Fast backlinks and Guest-post hosting
Il n’y a pas eu de deal entre Mittal et les autorités sénégalaises. Selon le ministre de l’Economie et des Finances Amadou Bâ, c’est le géant minier qui a sollicité un règlement à l’amiable de ce contentieux. Désireuses d’exploiter au plus vite le fer de la Falémé, les autorités se sont empressées d’accepter l’offre. Elles demandent à Mittal de publier les délibérations de son conseil d’administration.
Il n’y a eu aucun deal entre le Sénégal et Arcelor Mittal. Selon le ministre de l’Economie et des Finances, c’est même le géant minier qui a sollicité un règlement à l’amiable du bras de fer qui l’oppose au gouvernement. Amadou Bâ qui faisait face hier aux députés de l’Assemblée nationale, dans le cadre des débats d’orientations budgétaires, a précisé la position de son gouvernement.
Après la levée de bouclier d’opposants et de personnalités de la société civile qui s’interrogent sur les tenants et aboutissants de ce dossier, ces dernières semaines, le ministre entendait rétablir la vérité. «Nous demandons à Mittal de publier les délibérations de son conseil d’administration et lorsque son Assemblée générale va se tenir, que Mittal publie les délibérations de l’Assemblée générale» demande un Amadou Bâ visiblement ulcéré par ces accusations.
Pour édifier de façon définitive l’opinion sur cette affaire, Amadou Bâ a informé les députés que les 75 milliards reçus pour solder ce contentieux sont un dénouement acceptable. «On s’est mis à la table et Mittal a proposé 150 millions de dollars soit 75 milliards de francs cfa et plus important, des études d’une valeur de 50 millions de dollars soit 25 milliards de francs Cfa. Des études qui deviendront la propriété de l’Etat du Sénégal de sorte que si un repreneur se présente, il pourra commencer l’exploitation dans les plus brefs délais». Avec des pays riverains producteurs de fer comme le Mali et la Guinée, le ministre a exprimé la crainte de se voir damner le pion. «Quel mal y a-t-il à cela ?» demande Amadou Bâ qui confirme que la décision d’accepter cette offre est celle du gouvernement qui n’a fait qu’informer le Président. Très virulent à l’endroit de ses accusateurs, Amadou Bâ a même par moment, brandi la menace. «Quand on attaque il faut pouvoir donner les preuves de ce que l’on dit».
Revenant sur l’historique de ce contentieux qui a fait couler beaucoup d’encre depuis de nombreuses années, Amadou Bâ explique que tout a commencé en 2006 quand l’Etat a signé un protocole avec la société sud-africaine Kumba Ressources, pour 6,5 millions d’euros. Quand le gouvernement rompt unilatéralement le contrat pour le donner à Mittal, Kumba assigne l’Etat du Sénégal devant les juridictions internationales. Le Sénégal est condamné à payer 75 millions de dollars, soit 37 milliards de francs Cfa. Avec l’arrivée de Mittal, les choses ne progressent guère. «On a engagé une procédure contre Mittal parce qu’il n’avait pas exploité la mine. Au Tribunal, le 3 Septembre 2013, on nous a donné raison pour rupture abusive de contrat et on a été envoyé devant un autre Tribunal pour obtenir des dommages et intérêts». Après avoir payé un ticket d’entrée de 14,1 milliards, Mittal accepte aujourd’hui de payer 75 milliards Cfa et de céder ses études pour se dépêtrer définitivement du bourbier sénégalais.
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
source:http://www.lequotidien.sn/index.php/la-une2/6975-contentieux-avec-arcelor--macky-encaisse-largent-de-mittal-et-sen-prend-a-wade