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La 9e conférence des Organisations internationales non gouvernementales (Oing) et des Organisations de la société civile (Osc) de la Francophonie ouverte depuis le 4 juin dernier à Dakar a pris fin hier, vendredi 6 juin. Dans leur déclaration finale, les représentants des Oing et Osc ont invité les Etats membres de cet espace au respect des engagements pris en faveur de la défense des droits des femmes et des jeunes.
Les rideaux sont tombés sur la 9e conférence des Organisations internationales non gouvernementales (Oing) et des Organisations de la société civile (Osc) de la Francophonie hier, vendredi 6 juin. Ouverte le 4 juin , par le chef de l'Etat , Macky Sall ,en présence de Abdou Diouf, Secrétaire général de la Francophonie et ancien chef de l'Etat , cette rencontre qui portait sur le thème «Femmes et Jeunes en Francophonie : vecteurs de paix et acteurs de développement», a réuni 120 participants.
Dans leur déclaration finale, à l'issue de ce sommet qui constitue en quelque sorte une avant-première sur le chemin du 15e sommet de la Francophonie de Dakar, les 29 et 30 novembre prochains, les représentants des Oing et Osc, ont invité les Etats membres au respect des engagements pris en faveurs de la défense des droits des femmes et des jeunes.
Soulignant une violation des droits des femmes au niveau des pays membres du fait que ces dernières sont souvent battues, violées, vendues et même tuées, ainsi que la souffrance des jeunes, privés d'éducation et soumises à l'épreuve du chômage ou encore enrôler de force dans des conflits armées, les Oing et Osc, dans ce document qui sera soumis à la validation des chefs d'Etat, lors du prochain sommet de novembre à Dakar, leur ont notamment demandé de traduire dans leurs politiques nationales des engagements pris dans les forums internationaux relatifs à la protection et la promotion de ces couches. Il s'agit des promesses en faveur de la paix, du développement, de l'égalité entre les hommes et les femmes, de la promotion de la jeunesse et la formation à l'emploi des jeunes, de l'éducation pour tous et du développement durable ou de la sécurité.
Toujours dans ce chapitre de doléances, les Oing et Osc ont également invité l'ensemble des Etats à ratifier le protocole facultatif de la convention sur la torture de Genève1984 ainsi que les autres traités et conventions liés à la paix et au développement. La mise en place d'un cadre légal permettant d'offrir des réparations aux victimes de violations des droits humains en toute équité figure également dans ce document qui sera présenté aux chefs d'Etat en novembre prochain.
Outre ces revendications à l'adresse des chefs d'Etat, les Oing et Osc, pour permettre aux jeunes et aux femmes de bénéficier d'une formation qualifiante dans tous les domaines, notamment l'économie verte et les Tic, ont également réclamé une réforme de l'éducation et de la formation visant une cohérence depuis la petite enfance jusqu'à l'université. Les représentants d'Oing et Osc, dans le but d'accompagner cet élan de promotion de la paix et du développement équitable entre les hommes et les femmes ont aussi pris six engagements. Ils ont notamment promis d'impulser l'éducation à la paix, développer l'assistance aux victimes de torture et de viols , mais aussi assurer une participation équitable des femmes et des jeunes au sein de leurs organisations.
Discours et chansons au programme de la cérémonie de clôture
Durant deux jours, Dakar a été la capitale de l'Organisation Internationale de la Francophonie avec le sommet organisé autour du thème : « Femmes et enfants, acteurs de paix et développement ». Clément Duhaime, administrateur de l'OIF, a tenu à remercier « les femmes et les hommes de la société civile", pour leur engagement et leur détermination, qui ont contribué "à faire de l'espace francophone un lieu de liberté, de développement, de paix et de solidarité ». Lors de cette cérémonie de clôture, le rappeur Deug-Tee, vêtu d'une tunique blanche et portant des lunettes de soleil car il « n'a pas dormi de la nuit afin de composer cette chanson » qu'il souhaite dédier aux femmes et aux enfants, a été très chaleureusement applaudi par la salle. La cérémonie s'est poursuivie par un discours de Mankeur Ndiaye, ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l'Extérieur. Il a souligné que « la synergie de l'Etat et de la société civile est indispensable, compte-tenu de la situation actuelle du pays ». Il a également insisté sur la lutte contre la pauvreté et l'inégalité, la protection de l'environnement mais également la préservation de la francophonie. « Soyez toujours mobilisés pour l'action ! Pour ramener les filles enlevées au Nigéria comme pour dénoncer toutes les autres violations des droits et libertés » , a-t-il souligné avec force.
REACTIONS
Aboubacry Mbodj, Secrétaire Générale de RADDHO -«Nous avons beaucoup insisté sur la problématique des violences faites aux femmes»
«Durant ce sommet, nous avons travaillé sur des thématiques concernant la gouvernance, la démocratie et les droits de l'homme. Sur ces questions, nous avons beaucoup insisté sur les violences faites aux femmes mais également sur la question de la torture. Le but est de renforcer le combat de la société civile qui a un rôle de veille et d'alerte, sans oublier la surveillance du respect des engagements pris par les Etats.»
Penda Mbow, Représentante du Chef de l'Etat à la Francophonie - «La société civile est devenue un acteur incontournable»
«La société civile est devenue un acteur incontournable dans le monde actuel, qui plus est, dans les sociétés en construction démocratique. Jusqu'aujourd'hui, la Francophonie semblait en retard, comparée au monde anglophone, concernant le rôle de la société civile, mais ce retard est en train d'être comblé. J'apprécie le rôle de partenariat entre l'Etat et la société civile, qui a été mis en place par le Président Diouf et Macky Sall. Ce partenariat permettra de trouver des solutions aux problèmes qui gangrènent la vie de tous les jours.»
Aravind Chinta, Direction de la coordination régionale de la transversalité à l'OIF - «Les deux jours ont été positifs»
«Les deux jours ont été positifs, il y a eu un bon retour de la société civile. La déclaration finale s'est déroulée peu avant la cérémonie de clôture. Globalement le sommet s'est bien déroulé.»
Nando Cabral GOMIS & Kalidou SY (stagiaire)
source: http://www.sudonline.sn/legalite-des-sexes-cle-du-developpement_a_19292.html