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«Exception Me El Hadj Diouf» : Me Assane Dioma Ndiaye réfute

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karim wade

Avant que le juge de la Cour de répression de l’enrichissement illicite ne se prononce sur la réfutation de certains avocats de la défense, plusieurs spécialistes du Droit ont pris la parole pour donner leur point de vue. En plus des deux camps qui n’ont eu de cesse, à travers des points de presse, de défendre leurs positions respectives, un autre juriste, en l’occurrence le président de la Ligue sénégalaise des droits de l’Homme, et accessoirement avocat au Barreau de Dakar, jette son grain de sel dans le débat.

Me Assane Dioma Ndiaye, se prévalant de sa casquette de président de la Ligue sénégalaise des droits humains (Lsdh), n’a pas attendu que l’une des exceptions soulevées le jeudi dernier soit vidée par le juge de la Crei. En effet, on se rappelle que Me El Hadj Diouf, l’un des conseils de l’Etat, avait évoqué la loi 2009-25 du 8 juillet 2009, qui interdit à tout avocat ayant été agent de l’Etat, de se pourvoir contre les intérêts de celui-ci dans une période de trois ans. Le juge a donné rendez-vous à lundi prochain pour vider ce point.
Néanmoins, Me Dioma Ndiaye rappelle qu’il existe déjà une jurisprudence qui va dans le sens souhaité par Me Diouf, dans une affaire qui a été jugée il n’y a guère longtemps, où l’un des mêmes avocats concernés, l’ancien Premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye, avait vu sa constitution pour défendre un étudiant rejetée, du fait de sa qualité d’ancien Premier ministre de Wade dans le dernier des gouvernements de celui-ci.
Cet élément de droit est rappelé pour mieux fustiger le texte de droit qui, pour Me Dioma Ndiaye, foule aux pieds les droits des justiciables, confortés par «le principe du libre choix de la personne poursuivie de choisir librement son conseil». L’avocat demande par ailleurs si on peut «dénier une personne poursuivie un tel droit du fait seulement d’une volonté d’un législateur au détriment des droits sacrés de la défense et notamment de la liberté du choix de son conseil et de la liberté de conscience» ?
Assane Dioma Ndiaye estime que «la prérogative reconnue au législateur d’aménager des règles de procédures spéciales ne l’autorise pas à enfreindre  des droits constitutionnels ou conventionnels».
Il faut par ailleurs souligner que le président de la Ligue sénégalaise des droits de l’Homme doit être fortement convaincu de son opinion, parce qu’en plus de la défendre en publiant un communiqué de presse, il avait auparavant martelé ses idées à travers des radios locales, où il avait estimé que cette disposition devait disparaître au plus vite, car elle violait «les conventions et traités internationaux ratifiés par le Sénégal». Entre autres raisons, dont celles rapportées ci-haut.

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source:http://www.lequotidien.sn/index.php/politique/item/33659-exception-me-el-hadj-diouf--me-assane-dioma-ndiaye-r%C3%A9fute