils sont des sénégalais à part entière et non des sénégalais à part ?
Le passeport est un document de voyage entre des pays de nationalités différentes comme la carte d’identité nationale CEDEAO l’est dans les pays, parties membres à la CEDEAO. Ainsi, les «  DIALLO » ayant une mère répondant du même nom de famille peuvent voyager en côte d’ivoire, au Burkina Fasso, au Togo, au Benin, dans les quinze pays de la CEDEAO en tant que sénégalais. Paradoxalement, pour disposer d’un passeport, en tant que sénégalais, établi sur la base de renseignements pris sur la carte d’identité nationale, l’autorité compétente demande aux « DIALLO » ayant une mère répondant du même nom de famille d’apporter la preuve qu’ils sont des sénégalais.
Et bizarrement, quelques dérogations à la règle sont notées. Les « DIALLO » ayant une mère répondant du nom de famille « BA » sont tolérés et acceptés. Mais entre les « DIALLO » et les « BA » Que d’aria ! Quelle est la différence ? Les « DIALLO » et les «  BA »  sont cousins à plaisanterie et appartiennent tous au « groupe halpularen » de même que les « SOW », les « LY », les « SY » les « KANE » et les « ANN » etc.
Les « DIALLO » ayant une mère répondant d’un nom de famille «  NDIAYE, FALL, DIOP, NDOYE, DIOUF, SECK, WADE, CISSE, SY. ETC déposent leurs demandes de carte d’identité nationale et de passeport sans apporter la preuve de leur nationalité sénégalaise à l’autorité compétente.
Cette règle est la preuve de la négation des droits des « DIALLO » et un moyen injuste de les empêcher de jouir de leurs droits : le droit à une carte d’identité nationale et le droit à un passeport sénégalais dans les mêmes conditions d’obtention que tous les autres sénégalais.
Cette règle négationniste des droits des « DIALLO » ayant une mère répondant du même nom de famille est tirée ni de la Constitution et ni du Code de nationalité sénégalaise. Dans ce cas, je ne vois pas sa raison d’être. Divisant les sénégalais sur la base des noms de famille au lieu de les rassembler, si c’est une règle interne de l’autorité compétente, elle doit être supprimée, en vue de mettre tous les sénégalais sur le même pied d’égalité en droit et en devoir. Car dans le cadre de la construction du développement du Sénégal, on ne demande pas moins d’efforts aux « DIALLO » qu’aux « DIOUF », qu’aux « DIOP », qu’aux « FALL », qu’aux « NDIAYE », qu’aux « SY », qu’aux « NDOYE » qu’aux « SARR » etc.
Ce qui est sûr et certain, on ne peut pas construire notre pays, le Sénégal dans l’ignorance des droits des uns et des autres et dans la ségrégation avec une règle qui prive les « DIALLO » ayant une mère répondant du même nom de famille, l’exercice de leurs droits les plus élémentaires.
Enfin, je voudrai souligner que ce n’est pas parce qu’on retrouve les « DIALLO » de nationalité guinéenne, la plus part, dans le petit commerce, appelés communément sous des dénominations diverses «  DIALLO Kerin » « DIALLO Tankana » « DIALLO Coco » DIALLO Banana » que l’on doit déduire que les « DIALLO » sont tous des étrangers.
Quel racisme noir ! Quelle ségrégation regrettable entre citoyens d’un même pays ! Le Sénégal de tous et pour tous, que veut le Président Macky SALL, ce n’est pas ça. Et ça peut être ça. Même si la règle est antérieure à son arrivée à la magistrature suprême. Que Dieu bénisse le Sénégal !
Vive le Sénégal !
Vive la république !

Baba Gallé DIALLO
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