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Lors de la conférence de presse qu’il conjointement animée ce jeudi au niveau du chapiteau du palais de la République, le président turc a rappelé que les relations qui unissent son pays au continent africain remontent au 10e siècle. Pendant tout ce temps, se réjouit M. Erdogan, « Il n’y a pas d’exemples tels que l’île de Ngor (un lapsus calami pour dire Gorée).
En remuant ainsi le couteau dans la douloureuse plaie de l’esclavage, le président de la République turque jette un pavé dans la mare de ses concurrents européens et américains, protagonistes de ce sale commerce triangulaire.
« Nous croyons que le prochain siècle sera le siècle de l’Afrique », espère l’invité de marque de Macky Sall. Ce dernier a qualifié de « honte » l’esclavage. Cependant, nous aimerions demander à Erdogan combien de temps la colonisation a duré au Proche-Orient avant que les accords de Sykes-Picot de 1916, à l’instigation de l’Angleterre et de la France, ne viennent démembrer l’Empire ottoman. Comme quoi : les Etats n’ont pas d’amis, ils n’ont que des intérêts à défendre. Sous ce rapport, l’Afrique est un terrain de jeu intéressant pour la Turquie.