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Jeu, Nov

Affaire Barthélemy Dias, premier dossier chaud du régime en place : Macky Sall s’immiscera-t-il dans la gestion judiciaire pour récompenser Dias père ?

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affaire barthélémy diasLe premier test de Macky Sall relatif à la bonne gestion des affaires de l’Etat sera intimement lié à l’indépendance de la justice. Une projection pleine de sens dès lors qu’on sait que l’affaire Barthélemy Dias est fortement politisée. Macky Sall s’immiscera-t-il dans la gestion judiciaire pour récompenser Jean Paul Dias qui s’est rangé de son côté lors des campagnes électorales ?

Avec l’affaire Barthélemy Dias, les magistrats sont face à un défi qui sera le baromètre de l’attitude d’indépendance des juges face au pouvoir politique. En effet, le premier test du nouveau président de la République du Sénégal, Macky Sall, relatif à la bonne gestion des affaires de l’Etat et de sa transparence sera intimement lié à l’indépendance de la justice. Une projection pleine de sens dès lors qu’on sait que l’affaire Barthélemy Dias est fortement politique et politisée. Question : Macky Sall s’immiscera-t-il dans la gestion judiciaire de cette affaire pour récompenser Jean Paul Dias qui s’était rangé de son côté lors des campagnes électorales ?

 

En fait, s’il advient que le jeune Dias obtienne une liberté provisoire dans les jours qui suivent l’entrée en fonction du nouveau ministre de la Justice, Mme Aminatou Touré, le constat des observateurs impartiaux est qu’il y aura, sans doute, de «fortes craintes que Macky Sall empruntera le sillage de Wade dans la gestion des affaires judiciaires». Le ministre de la Justice saisira-t-il le procureur général près la Cour d’appel de Dakar pour lui enjoindre de demander au procureur de la République près le tribunal régional hors classe de Dakar de faire diligence pour que Dias fils soit libéré des jougs de la détention ?

 

En tout cas, quelle que soit la suite de cette affaire, le doyen des juges de cette juridiction sera face à un défi qui sera le baromètre de l’attitude d’indépendance des juges face au pouvoir politique. S’il est vrai que «le ministère public est une partie de la magistrature caractérisée par la subordination hiérarchique, tel qu’il ressort des articles 25, 28 et 29 du Code de procédure pénale», la pratique habituée aux Sénégalais est que «cette subordination hiérarchique a été galvaudée et dévoyée à bien des égards», regrette-t-on.   Le ministère public face aux «instructions politiques» du ministre de la Justice

 

Au terme de l’article 28 du Code de procédure pénale, le Garde des sceaux et ministre de la Justice peut «dénoncer au procureur général les infractions à la loi dont il a connaissance et lui enjoindre d’engager ou de faire engager les poursuites». Ou tout simplement, de «saisir la juridiction compétente de telles réquisitions écrites que le ministre juge opportunes». Mais, les acteurs de la chose judiciaire indiquent que «cela n’implique nullement que le ministère public doit suivre, aveuglément, les instructions qui peuvent parfois être politiques du ministre de la Justice».  En effet, l’article 25 de la même source législative dispose que «le ministère public est tenu de prendre des réquisitions écrites qui lui sont données dans les conditions prévues aux articles 28 et 29. Il développe librement les observations orales qu’il croit convenables au bien de la justice». C’est pourquoi, on dit que «la plume est serve mais la parole est libre», soutient-on, dans les rangs des acteurs de la justice.

 

REFUS DE PLACER SOUS MANDAT DE DEPOT LES MEMBRES DU M23 ET DE Y EN A MARRE : Les «actes courageux» du procureur qui frisent le «défi à l’autorité judiciaire»

 

Une chose est sûre et certaine,  l’affaire Barthélemy Dias est un test de haut niveau quant à la fiabilité de notre Etat de droit.  Sera-t-il libre parce que son père a épaulé le nouveau président de la République durant tous les épisodes du long processus électoral ? Est-ce que les magistrats impliqués dans la procédure assumeront toute leur responsabilité ? Ou la justice jouera-t-elle son rôle dans toute sa plénitude. C’est là que les Sénégalais attendent Macky Sall, le ministre de la Justice, Aminatou Touré, le procureur général, Abdoulaye Bâ, ainsi que le procureur de la République, Ousmane Diagne.

 

Quant au procureur de la République, Ousmane Diagne, on a noté des «actes courageux» ou à la limite qui frisent même le «défi à l’autorité judiciaire». Avec notamment, le refus de placer sous mandat de dépôt des membres du M23 (Alioune Tine) et de Y en a marre, notamment «Thiat» et ses camarades. Avait-il pressenti la fin du régime ? Ou voulait-il annoncer l’ère de responsabilité et d’indépendance de la magistrature ?

SOURCE: Walfadjri