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La société des transports Dakar Dem Dikk (DDD), créée en 2000, sous les cendres de l’ex-société des transports du Cap-Vert (Sotrac), réputée être une boite où la mauvaise gestion, le parachutage, la gestion basée sur le copinage, les problèmes d’entretien du parking automobile, n’a pas réussi à résister à ces goulots qui ont fini par l’étrangler.
En dépit des recettes journalières de l’ordre de 20 millions FCfa, la société connait des crises cycliques. En atteste la grève des travailleurs déclenchée depuis hier et qui risque de précipiter sa faillite.
La grève déclenchée par les travailleurs de Dakar Dem Dikk déclenchée hier mardi qui n’a pas encore connu de dénouement, ne révèle que la partie visible d’une société à mille et un problèmes. En effet, la gestion de cette entreprise a toujours été décriée par les délégués syndicaux. Les directeurs généraux qui se sont succédé à la tête de cette maison, notamment Christian Salvy, Moussa Diagne ou Dame Diop, actuel directeur général, n’ont pas été épargnés par la furie des syndicats des travailleurs. En effet malgré ses recettes journalières envoisinant parfois les 30 millions FCfa, la société connu sous le sigle des trois « D » rencontre d’énormes difficultés. Le Parc automobile plein de bus en panne, faute de pièces de rechange, telles que pneus, batterie et une gestion jugée nébuleuse par les travailleurs, un nombre limité de techniciens et d’ateliers, entre autres problèmes… en somme une kyrielle de difficultés qui risquent d’hypothéquer l’avenir de l’entreprise.
Si la société DDD avait réussi à mettre en circulation 225 bus Sunlong sous l’ère Moussa Diagne, ancien directeur, force est de constater aujourd’hui qu’une soixantaine de bus sont tombés en pannes et sont garés à Ouakam et à Thiaroye, à en croire le surveillant général du réseau, Bernard Malou. Un problème qui risque de perdurer à cause du manque de pièces de rechange (batteries, boites, pneus). L’on se rappelle de la sortie fracassante en avril dernier du Secrétaire général de l’Union démocratique des travailleurs de Dakar Dem Dikk (DDD) qui dénonçait l’achat de 180 batteries non conformes à la commande qui ont fini par mettre hors service tout le système électronique des bus DDD. Le manque de pièces de rechange a causé l’immobilisation de plus de 100 bus. A cela s’ajoute, selon Mamadou Goudiaby, une commande de plusieurs centaines de sièges « pacotilles » placées au niveau des terminus qui sont cassées plutôt que prévu.
« Avec l’approche de l’hivernage, d’autres bus Sunlong seront aussi en panne parce que tout simplement ils ne sont pas adéquats à la circulation pendant cette période, a expliqué Bernard Malou. Pour lui, les anciens bus de marque Tata sont plus résistants et malheureusement ils sont tous tombés en panne. Les pièces de rechange ou détachées ne sont pas encore arrivées ». Constatant que les bus fonctionnent de manière anormale, M. Malou exhorte la direction, pour garder les bus en bon état, de « songer à recrutement des techniciens qui sont en nombre limité dans l’entreprise. » Ce qui, indique-t-il, « permettra à chaque bus de souffler grâce à des entretiens réguliers».
L’Etat, mauvais payeur
Au-delà de la gestion de cette société qui reste à désirer, l’Etat du Sénégal qui s’est engagé à compenser le prix tarifaire du transport sur chaque ticket de section, est devenu un mauvais payeur qui met dos au mur l’entreprise. Un déficit estimé à des milliards que l’Etat du Sénégal tarde à verser, dans un contexte où les lignes d’exploitation sont déficitaires, surtout dans la banlieue.
L’annonce du Président de la République à œuvrer pour la relance des entreprises nationales en difficulté pour une émergence économique du Sénégal, devrait constituer une lueur d’espoir pour les travailleurs DDD. C’était à l’occasion de la cérémonie de remise officielle des cahiers de doléances des centrales syndicales lors de la fête internationale du Travail. Il avait demandé auparavant au Premier ministre d’étudier les possibilités d’un renforcement du patrimoine financier de DDD pour assurer la pérennisation de l’outil de travail, qui passe d’abord par le règlement rapide du passif dû par l’Etat et qui est estimé à 5 milliards. En attendant l’effectivité du renforcement du patrimoine financier de DDD annoncé lors d’un Conseil des ministres, la grève n’est pas restée sans conséquences, car elle fait perdre chaque jour 20 millions à la société.
SOURCE:http://www.sudonline.sn/une-societe-a-mille-et-un-problemes_a_18762.html