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Selon Me Assane Dioma Ndiaye, président de la Ligue sénégalaise des droits de l’homme (Lsdh), l’Afrique cherche à faire échec à la Cour pénale internationale en créant sa propre justice pénale. Il s’exprimait ainsi hier, mardi 30 septembre, lors d’une journée de réflexion et d’échange sur la justice pénale internationale.
«L’Afrique cherche à faire échec à la Cour pénale internationale en s’aménageant elle même une justice pénale ». C’est le sentiment de Me Assane Dioma Ndiaye, président de la ligue sénégalaise des droits de l’homme (Lsdh). Il s’exprimait hier, mardi 30 septembre, en marge d’une journée de réflexion et d’échange sur la justice pénale internationale organisée par la fondation Frieddrich Naumann pour la liberté.
Me Assane Dioama Ndiaye craint que les Africains tentent de s’aménager une humanité parce que dit-il, la première règle qui a été éditée par cette justice pénale internationale est qu’aucun chef d’Etat en exercice ne peut être poursuivi.
Il ajoute que la cour pénale internationale est une institution universelle qui appartient à tout le monde.
« La cour pénale n’appartient ni à l’Europe, ni aux Etats unis et c’est le Sénégal qui est le premier pays à la ratifier. Le Sénégal préside à l’assemblée des parties et la cour pénale sera à Dakar la fin du mois pour tenir son séminaire et des séances de formation de ses conseillers. L’Afrique fait partie intégrante de la cour. Donc c’est un débat mal posé », argue-t-il.
Pour lui, l’essentiel c’est de faire en sorte que justice se fasse en Afrique de manière à ce qu’il n’y ait pas lieu à faire intervenir la Cpi.
Répondant à ceux qui défendent l’idée suivant laquelle la Cour pénale internationale est créée que pour les dirigeants africains, Me Assane Dioma Ndiaye indique : « Ce qui se passe en Afrique, à exception de l’Ukraine et de Gaza ne se passe plus ailleurs. Ces dix dernières années, les atrocités, les violations graves des droits humains se sont produites en Afrique. Donc ce n’est pas juste de dire que la Cour pénale ne s’intéresse qu’à l’Afrique ».
«La Crei ne peut pas garantir un procès équitable à Karim Wade»
Se prononçant sur l’affaire Karim Wade, poursuivi pour enrichissement illicite, Assane Dioma Ndiaye a fait savoir que la Crei est incapable de garantir un procès juste et équitable à Karim Wade.
« A la lumière des principes universels qui éditent un procès juste et équitable la Crei ne peut pas garantir un procès équitable à Karim Wade. Parce que la personne poursuivie n’aurait pas droit de recours pendant la phase d’instruction et après avoir été jugée, elle ne pourra pas faire un pourvoi en cassation », explique-t-il.
Et d’ajouter: «Notre souhait le plus ardent est que très rapidement cette cour disparaisse et que nous revenions au droit commun pour que toute personne, même si elle est coupable puisse bénéficier d’un procès juste et équitable».
source: http://www.sudonline.sn/l-afrique-cherche-a-faire-echec-a-la-cour-penale-internationale_a_21036.html