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L’OBS- L’ex-sénatrice Aïda Ndiongue a profité des deux jours d’audition pour réclamer les 5 milliards de francs Cfa que lui doit l’Etat. Elle dit être injustement détenue dans les liens de la prévention au président de la commission de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Ci-Crei). Devant le magistrat-instructeur du deuxième cabinet, elle a été blanchie par des témoins-clés des marchés du Plan Jaxaay.
L’ex-sénatrice libérale, Aïda Ndiongue, a été entendue durant deux jours d’affilée (mercredi 12 novembre et jeudi 13) par la commission d’instruction de la Cour de répression d’enrichissement illicite (Ci-Crei) et le juge du deuxième cabinet, Samba Sall. Devant le magistrat Cheikh Ahmed Tidiane Bèye et consorts, la dame libérale a fait savoir aux magistrats de la Crei qu’elle a gagné sa vie honnêtement et tous ses biens ont une origine licite. Interpellée sur les différents marchés de l’Etat qu’elle a eu à gagner et objet des poursuites déclenchées contre elle, Aïda Ndiongue révèle aux magistrats avoir postulé à des appels d’offres depuis les années 1980. «J’ai commencé à gagner des marchés de plusieurs millions de francs Cfa depuis 1983. J’ai ouvert mes comptes bancaires en France depuis 1987», fait-elle savoir aux magistrats. Et de poursuivre : «J’ai le sentiment du devoir accompli. Je suis injustement retenue.» La dame qui était accompagnée de ses conseils Mes Doudou Ndoye et Mbaye Jacques Ndiaye constate que toutes les charges retenues contre elle n’ont pas de fondement. L’on rappelle que la Crei soupçonne la dame libérale de s’être enrichie illicitement avec un patrimoine de 47 milliards de francs Cfa. Et c’est tout de rose vêtue que la dame a quitté la Crei pour une deuxième audition le lendemain devant le magistrat-instructeur du 2e cabinet.
«L’Etat me doit 5 milliards Cfa»
Le magistrat-instructeur du deuxième cabinet a donné une suite favorable à la requête rédigée par Mes Ndiaye et Ndoye pour une confrontation entre Aïda Ndiongue et certaines personnes-clées dans les marchés de l’Etat. Et la dame Khady Sy Diop, représentante de la commission des Opérations financières du ministère de l’Economie et des Finances (Mef) qui n’avait pas fait l’objet d’audition ni devant la Dic, ni devant la Crei encore moins devant le juge, est apparue dans le dossier. Lors de sa confrontation avec Aïda Ndiongue, elle a déclaré devant le juge avoir fait le décompte du matériel commandé par l’Etat et tout a été livré. Mieux, elle a soutenu que la quantité de motopompes, de bacs à ordures et des tentes commandés a été livrée avec le respect des spécifications techniques par Aïda Ndiongue. Davy Hubert Thour, comptable matière du Plan Jaxaay déclare également que toutes les spécifications techniques ont été respectées dans ce marché par Aïda Ndiongue, mais avoue n’avoir pas fait le décompte du matériel. Interpellé sur le pourquoi, par le juge en tant que comptable, Thour soutient que le matériel était mal entreposé. Que répondrait Thour au professeur qui disait qu’«un comptable qui ne compte pas n’est pas un comptable». Notons que Amadou Ndiaye, agent comptable principal et Abdoul Aziz Diop étaient aussi présents à la confrontation de Aïda Ndiongue dans le bureau du juge.
Mamadou SECK
source:http://www.gfm.sn/aida-ndiongue-blanchie-par-des-temoins-au-2eme-cabinet-letat-me-doit-5-milliards-de-fcfa-je-gagne-des-marches-depuis-1983/