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Derrière l’affaire Arcelor Mittal, se cache une autre affaire. Lithos corporation of South africa dont le siège se trouve à Johannesburg a porté plainte contre Me Wade et ses proches dans le cadre du dossier Kumba ressources. Se sentant lésé, floué, André Gyenfie, le directeur général, qui faisait face à la presse samedi, est largement revenu sur la genèse de cette histoire.
«Je suis l’auteur des relations directes entre la Miferso, l’Etat du Sénégal et Kumba ressources. Je suis directement concerné par ce business. Notre intention c’était d’apporter notre part de vérité. Nous pensons que Me Wade a omis certaines choses dans sa déclaration du 21 novembre 2014, et que l’histoire ne serait pas complète si notre part de vérité n’est pas ajoutée au débat. Quand on est frustré, malmené, il y a de quoi chercher à corriger ça. Nous sommes venus au Sénégal en 1996-1997 dans le cadre d’un partenariat qu’on essayait de faire avec une société qui, à l’époque, exploitait Sabodala. Lithos corporation était une société canadienne cotée à la bourse de Montréal. On avait des projets en Guinée, au Ghana, un peu partout en Afrique, et Sabodala nous intéressait. En ce temps, j’étais le directeur Afrique de Lithos corporation Canada. Mais, des circonstances n’ont pas permis que cette démarche aboutisse. Et dans la foulée, on nous a parlé de Miferso et du projet de la Falémé, qui avait besoin d’investissement. Et c’est ainsi qu’on s’est approché de M. Wakhab Talla, qui était, à l’époque, le directeur général de cette structure et nous avons signé des accords qui ont permis à ce qu’on recommence à investir, en réévaluant les données géologiques».
Le Président Diouf était au courant
«Effectivement, le Président Diouf était au courant de ces démarches. On devait rencontrer le Premier ministre Habib Thiam, qui avait envoyé son conseiller, Mamadou Lamine Diallo, qui a séjourné au Canada, qui a visité nos mines. Ainsi, on s’est mis à investir dans ce projet. J’y croyais personnellement. Il fallait un milliard de dollars. Ce qui, à l’époque, était beaucoup d’argent. Il fallait développer la mine, 700 Km de chemin de fer et le port minéralier de Bargny. Deux ingénieurs étaient venus de l’Afrique du Sud et ont visité le terrain. Ils ont sorti le premier rapport qui a évalué ce qu’il fallait faire pour démarrer le projet. Toute l’étude de faisabilité m’a coûté environ 15 millions de dollars. On n’a pas demandé un franc au gouvernement sénégalais. Nous avons signé. Le document était clair et nous avions décidé d’investir, de la recherche jusqu’au développement des mines de la Falémé».
Le rôle de Lithos dans le projet
«Entre temps, il y a eu l’alternance. Abdoulaye Wade a été installé et il nous a reçus plusieurs fois. On était d’un commun accord sur comment développer ce projet. Le Président Macky Sall, qui était à l’époque, le ministre des Mines est venu nous rendre visite en Afrique du Sud, sur instruction du Président Abdoulaye Wade, pour confirmer notre relation avec la Miferso et conforter Kumba qu’on invitait comme opérateur dans le projet. Kumba venait tout juste de se séparer d’une autre structure, qui s’appelait Iscor qui était dans la sidérurgie. Arcelor Mittal a racheté la sidérurgie et Kumba est restée dans les mines. Kumba était vraiment intéressée pour utiliser son savoir, sa nouvelle indépendance pour prospecter les mines en Afrique de l’Ouest. Je suis resté 9 mois au Sofitel Teranga pour ce projet. Alors tout se passait bien».
L’exclusion de Lithos du projet
«Mais subitement, on fût exclus du projet par une simple lettre de Me Madické Niang au profit de Kumba. Dans notre contrat avec Miferso, on devait faire venir un opérateur. Nous l’avons fait venir, et il avait la capacité de développer ce projet. Pourquoi subitement, on nous éjecte de ce projet au bénéfice de ce même opérateur qu’on nous a demandé d’amener ? En se posant cette question, on a cherché à savoir ce qui s’est réellement passé. Quelle a été la manigance ? On était obligé d’aller au Tribunal en Afrique du Sud. Il a fallu que Kumba nous remette tous les documents relatifs à cette affaire. Et dans ces documents composés de manuscrits, de notes, de lettres, d’emails, nous avons découvert la supercherie. Comment le montage a été fait pour nous exclure de ce projet que nous avons mené de A à Z. M. Pierre Goudiaby Atepa, un ami, un partenaire, qui nous a appuyés, en nous introduisant auprès des autorités, m’a appelé pour me dire : «André, il y a un grand problème. Je viens d’être convié à la Présidence. Me Madické Niang et Karim Wade me disent qu’ils ont l’intention de m’impliquer dans le projet. Mais je ne pourrai pas faire partie de cette affaire. Je leur ai demandé de vous rencontrer et de vous faire une proposition. De vous dédommager, parce que ce projet était moribond. C’est vous qui l’avez réveillé. Ce ne serait pas bien qu’il vous sorte de cette affaire. Mais, apparemment, ils ont dit tant pis pour toi». J’ai rencontré Me Madické Niang en Afrique du Sud, en présence de M. Ousmane Ndiaye, ex-directeur général de la Miferso. Il était avec l’avocat français de Karim Wade, Stéphane Brabant. Je me rappelle, à cette réunion, Stéphane Brabant demandait à Me Madické Niang de ne pas me recevoir, car nous allons porter plainte. Malgré tout, Me Madické nous a reçus. Il a fait cas de son intention de continuer à travailler avec nous dans le cadre d’un partenariat Sud-Sud. Il a demandé à Ousmane Ndiaye de nous rencontrer avec toute son équipe. Mais, il n’y a pas eu de suivi jusqu’au jour où nous recevions la lettre qui nous sortait du projet.Aujourd’hui, la manière dont ils nous ont sortis du projet, par des lettres, des emails qu’ils se sont échangés et le contenu du contrat qu’ils ont signé avec Kumba, où ils ont mis, à la demande de Kumba, que la Miferso confirme qu’elle ne nous a jamais connus, qu’elle n’a aucune relation contractuelle avec nous, démontre le niveau du faux qu’il y avait dans ce dossier. Et les avocats que nous avons ici, sont tous d’avis, que le ministre Madické Niang, qui n’étant pas directeur général de la Miferso, n’avait pas le droit de faire une lettre pour nous sortir d’un projet qui ne le concernait pas directement».
Plainte contre Wade et Cie
«Si on n’avait pas invité Kumba, il n’y aurait pas Arcelor Mittal, on ne parlerait pas non plus de ces milliards. Alors pourquoi nous oublier. Nous avons porté plainte pour condamner certaines irrégularités qui se sont passées sur notre dos. Nous espérons que la Justice fera son travail pour que les personnes citées dans notre plainte soient entendues, que la vérité soit rétablie. Ayant participé à ce faux, Kumba s’est retrouvé avec 75 millions de dollars. Nous voulons que cet argent soit retourné, car ça appartient aux contribuables sénégalais et non à Kumba, qui n’en a d’ailleurs pas besoin. Ils ont un chiffre d’affaires de 16 milliards de dollars par an. Il y aurait eu 10 ou 15 mille Sénégalais qui seraient en train de travailler sur cette mine, si on nous avait laissés continuer le projet. Et si 15 mille Sénégalais travaillaient sur cette mine, il y aurait eu, peut-être, 30 mille Sénégalais qui seraient en train de manger à leur faim, parce qu’une personne qui travaille nourrit au moins une à deux personnes. Aujourd’hui, il n’y a ni mine, ni rail encore moins de port minéralier, alors que 75 millions de dollars sont partis dans les poches de gens qui n’en ont pas besoin. Et nous nous retrouvons dix sept voire dix huit ans après, à faire de la politique. Je suis désolé. Je demande aux forces vives de la Nation, la jeunesse qui est flouée dans cette affaire, de mettre la même vigueur pour réclamer la vérité dans cette affaire.Nous voulons que la société civile sache qu’il y a cette plainte, que 75 millions de dollars sont partis frauduleusement, un crime économique commis contre le peuple ; que les gars de Kumba, ainsi que ceux du pays qui ont participé à la disparition de cette somme soient arrêtés. On a porté plainte depuis janvier 2014. L’enquête vient de se terminer et le dossier est transféré au niveau du procureur général».Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Source:http://www.lequotidien.sn/new/index.php/component/k2/item/1466-faleme-andre-gyenfie-dg-de-lithos-on-fut-exclus-par-une-simple-lettre-de-me-madicke-niang.html
Falémé André Gyenfie, DG de Lithos : «On fût exclus par une simple lettre de Me Madické Niang»
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