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Le Chef de l’Etat à la conférence des Ong Francophones : « Les relations Etat-société civile ne doivent pas être perçues sous un prisme conflictuel »

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politiqueLa 9ème Conférence des Organisations internationales non gouvernementales francophones s’est ouverte, hier, sous la présidence du chef de l’Etat, Macky Sall, en présence du Secrétaire général de l’Oif, Abdou Diouf, et de plusieurs hautes personnalités venues des quatre coins du monde. Selon le chef de l’Etat, les relations Etat-Société civile ne doivent pas toujours être perçues sous le prisme d’une dialectique conflictuelle.

Le président Macky Sall a déclaré, hier, que les relations Etat-Société civile ne doivent pas toujours être perçues sous le prisme d’une dialectique conflictuelle. C’était à l’occasion de la 9ème conférence des Oing francophones ouverte, à Dakar. D’entrée, le chef de l’Etat s’est réjoui de présider cette 9ème Conférence des Organisations internationales non gouvernementales francophones en présence de son distingué aîné et prédécesseur, Abdou Diouf. Souhaitant la bienvenue au président Abdou Diouf, Macky Sall a, une fois de plus, salué le leadership dynamique, clairvoyant et sage avec lequel il conduit les affaires de l’Organisation internationale de la Francophonie.

Sur le choix de Dakar, à six mois du 15ème Sommet de la Francophonie que le Sénégal aura le privilège d’accueillir, Macky Sall a dit que l’Oif poursuit une tradition bien établie. 
« Je vois dans la constance de votre engagement toute la vitalité de la Francophonie ; à la fois diverse dans les cultures et civilisations qu’elle réunit, et harmonieuse dans l’expression linguistique et les valeurs qu’elle incarne. Voilà ce qui nous rassemble et fonde notre action concertée en réponse aux attentes des peuples de l’espace francophone ». 
Le président de la République salue dans ce dialogue fécondant,  l’esprit même du rendez-vous du donner et du recevoir, cher à feu le président-poète Léopold Sédar Senghor, un des pères fondateurs de la Francophonie.

Aider à la réalisation des idéaux
Selon lui, cette rencontre témoigne, en effet, que les relations Etat-Société civile ne doivent pas toujours être perçues sous le prisme d’une dialectique conflictuelle. « Bien au contraire, poursuit-il, elles obéissent aussi à une synergie constructive autour de préoccupations communes, pour enrichir notre action et aider à la réalisation des idéaux et valeurs que nous avons en partage ».
De l’avis du chef de l’Etat, dans la promotion de la paix et du développement durable, la protection des droits de l’homme et la consolidation de la démocratie, il y a entre les pouvoirs publics et la société civile des pôles de convergences et de complémentarités possibles, par une interaction confiante et intelligente, qui transcende les préjugés et les idées reçues. Il a reconnu que par l’éducation à la paix et à la culture démocratique et citoyenne, la société civile exerce son rôle d’«école de la démocratie et de la liberté », pour reprendre Alexis de Tocqueville.
Selon lui, elle contribue ainsi à fortifier la stabilité et la cohésion indispensables à la consolidation des bases de l’Etat et de la Nation, et, finalement, du processus de développement économique et social.  Lorsqu’elles sont bien comprises et pratiquées, a encore martelé le président Macky Sall, les relations entre l’Etat et la société civile concourent à conforter la conscience du citoyen dans ses droits, ses obligations et responsabilités.  En définitive, tout est question d’équilibre pour que l’Etat ne soit ni trop fort pour nous écraser, ni trop faible à nos risques et périls, a souligné Macky Sall, citant une pensée de Paul Valéry.  Aussi, s’est-il réjoui des nombreux  exemples dans l’espace francophone qui illustrent la dynamique participative de la société civile aux côtés de l’Etat et des populations.
Il a cité, en exemple, l’encadrement des processus électoraux à la prévention et au règlement pacifique des différends, en passant par le développement et l’action humanitaire, les expériences de collaboration Etat-société civile, etc.

18,8 milliards de FCfa pour l’emploi des jeunes et des femmes
Le gouvernement du Sénégal a mis en place, un projet d’appui à la promotion de l’emploi des jeunes et des femmes, à hauteur de 18,8 milliards de FCfa, a expliqué le chef de l’Etat, hier. Ce projet, selon lui,  vise à promouvoir l’entreprenariat des jeunes et des femmes porteurs de projets en milieu rural et périurbain, mais aussi à soutenir l’aménagement  d’infrastructures et de plateformes multifonctionnelles de transformation et de conditionnement des produits agricoles et enfin à faciliter l’accès des jeunes et des femmes au financement, en allégeant les  obstacles liés aux taux d’intérêt, aux  garanties et apports personnels exigés pour l’octroi des crédits. Ce projet prévu sur cinq ans devrait générer 15.000 emplois, selon le président Macky Sall. Il a annoncé qu’un autre projet d’un montant de 11 milliards de FCfa, sera spécifiquement dédié au développement de l’entreprenariat féminin et au soutien à l’emploi des jeunes filles. Selon le président de la République, c’est dans le même esprit que le Sénégal a proposé, pour le 15ème Sommet de la Francophonie, le thème portant sur : « Femmes et jeunes en Francophonie : Vecteurs de paix, Acteurs de développement ». 
« Il nous a paru opportun, en effet, de soumettre cette problématique à la réflexion de la communauté francophone parce qu’à notre sens, les femmes et les jeunes font partie des forces motrices essentielles qui conduisent les changements et  commandent, par conséquent, la relecture de nos modes de pensée et d’action », a soutenu le chef de l’Etat. Il a ajouté qu’ils (jeunes et femmes) n’acceptent plus, et à juste raison, d’être les consommateurs passifs de politiques pensées et appliquées pour eux. « Ils veulent aussi en être les acteurs par un processus d’appropriation en  amont », a-t-il indiqué.
Ces couches, selon lui, aspirent légitimement à une formation plus adéquate, à des emplois décents, à de meilleures conditions de vie et à plus d’équité dans les sphères de prise de décision. Tout en reconnaissant que ces aspirations lui semblent d’autant plus légitimes, il est d’avis qu’il s’agit pour tous, Etats, secteur privé, société civile et partenaires sociaux, d’agir ensemble, en associant leurs efforts pour relever les défis d’une société plus informée et plus exigeante, dans un monde en mutations profondes.
« Nous devons agir ensemble et continuer à investir dans l’éducation et la formation, pour combattre  l’obscurantisme et les dérives extrémistes », a encore dit Macky Sall. Pour lui, il faut agir ensemble pour lutter contre les inégalités sociales, par une croissance économique génératrice d’emplois et un développement inclusif. Ces exigences, selon lui, nécessitent la mobilisation de tous. Aux participants, il a dit qu’il reste attentif à leurs délibérations et recommandations dans la perspective du Sommet de Dakar.
Enfin, il leur a donné rendez-vous en novembre, à Diamniadio, où l’Etat finalise actuellement les travaux du Centre international de Conférences qui accueillera notre 15e Sommet.
 
Abdou Diouf prône la complémentarité et la mutualisation
Pour Abdou Diouf, la 9ème conférence des Ong de la Francophonie n’est pas une conférence comme les autres. Le patron de l’Oif a plaidé pour la complémentarité et la mutualisation.
Dans son intervention, Abdou Diouf a souhaité que la conférence de Dakar prône pour la complémentarité rt la mutualisation. 
« Il ne s’agit pas seulement d’une nécessité, dictée par un souci de proximité, de synergie, d’efficacités accrues dans la conduite de nos interventions au service des populations de nos pays membres et dans la diffusion des valeurs que nous voulons promouvoir », a-t-il indiqué. 
« Nous ne pouvons pas nous contenter de réaffirmer que la société civile francophone a précédé la Francophonie intergouvernementale sans en tirer toutes les conséquences pour l’avenir », a souligné l’ancien chef d’Etat.
Selon Abdou Diouf, les Ong et Osc sont entrées, depuis lors, dans un processus historique  et ont, partout, progressé en nombre, en capacité et en champs d’action, en popularité auprès des opinions publiques, en influence sur les Etats et sur les organisations internationales.

Etre aux avant-postes
A son avis, il serait dommageable pour la Francophonie, pour les populations de nos pays membres, que les précurseurs ne soient plus aux avant-postes de la réflexion et de l’action. « C’est ce qui m’a conduit à vouloir que cette 9ème conférence ouvre ses portes et s’élargisse, au-delà des 67 organisations actuellement accréditées, au réseau des associations professionnelles et des experts francophones, à la société civile sénégalaise, aux Ong œuvrant dans les pays en crise ou en transition, mais aussi, notamment au regard du thème du prochain Sommet, au Réseau francophone pour l’égalité femme-homme, et à la Plateforme internationale des réseaux « jeunesse francophone », a-t-il fait remarquer.
D’après lui, « si nous avons tous et tout à gagner dans l’élargissement et la diversification de ce maillage face aux grands et graves enjeux du moment, il est clair, aussi, que cela n’est pas sans générer de nouvelles contraintes et de nouveaux défis, tant pour l’Oif que pour les Ong.

Complémentarité
Abdou Diouf a invité à réfléchir « à une nouvelle dynamique de partenariat, aux modes de relation que nous voulons voir s’instaurer entre nous, au cadre et à la structure de gouvernance que nous entendons privilégier pour que cette conférence réponde aux multiples attentes placées en elle ».
Aussi, a-t-il suggéré aux participants à partager l’idée que « nous devons garder à l’esprit deux maîtres-mots : complémentarité et mutualisation ». Pour lui, seule l’affirmation de l’autonomie et de la complémentarité entre la société civile d’une part, et l’Oif d’autre part nous permettra de tirer la substantifique moelle de notre collaboration. Il a estimé que « c’est dans le respect de la place et du rôle de chacun que nous trouverons à nous renforcer mutuellement ». Son vœu est de voir le devoir de favoriser une nouvelle dynamique de partenariat entre les Ong du Nord et ceux du Sud.
Il a salué l’exemple du Sénégal qui a ouvert la voie dans des domaines où la société civile joue un rôle actif depuis tant d’années.

15ème sommet de Dakar : Abdou Diouf magnifie l’engagement du chef de l’Etat
Sur la tenue du 15ème Sommet de Dakar, Abdou Diouf a magnifié l’engagement personnel du chef de l’Etat, Macky Sall en ces termes : « En portant haut et fort le flambeau testamentaire de Léopold Sédar Senghor, en continuant à donner force et vigueur, pour demain, à l’idéal francophone qu’il nous a transmis et aux valeurs de solidarité, de démocratie, d’humanisme et de paix qu’il incarne, en inscrivant l’évolution et l’émergence de cette noble et fière nation sénégalaise dans un continuum ambitieux, vous nous signifiez, aussi, la volonté qui est la vôtre de capitaliser sur le passé et la mémoire pour ouvrir toutes grandes les portes de l’avenir et des possibles aux filles et aux fils du Sénégal, à l’instar de l’histoire et des promesses de ce grand continent, plusieurs fois millénaire par sa civilisation, futuriste par sa jeunesse ».

El Hadji Abdoulaye THIAM (Textes), Pape SEYDI (Photos)

SOURCE :http://www.lesoleil.sn/index.php?option=com_content&view=article&id=40224:le-chef-de-letat-a-la-conference-des-ong-francophones-l-les-relations-etat-societe-civile-ne-doivent-pas-etre-percues-sous-un-prisme-conflictuel-r-&catid=78:a-la-une&Itemid=255