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A Dakar depuis vendredi pour assister au 15ème Sommet de la Francophonie, le Président guinéen en a profité pour animer une conférence de presse hier, au King Fahd Palace.
Une rencontre au cours de laquelle, il a répondu à toutes les questions d’actualité, cachant mal ses frustrations, relativement à la décision du Sénégal de fermer ses frontières au lendemain de l’apparition du virus Ebola dans son pays. Alpha Condé s’y est allé à cœur joie. Parfois sans retenue aucune….
Le Président Alpha Condé ne décolère toujours pas contre les autorités sénégalaises, malgré la réouverture des frontières maritimes et aériennes, avec la Guinée. A Dakar depuis vendredi, pour les besoins du 15ème Sommet de la Francophonie, il a convié la presse sénégalaise, pour se prononcer entre autres, sur les relations entre les deux pays.
Mais dès que la question sur le virus Ebola, qui a plus ou moins refroidi les relations entre Dakar et Conakry a été évoquée, il éprouve du mal à contenir ses frustrations à l’égard de Macky Sall. «C’est de la démagogie de dire qu’on veut protéger les Sénégalais, en fermant les frontières. Qui peut fermer des frontières en Afrique ? Le Sénégal dit avoir fermé ok, mais combien sont-ils à passer par les pistes ? C’aurait été plus facile d’ouvrir et de mettre des dispositions au niveau des frontières, pour contrôler les gens. Les risques sont encore plus grands quand on ferme, que quand on ouvre. Ou bien, c’est parce que vous souhaitez voir les Guinéens mourir de cette maladie ? Cela nous est arrivé aujourd’hui, mais cela peut également vous arriver demain. Est-ce que c’est un crime d’être malade ?», vocifère Alpha Condé.
«L’Afrique a eu deux défaites avec l’élection de Michaëlle Jean»
Néanmoins, il s’est empressé de répéter encore fois qu’il n’y a «aucun nuage entre (lui) et (son) petit frère Macky Sall.» Justement, en parlant de ses relations avec Macky Sall, il a convoqué son histoire avec le Sénégal, mais surtout son passé entre lui et les deux derniers Présidents sénégalais, Abdou Diouf et Abdoulaye Wade et entre lui et d’autres hommes politiques sénégalais comme Bathily, Niasse ou encore Dansokho, qui était même présent à la conférence de presse. Pour lui, ses relations avec le Sénégal et des Sénégalais ont été «toujours normales.» Le Président Condé dit refuser que les relations entre les peuples sénégalais et guinéens soient heurtées à cause des états d’âme de Présidents. Parce que, affirme-t-il, le sourire aux lèvres, les Présidents passent et les peuples restent. «Je vais partir un jour, de même que Macky Sall», ajoute-t-il.
Chassez le naturel, il revient toujours au galop. Alpha Condé a beau vouloir cacher son courroux contre le Sénégal, mais certaines de ses réponses le trahissent manifestement. A-t-il failli boycotter le Sommet de la Francophonie, comme l’a révélé une bonne partie de la presse ? Il laisse planer le doute, en répondant qu’il ne donne aucune once d’importance à des «rumeurs». L’essentiel, sourit-il encore : «Je suis bien là. Vous me voyez non ? Alors, les rumeurs, je n’y réponds pas.» Sacré Alpha Condé !
«La Guinée a été appauvrie par ses anciennes élites»
Venu à Dakar assister au Sommet de la Francophonie, le Président guinéen a également commenté l’élection de la Canadienne d’origine haïtienne Michaëlle Jean à la tête de cette institution. Il dit : «On a eu deux défaites, avec l’élection de Michaëlle Jean, la première, c’est parce que nous n’avions pas présenté de femme pour le poste, la deuxième, parce que nous n’avions pas pu nous entendre sur un candidat. J’espère que nous allons tirer une leçon de ces échecs, pour l’avenir.» Alors que dire de Jean, qui vient de remplacer Abdou Diouf à la tête de la Francophonie ? Alpha Condé estime que remplacer l’ancien Président sénégalais à cette institution ne sera pas une tasse de thé pour la Canadienne. A l’en croire, Abdou Diouf a donné une autre dimension à la Francophonie à tel point, que celle qui est venue doit relever le défi de pérenniser les acquis. Mais aussi de prendre en compte les femmes et les jeunes sur lesquels, toutes les réflexions ont été axées.
Elu à la tête de la Guinée en 2011, Alpha Condé prépare la prochaine élection présidentielle prévue en 2015, même s’il ne le dit pas ouvertement. «Mon problème n’est pas de faire de l’électoralisme. L’horizon 2015, ce n’est pas mon problème», répond-il à une question dans ce sens, en estimant aussi que c’est le peuple qui va élire et il dit espérer avoir une bonne presse auprès de l’opinion. Parce qu’au moins, laisse-t-il entendre, c’est avec son arrivée à la tête de la Guinée, que le pays est en train de changer de visage. «C’est l’année dernière, qu’on a sorti les premières tonnes de fer à Simandou, riche en minerais. La Guinée n’a jamais profité de ses richesses, comme vous l’avez dit. A l’époque de Lansana Conté, on lui faisait signer n’importe quoi sur les mines. (..) J’ai fait un nouveau Code minier et j’ai fait publier tous les nouveaux contrats miniers, qui sont même disponibles sur l’internet. (…) Les immeubles fleurissent en Guinée, développer la Guinée n’est pas difficile, il suffit juste d’une volonté politique. Aujourd’hui, le Pib du Sénégal est de 30 milliards, alors que nous, nous sommes à 6 milliards. A l’avenir, on peut avoir un Pib 5 ou 6 fois supérieur au Sénégal et s’il plait à Dieu, on va y arriver», espère le Président guinéen encore à Dakar où il doit recevoir ses «amis politiciens et de la société civile.»Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
source:http://www.lequotidien.sn/new/index.php/component/k2/item/682-alpha-conde-sur-la-fermeture-des-frontieres-du-senegal-c-est-demagogique
Alpha Condé sur la fermeture des frontières du Sénégal : «C’est démagogique...»
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